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Cinéma : Calvary de John Michael McDonagh

Le 26 novembre 2014 par Bruno Veillon

Sortie le 26 novembre.
Un film de John Michael McDonagh. Avec Brendan Gleeson, Chris O’Dowd, Kelly Reilly… 1 h 45.

Le père James reçoit la visite d’un homme qui lui confesse avoir été abusé par un prêtre dans son enfance. Aujourd’hui incapable de reprendre une vie normale, il réclame justice et avertit l’homme d’Église : peu importe qu’il n’ait rien à voir dans l’histoire, il va payer pour son bourreau. Il lui laisse une semaine, jusqu’au dimanche suivant, pour mettre de l’ordre dans sa vie…

Comme entrée en matière, on peut difficilement faire plus glaçant. S’emparant des maux reprochés au clergé, au risque de tomber dans le cliché, John Michael McDonagh (qui réalise et signe le scénario, après l’Irlandais) confronte un curé, modèle de probité et de bienveillance, à l’image déliquescente de l’Église, dans une bourgade côtière irlandaise. Alors qu’il fait face à l’indifférence et à l’acharnement des uns et des autres qui lui font payer sa vocation, le prêtre tente au mieux d’aider ceux qui frappent à sa porte. 

Un Brendan Gleeson impérial

Dès lors, le film revêt deux aspects. Ponctué d’incidents dramatiques, Calvary a des airs de ” whodunit ” dans ce village à la Broadchurch dont le maître-chanteur du père James est forcément l’un des habitants. Construit autour d’une échéance chronologique, le film, porté tout entier par un Brendan Gleeson impérial, révèle les failles du personnage qui a rejoint la prêtrise après la mort de sa femme et conserve, malgré tous ses efforts, un penchant pour la boisson. 

Le film prend alors une dimension métaphysique, à mesure aussi que le personnage de Gleeson sonde l’âme de ses ouailles pour tenter de les comprendre. C’est là aussi où le film flirte avec les lieux communs en brossant le portrait de chacun… à l’exception notable de Aidan Gillen, cabotin, que les amateurs connaissent mieux derrière le personnage de Littlefinger dans la série Game of Thrones. Drame corseté, Calvary donne pourtant le sentiment de bâcler son final, en tombant régulièrement dans les poncifs qu’il regardait du coin de l’oeil.

Bande-annonce

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