Accueil > Sport > Basket - Hand - Volley > Louves de Saint-Dié-des-Vosges – Manu Dumortier : « L’objectif sera toujours de viser le haut du classement »

Louves de Saint-Dié-des-Vosges – Manu Dumortier : « L’objectif sera toujours de viser le haut du classement »

Le 24 avril 2023 par Kevin Ferry
Manu Dumortier et son groupe espèrent renouer avec le succès ce samedi
© Arthur Janin

Les Louves de Saint-Dié-des-Vosges disputaient, ce samedi, le dernier match à domicile de leur saison face à Sens. Résultat, un succès 3-1, venant conclure un exercice réussi par les Déodatiennes, toute proche de monter à l’échelon supérieur. L’heure pour Manu Dumortier, entraîneur de l’équipe, de faire le bilan de cette année.  

Ce samedi, c’était le dernier match de la saison à domicile. Sans incidence directe sur la saison prochaine, j’imagine qu’il était important de finir en beauté devant votre public ?

Manu Dumortier : « C’était un match de fin de saison, donc on ressent la fatigue sur les corps. On a fini la compétition à 9, et les deux filles sur le côté sont en quasi-incapacité de jouer. Forcément, ces circonstances impactent les organismes. La saison fut physiquement éprouvante, mais on est satisfait d’avoir conclu en beauté devant notre public. C’était un match difficile, à l’image de ces play-offs, mais on est heureux d’avoir honoré les supporters sur place ».

Qui dit fin de saison dit déjà bilan. Une première analyse ?

M.D : « On a réalisé un début tonitruant, avec 10 victoires consécutives. Malheureusement, la seconde partie de saison a été plus difficile. On a essayé de défendre notre statut de favori, et cela s’est ressenti sur notre jeu. On a perdu notre agressivité, cette envie constante de mettre la pression sur l’adversaire. En soi, les play-offs n’ont pas été mauvais. Malheureusement, les quatre points qu’on laisse échapper contre Mougins nous coûtent cher lorsqu’on fait le bilan ».

Après cette première partie quasi parfaite, rien ne semblait pouvoir vous arrêter ..

M.D : « Nos principes de jeu offensifs et agressif de la première partie ont laissé place à un jeu plus défensif sur la seconde partie. Devenir leader lors des premiers mois nous semblait simple, puisqu’on surfait sur les bons résultats. En revanche, rester leader c’est toujours plus compliqué. Avec cette place, tu deviens la bête à abattre contre qui l’ensemble des équipes se surpassent. Tout le monde veut te faire tomber. Nous voulions absolument défendre cette place, plutôt que chercher à tout raser sur notre chemin.

Malheureusement, dans un sport comme le volley, ça ne passe pas. Il faut constamment chercher à faire mieux, à mettre ce point supplémentaire. Enfin, on a cruellement manqué de profondeur d’effectif. Certaines blessures, comme celle de Julie Moullinger nous a déforcé, tant à l’entraînement, que sur le terrain. Psychologiquement, nous aurions dû être plus vigilants quant à ce statut. On apprendra de ces événements ».

La défaite contre Bordeaux semble être le match où la dynamique s’est inversée…

M.D : « Non, selon moi, la bascule s’est déjà faite lors du match retour contre Quimper. Certes, on s’impose 3-2 en réagissant après un mauvais début de partie. Mais justement, cette victoire nous a donné un faux sentiment de sécurité. On a été en dedans, mais on a réussi à s’en sortir. Ce succès nous a malheuresement conforté avec cette perte de « la rage de vaincre ». J’estime que la spirale positive s’est enrayée suite à ce match, le match contre Bordeaux n’étant que la suite logique ».

L’agressivité des Louves était l’un des points caractérisant leur jeu. © Louves de Saint – Dié

La fin du championnat a également été marquée par le dépôt de bilan de certains clubs, anéantissant les possibilités de montée. Cela a-t-il démotivé vos joueuses ?

M.D : « Non, ça n’a pas été un problème. On connaissait cette nouvelle depuis deux ou trois mois. La seule chose gênante, c’est que cela a créé de la disparité sportive et de fair-play. En revanche, les joueuses sont restées professionnelles. Les trois victoires de rang démontrent d’ailleurs que ces incidents n’ont pas eu d’effet direct sur le terrain ».

Malgré cette belle saison, l’effectif ne semble pas encore taillé pour aller jusqu’au bout ..

M.D : « Le club doit continuer à développer son budget et son assise financière pour être sur la ligne de départ en début de saison, et continuer à flirter avec les meilleures. Si l’on regarde les derniers accédants à la Ligue A  (Quimper, Levallois, Montreux et Istres), ils avaient tous des effectifs de 12 à 14 joueuses, avec même quelquefois un centre de formation. La capacité à construire un effectif quantitatif et qualitatif influe sur les chances de monter, c’est certain. On a souffert de cela sur la fin pour rivaliser avec les grosses écuries ».

C’est votre objectif principal de l’intersaison ?

M.D : « Oui, mais pas seulement. En plus du nombre, on doit œuvrer pour recruter des filles plus percutantes et athlétiques. Au fil des saisons, on constate que les joueuses sont de plus en plus grandes, fortes et rapides. L’objectif sera aussi de s’aligner sur cette poltique si l’on veut passer un cap et avoir des ambitions.

Quel sera votre donc votre ambition ?

M.D : « On ne va pas se cacher, ça sera de continuer à jouer le haut du classement, de viser toujours plus haut. Saint-Dié, c’est la plus petite ville des équipes d’Élite. Paradoxalement, tout le monde s’habitue à nous voir en play-offs. Le niveau d’exigence grimpe de saison en saison. C’est une bonne chose pour le championnat, mais on doit maintenir cette ambition pour rester à la hauteur. Après, comme je le dis souvent, la victoire finale se base sur trois critères, TTC. Le travail, le talent, et la chance. Comme dans toute bonne recette de cuisine, si tous les ingrédients ne sont pas réunis, le résultat ne sera pas bon ».

Une saison que les supporters suivront, sans nul doute, en grand nombre ..

M.D : « C’est vrai. On a la chance d’avoir la meilleure affluence de toute l’Élite. On est le club le plus suivi, et on les remercie infiniment pour cela. C’est une fierté pour nous. Au niveau national, seules 4 ou 5 équipes européennes, ont un public plus large. Au niveau des infrastructures et sur la façon dont sont organisées les rencontres, on est en avance. On tient donc à remercier les supporters, tout autant que les bénévoles qui permettent de faire du Palais Omnisports la plus belle salle de l’Elite ».

Menu
logo facebook logo instagram logo twitter logo linkedin