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L’imagier spinalien Antonio Gacia rend hommage au grand Charles !

Le 06 novembre 2020 par Jordane Rommevaux
Antonio Gacia, est fière de présenter sa nouvelle image sur Charles de Gaulle.
© Jordane Rommevaux

L’imagier Antonio Gacia, en retraite depuis 2014 et son départ de l’Imagerie d’Épinal, continue d’assouvir sa passion. Il a créé une image en l’honneur des 50 ans de la disparition de Charles De Gaulle. L’occasion pour nous de retracer la vie de l’artiste et de partager ce qui le motive toujours autant. Rencontre.

Antonio Gacia, pourquoi avoir voulu faire une image sur le Général De Gaulle ?

Antonio Gacia 2020, c’est l’année anniversaire des 130 ans de sa naissance et des 50 ans de sa mort. C’est aussi l’anniversaire des 80 ans de l’appel du 18 juin. C’est l’année De Gaulle et je trouvais important de commémorer cet événement en retraçant sa vie : de sa jeunesse avec ses parents à son départ en Irlande avant sa disparition. Je n’ai pas voulu m’attarder sur la guerre d’Algérie, sauf son fameux discours : « Je vous ai compris ». J’ai tenu à ajouter une photo de lui avec sa fille Anne, atteinte de Trisomie 21. Et ne pas oublier la croix de Lorraine, bien sûr.

Mai 1968 fait partie des instants cruciaux de sa mandature. La manifestation en bas de l’image en est le témoin ?

A. G. – J’ai voulu traiter cet instant de manière très personnelle, avec ce que j’ai pu vivre quand je suis arrivé d’Espagne. Je travaillais dans une agence de pub à Paris, proche de l’Arc de Triomphe et un soir, je suis tombé sur cette manifestation-là, que j’ai reproduite. Pour quelqu’un qui venait d’Espagne, ça changeait un petit peu car là-bas on interdisait les manifestations anti-Franco.

Quel a été votre parcours avant d’arriver dans les Vosges ?

A. G. – Je suis né à Figueras et à mes 8 ans, nous avons déménagé à Barcelone pour des raisons professionnelles de mon père. Pour la petite histoire, à mes 16 ans, j’ai rencontré là-bas une Française qui en avait 15 et aujourd’hui ça fait 50 ans que nous sommes mariés. C’est pour ça que je suis ici car elle était originaire des Vosges. Après un parcours professionnel à Paris, puis à Nancy, j’ai rejoint l’Est Républicain à Épinal.

Quand avez-vous réalisé vos premières images ?

A. G. – En 1986, l’Imagerie a été rachetée et je suis devenu conseillé artistique. C’est comme ça que j’ai eu l’occasion de faire mes premières images. La première a été faite à l’occasion du bicentenaire de la Révolution Française en 1989. Mais, la plus importante a été l’image sur la Chute du mur de Berlin. Ça nous a fait une pub énorme car elle a été reprise partout. Au total, 450 images ont été écoulées en peu de temps.

Combien d’images avez-vous créé dans votre carrière ?

A. G. Au total, je comptabilise 700 à 800 images originales réalisées en 250 à 300 heures chacune. Aujourd’hui, je poursuis mon activité car je suis un éternel passionné.

Quels sont les autres images dont vous êtes le plus fier ?

A. G. – J’ai pu faire Philippe Séguin grâce à des photos transmis par sa fille Catherine, qui est Préfète de la Loire. J’avais fait Poncelet, qui a eu un bel écho récemment à sa disparition. Zidane qui a eu un beau succès aussi. J’avais fait une Marianne dans les traits de Simone Veil mais sa famille n’a pas voulu, craignant des oppositions religieuses. C’est vraiment dommage car ça aurait été un coup de cœur, que je n’ai pas pu faire.

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