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Marche Afghane : bien respirer pour aller plus loin dans les Hautes-Vosges

Le 06 novembre 2022 par Jordane Rommevaux
Marche Afghane : bien respirer pour aller plus loin dans les Hautes-Vosges
La Marche Afghane, une activité à découvrir et à pratiquer à tout âge.

Aussi intrigante qu’intéressante, la marche afghane reste une discipline peu connue. Pourtant cette technique, qui replace la respiration au centre de la marche, est la solution pour entretenir sa santé physique et son bien-être psychologique. Alain Niquet, accompagnateur vosgien en montagne depuis plus de 30 ans, nous explique cette pratique.

Alain Niquet

Originaire, comme son nom l’indique, des déserts afghans, la marche afghane a été ramenée en France dans les années 80 par le docteur Edouard Stiegler. Lors d’un séjour en Afghanistan, il s’intéressa aux caravaniers capables quotidiennement de marcher près de 60 kilomètres pendant une dizaine de jours. Leur technique reposait sur une synchronisation de la respiration et des pas effectués.

La première fois qu’Alain Niquet entend parler de la marche afghane, c’est lors d’un stage de préparation trekking organisé par Danilo Zanin (accompagnateur en montagne et auteur du livre L’art de marcher en pleine conscience). « L’origine de la marche afghane, c’est simplement 3 ou 4 rythmes de respiration qui sont liés à l’effort de la marche », nous explique Alain.

Le rythme de base, rapporté par le docteur Stiegler, est le suivant  : trois pas d’inspiration, retenir sur le quatrième, trois pas d’expiration et retenir sur le dernier et on recommence. Mais le rythme est propre à chacun, l’important est juste d’avoir le même nombre de pas à l’inspiration qu’à l’expiration. Ensuite, en fonction du dénivelé ou de l’effort produit, les pas vont se raccourcir ou s’allonger.

La sédentarisation des nomades a impacté leur façon de marcher et par conséquent la nôtre. Alain Niquet a donc beaucoup observé les peuples tibétains ou africains, de très grands marcheurs, pour retrouver le postural d’une marche naturelle.

« L’objectif final c’est d’avoir une marche douce dans n’importe quelles conditions. (…) Avoir une marche plus naturelle, qui va être beaucoup moins dégradante au niveau articulaire que ce soient les chevilles, les genoux ou les hanches… ».

Ensuite, au-delà de la forme physique que la marche afghane apporte, il y a aussi la part de bien-être. Marcher, seul ou en groupe, au grand air pendant plusieurs heures, libère des endorphines indispensables au bien-être. 

« Il y a l’instant présent, la médiation dans l’action, comme disait Danilo. On prend conscience à la fois de la respiration mais aussi du geste qui permet, au niveau de l’esprit, de se libérer de toutes les tensions que l’on peut avoir et des soucis du quotidien ». La suroxygénation du corps et du cerveau permet un meilleur fonctionnement cérébral mais aussi et surtout de réduire le stress.

Pour faire l’expérience de la marche afghane, Alain Niquet propose des formations. « Lors de nos stages, l’objectif est que le marcheur prenne en main la respiration nasale. On commence par lui faire prendre conscience de sa manière de marcher naturelle, c’est-à-dire sans donner de consigne. Et c’est seulement après que l’on va commencer à expliquer le rythme de marche afghane. Avec le 3 pas on inspire, une suspension, 3 pas on expire, une suspension… ».

Pour plus d’informations :
Alain Niquet au 07 67 85 73 24
alain.niquet@free.fr
ecoledelamarche.hubside.fr
www.rando-gerardmer.fr

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