Volley-ball: Les Louves de Saint-Dié rêvent de la Ligue A

Avec un effectif renouvelé de moitié, les Déodatiennes se sont lancées à l’assaut de leur sixième saison en Elite, le deuxième niveau national. Troisièmes des play-off la saison passée, les Louves ont toujours la Ligue A dans le viseur.
« Il faudrait une dizaine de personnes pour remplir toutes les missions que Pierre effectuait pour le club. Au quotidien, on en fait désormais tous un peu plus pour compenser son absence. » Comme l’ensemble du club, Manu Dumortier, l’entraîneur des Louves, a pris un uppercut en pleine face fin août. Pierre Mercier, l’emblématique président du club et vice-président de la Fédération française de volley-ball, a été trop vite emporté par la maladie.
Encore une marche à monter
Les Déodatiennes se sont lancées dans cette nouvelle saison en Elite dans un contexte particulier, mais avec une volonté commune : poursuivre l’œuvre entreprise par Pierre Mercier il y a plusieurs années et emmener le club au plus haut niveau du volley féminin français. Il reste une marche, la plus difficile à franchir, pour y parvenir. Pour rappel, à l’arrivée de Manu Dumortier, à l’orée de la saison 2015/2016, les Louves venaient d’être repêchées en Nationale 3, l’équivalent de la quatrième division.
Pour leur sixième saison dans l’antichambre de la Ligue A, Julie Mollinger et ses partenaires évoluent dans un championnat à la formule revisitée. Les huit meilleures formations, celles qui remplissent le cahier des charges pour accéder en Ligue A, ont été regroupées dans la poule Elite Access. Fini le championnat à deux vitesses de ces dernières saisons. «C’est intéressant de se retrouver uniquement face à des équipes qui se structurent pour aller en Ligue A », analyse Manu Dumortier. Cette Elite Access était un passage obligé. Il y avait un gros écart en Elite entre les équipes du haut de tableau et celles du bas, comme il y en a un entre la Ligue A et l’Elite Access. »
Relégué administrativement en Nationale 2 pour raisons financières après avoir longtemps lutté pour la montée en Ligue A la saison passée, Istres a vu son effectif chamboulé à l’intersaison. Saint-Dié n’a pas laissé passer ces « bonnes affaires » et a enrôlé trois joueuses du club provençal : la centrale Sherley Lanimarac, la pointue Estelle Adiana et la réceptionneuse-attaquante Kahaia Tauraa.
Un effectif à moitié renouvelé
Dans les faits, les Louves disputent une première phase de 14 journées en matchs aller-retour. Les quatre premières équipes iront en play-off avec des compteurs remis à zéro mais des bonus en fonction de leur première phase (3, 2, 1 et 0 points). Le leader à l’issue des play-off, également en matchs aller-retour, ira voir ce qu’il se passe à l’étage du dessus la saison prochaine. Pour parvenir à ses fins, Saint-Dié a recruté six nouvelles joueuses dont la moitié d’ex-Istréennes (voir chiffre) et conservé cinq membres de l’effectif de la saison passée. « On a construit une équipe différente, dixit le technicien. Elle est peut-être moins expérimentée et technique mais on a gagné en percussion. »
Le club vosgien est devenu attractif au fil des saisons et ne souffre plus de la concurrence avec les clubs du sud. « Sauf si la proposition d’un autre club est supérieure financièrement, les filles n’hésitent plus à venir à Saint-Dié désormais. La géographie n’est plus une contrainte. On a l’image d’un club sérieux et évoluant devant un gros public. Depuis quatre ans, on joue les play-off. On n’est plus l’équipe surprise. » L’héritage du bâtisseur qu’était Pierre Mercier.
Les prochains matchs de Saint-Dié à domicile :
> samedi 4 novembre à 19 h 10 : Saint-Dié – Romans-sur-Isère
> samedi 2 décembre à 20 h 30 : Saint-Dié – Rennes