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Rallye Sainte-Baume : le Vosgien Antoine Leclerc termine la saison par une première victoire avec Alpine

Le 20 décembre 2022 par Jordane Rommevaux
Rallye Sainte-Baume : le Vosgien Antoine Leclerc termine la saison par une première victoire avec Alpine
Le pilote spinalien Antoine Leclerc s'offre le Rallye-Circuit Sainte-Baume 2022.

Pilote spécialiste des courses sur circuit, le Vosgien Antoine Leclerc a décidé de terminer son année 2022 en participant au Rallye-Circuit Sainte-Baume, qui a la particularité l’alterner entre spéciales sur asphalte et spéciales sur circuit. Une seconde participation sur cette épreuve qui s’est soldée par une magnifique victoire, obtenue au volant de son Alpine R-GT, avec Sabrina Castelli, en co-pilote. Rencontre avec le souriant Antoine Leclerc.

Antoine, félicitations pour votre victoire sur le Rallye Sainte-Baume, qui a un concept inédit puisqu’il alterne entre un tracé asphalte et une partie sur circuit. Pouvez-vous nous en dire un peu plus ?

Ce rallye est une fusion de deux événements historiques : le Rallye Sainte-Baume sur asphalte et terre et une course sur le circuit Paul Ricard. Cette fusion implique que les spéciales du vendredi et du samedi sont davantage orientées « rallye » et les spéciales du dimanche sont plus « circuit ». C’était un tracé de 25 km sur le circuit avec épingles et chicanes, donc pas du tout le circuit que je connais et que j’ai l’habitude de pratiquer. Enfin, nous avons terminé par deux spéciales sur l’ensemble du site avec différents revêtements empruntés : asphalte, terre, gravier… Il fallait savoir piloter de façon souple pour être performant sur ces différents revêtements.

C’est votre premier succès en Rallye. C’est une expérience qui pourrait vous donner envie d’aller plus loin et de programmer d’autres rallyes la saison prochaine ?

C’était mon deuxième rallye. En 2016, j’avais déjà participé à l’épreuve sur circuit, qui n’avait pas encore fusionné. Et, l’an dernier, j’ai déjà participé à ce Rallye Sainte-Baume, où j’avais fini 4e au scratch. C’était une expérience qui m’avait déjà donné envie l’an dernier d’en faire plus. Mais mon programme de compétitions avec Alpine et mes différents engagements ne m’avaient pas permis d’en faire d’autres. J’ai remis ça cette année car j’avais très envie d’obtenir une performance ici.

Le Rallye était identique à 2021 ?

L’an dernier, nous partions d’une feuille blanche, avec ma co-pilote, alors que là nous nous connaissons mieux et nous avons pu corriger les notes. C’est important surtout quand tu débutes. Là, nous avons beaucoup travaillé les vidéos en courses et nous avons pu affiner nos choix et lire la route de façon optimale.

Un rallye en hiver est-il plus compliqué à préparer qu’en été ?

Oui, les conditions de route ne sont pas faciles. Le matin peut être givré et une heure plus tard le soleil à réchauffer la route, avant que des précipitations ne changent encore les choix de pneumatique et la façon de piloter. Il faut être vigilant à tous ces changements de conditions climatiques, que nous n’avons pas forcément en été. De plus, sur l’lapine, il y a plus de difficulté car c’est une propulsion 2 roues motrices.

Vous étiez accompagné de Sabrina Castelli en co-pilote. Une habituée des rallyes ?

Sabrina a une grosse expérience car elle a roulé en championnat du monde WRC avec Pierre Campana. Elle a couru avec Francois Delecour, également, sur la nouvelle Skoda. On se connaît depuis 2016, sur le premier rallye que j’avais fait avec son compagnon. Elle venait de subir un grave accident mais, aujourd’hui, elle est revenue à 100 %. C’est beau !

Visiez-vous la victoire ?

Je ne vais pas le cacher, je l’ai bien préparé. J’avais la victoire dans un coin de ma tête. Je visais, plus précisément, le classement scratch contre les pilotes engagés en WRC 2. Et on a rempli la mission. Je savais que ça ne serait pas facile car j’avais de grands adversaires face à moi, tel que Romain Dumas, triple vainqueur des 24 h du Mans. Un vrai client car il a plus d’expérience que moi sur rallye, dont plusieurs participations sur le Rallye de Monte Carlo.

C’était votre adversaire numéro 1 ?

Oui, c’est contre lui que l’on s’est battu tout le week-end. J’ai pris la tête dès la première spéciale en la conservant de quelques secondes jusqu’à la fin. Lui a craqué dans la dernière spéciale car il avait 18 secondes de retard sur moi et il est parti à la faute. Il a tout perdu car il ne finit même pas dans le classement.

Quel est votre programme pour les prochaines semaines ?

Là, je vais profiter de la coupure des fêtes de fin d’année pour me reposer et me ressourcer avec mes proches, ce qui va faire du bien après cette saison intense que je viens de vivre.

Après, je prépare déjà la saison 2023, physiquement comme contractuellement, car mon contrat avec Alpine vient de se terminer. Je suis d’ailleurs en négociation actuellement. J’en saurai plus sur mon avenir dans les prochains jours ou semaines.

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