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La Fête des Images en fait voir de toutes les couleurs à Épinal

Le 17 septembre 2020 par Muriele Charlet-Dreyfus
La Fête des Images 2019 sur la Place des Vosges.

En cinq éditions, la Fête des Images s’est hissée sur le devant de la scène au point de devenir l’un des rendez-vous incontournables des arts visuels et du mapping vidéo grâce à une programmation valorisant le riche patrimoine d’épinal, et ses richesses imagières et qui a permis l’émergence de la bande dessinée. À découvrir les 17, 18 et 19 septembre 2020.

Les Journées Européennes du Patrimoine sont pour beaucoup de visiteurs, l’occasion de se (re)plonger dans le patrimoine imagier d’Epinal. à la nuit tombée, les expositions laissent place aux projections et aux performances.

Cette année, laissons-nous séduire par le bestiaire fabuleux d’Armel Gaulme ! Puisant ses références auprès des classiques du dessin populaire tels que Jean-Jacques Grandville et Benjamin Rabier, ce diplômé de l’Académie Penninghen de Paris y enseigne aujourd’hui le dessin classique et la perspective. Artiste aux multiples talents, il s’est tourné vers la production audiovisuelle (jeu vidéo, animation, publicité) pour laquelle il a produit de nombreux dessins de pré-production et des « matte paintings ».

Depuis 2014, lassé par le travail d’illustration numérique, il a privilégié les études crayonnées sur carnet et les aquarelles. Il a notamment publié, en 2018, un recueil d’illustrations d’animaux fantastiques dont une réédition augmentée sera lancée à l’occasion de la Fête des Images, en partenariat avec les Imaginales et qui servira d’inspiration au nouveau spectacle crée par Damien Fontaine.

Autre artiste mis à l’honneur, cette année : Jean-Paul Marchal (1928-2016) qui exerça le métier d’instituteur à Epinal, de 1946 à 1984. Passionné de pédagogie et d’art, après un apprentissage en auditeur libre à l’école de l’image, il est devenu typographe et imagier à l’Atelier du Moulin qu’il a fondé en 1980 en rachetant du matériel aux imprimeries traditionnelles.

Ses motifs les plus connus étaient les saints, en particulier Saint-Nicolas, mais aussi les chouettes et tout un bestiaire poétique. Des œuvres plus confidentielles attestent de sa créativité foisonnante et de son généreux humanisme dans le plus pur respect de la tradition ouvrière et imagière. Son univers singulier prendra vie grâce au talent de
Marie-Jeanne Gauthé qui lui rend hommage en développant les différentes étapes du travail de l’imagier en passant par le dessin, la gravure, l’encrage et l’impression sur papier.

Scénographe, Marie-Jeanne Gauthé, artiste associée de la Fête des Lumières de Lyon, est diplômée en Arts Plastiques de l’Ecole Nationale des Arts Déco, ainsi que de l’école des Arts Appliqués de Paris. Collaboratrice de Jean-Michel Jarre depuis ses débuts, elle était responsable des projections géantes de quasiment tous ses concerts – événements.

La ville d’épinal a confié cette année une commande publique à Morgane Philippe, la lauréate du Concours International de Vidéo Mapping 2019, ayant participé au workshop, organisé avec la Fête des Lumières de Lyon et l’école des Gobelins. Elle nous entraînera dans une épopée spatiale à la reconquête des couleurs.

Enfin… vous serez invités à une ballade toute en poésie et en douceur grâce à l’installation de l’artiste Julie Dantonnet qui ornera le Chemin des Remparts de ses carroussels lumineux. Durant trois jours, vous aurez les yeux qui brillent et vous serez émerveillés !

Fête des Images

Jeudi 17, vendredi 18 et samedi 19 septembre, à partir de 20 h 30

Accès libre

Masque obligatoire et respect des distanciations requises

3 questions à Patrick Nardin

Le nouveau maire d’Epinal, Patrick Nardin, promet une 5e édition de la Fête des Images riche en émotions et en talents. Cette année encore, la ville souhaite valoriser son patrimoine tout en ouvrant la voie à de nouveaux artistes.

Que signifie pour vous la Fête des Images ?

Patrick Nardin – Il s’agit déjà d’une grande fête populaire, et certainement pour cette année particulière, la première des grandes fêtes après le confinement… Nous l’espérons en tout cas ! C’est aussi une manifestation identitaire pour la Ville d’Épinal, un événement qui rassemble tous les acteurs de la Cité autour de notre richesse et de notre patrimoine commun.

Que souhaitez-vous y impulser ?

P. N. – J’avais déjà, comme premier adjoint, défini les objectifs et axes de développement. Ceux-ci portent sur la volonté de partager un moment d’exception, des émotions et bâtir des souvenirs collectifs. C’est ainsi que l’on fait société. C’est une volonté de promouvoir et valoriser notre patrimoine. Les places et l’architecture de la Ville bien sûr mais aussi l’Image sous toutes ses formes. C’est aussi, de continuer à innover, inventer de nouvelles images… forger le patrimoine de demain. C’est enfin d’affirmer, encore plus, Epinal dans l’accompagnement des artistes avec nos partenaires autour du concours international de mapping et le workshop qui rassemble désormais des artistes du monde entier.

Quelles sont les principales nouveautés ?

P. N. – Tout d’abord, l’arrivée de nouveaux talents aux côtés de Damien Fontaine, qui signera cette année encore un spectacle cette année et restera toujours l’un des parrains de la manifestation. Marie-Jeanne Gauthé qui comme Damien est artiste associée de le Fête des Lumières de Lyon, mais aussi Morgane Philippe, lauréate du Concours International de video Mapping en 2019, à qui nous avons fait confiance. Ce sera aussi l’ouverture à de nouveaux formats d’images avec la superbe installation de Julia Dantonnet qui magnifiera le chemin des remparts. Nous accompagnons enfin une jeune entreprise vosgienne pour la création d’une application de réalité augmentée qui permettra de redécouvrir ces spectacles tout au long de l’année à Épinal.

Programme : On vous dit tout sur la fête des Images !

Cinq spectacles de mapping :

  • Quai Colonel Serot : mur d’eau réalisé par Marie-Jeanne Gauthé d’après des planches de Benjamin Rabier, sur une musique de Diego Alorda.
  • Place des Vosges : Concours international de mapping, catégories artistes confirmés et jeunes talents. Atelier d’Images Plus (initiation au mapping auprès des 8-12 ans).
  • Place Edmond Henry : hommage à Jean-Paul Marchal par Marie-Jeanne Gauthé sur une musique d’Alexandre Bessonov.
  • Place de l’Âtre : « Bestiaire fantastique » spectacle produit dans le cadre des Imaginales par Damien Fontaine. Connivence entre les œuvres d’Armel Gaulme et l’imagerie populaire.
  • Place Saint Goëry, beffroi de la Basilique : Morgane Philippe contera l’histoire d’un voyageur spatial perdu.
  • Quai de la Moselle et Place des Vosges : Cette année, la mise en place d’une plateforme en réalité augmentée permettra à chaque personne munie d’un smartphone de prolonger les représentations nocturnes via un QR code.

Les installations se déploient :

  • Chemin des Remparts : « Nocturnes » promenade poétique à la manière de
    lanterne magique par Julia Dantonnet.

Les expositions se dévoilent :

  • Galerie du bailli : Exposition des dessins originaux d’Armel Gaulme et de reproductions de Jean Jacques Grandville et Benjamin Rabier. Du 17 septembre au 29 septembre, du lundi au samedi, 14 h à 18 h.
  • Galerie du Centre Culturel : présentation de deux séries de travaux de Morgane Philippe « room » montrant plusieurs vues d’un même endroit ; l’autre série traite des violences conjugales.
  • Et toujours au Musée de l’Image : l’exposition Loup qui es-tu ? pour tout savoir sur Canus Lupus. Tous les jours : 9 h 30 à 12 h, 14 h à 18 h (fermé le lundi matin), vendredi : 9 h 30 à 18 h, dimanche et jours fériés  : 10 h à 12 h, 14 h à 18 h, tarifs : 4,50 à 6 €, moins de 18 ans : 1 €.
  • Le Mur accueille le peintre Andrea Ravo Mattoni. Travaillant au spray, il détourne une toile d’Eugène Delacroix conservée au MUDAAC.
  • Centre Culturel, espace Cours et BMI : première édition de « Fenêtre sur Cours », les 12 et 13 septembre 2020. Mené par l’association Grand Angle, ce festival présente tous les courants de la photographie. Trente photographes seront présents pour échanger avec le public, animer ateliers et conférences. Parmi eux : Martine Huin et ses photos d’indiens Tamouls de la Réunion, Francis Meslet et l’entrée de l’estuaire.

 

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