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Krav-maga : « On apprend à être vigilants »

Le 19 décembre 2022 par Stéphane Magnoux
Krav-maga : "On apprend à être vigilants"
Le Krav-maga fait de plus en plus d'adeptes dans l'Hexagone. Le KMS Bruyères profite de cette vague et fédère de nombreux membres d'horizons divers.
© DR

Fondé il y a une dizaine d’années, le KMS (Krav-maga system) de Bruyères ne connaît pas la crise. Tous âges confondus, le club accueille 70 licenciés avides de se former aux techniques de self-défense tirées de cet art martial développé par l’armée israélienne.

Le cliché a la vie dure. Il s’estompe au fil des années et de la pédagogie dont font preuve les associations qui enseignent le krav-maga. « On n’est pas un club de MMA ! », lance Franck Seigneur, le président du KMS (Krav-maga system) de Bruyères. Le club a été fondé il y a une dizaine d’années par Fabrice Divoux. Il y est toujours enseignant. Au club, on apprend en priorité à se défendre pour se sortir des situations périlleuses. En résumé, à sauver sa peau !

« Parmi nos licenciés, on trouve tous les âges et tous les physiques. De plus en plus de femmes nous rejoignent. » Des films comme Tekken et La mémoire dans la peau ont permis de populariser cet art martial.

On l’a dit : le krav-maga (littéralement « combat avec contact ») est d’abord un moyen de défense. « On ne vend pas du rêve aux gens, poursuit Franck Seigneur. Personne n’est invulnérable. On leur apprend d’abord à être vigilants. Par exemple, avec le regard, on peut scanner un endroit à 360 degrés. En entrant dans un lieu avec du public, on repère les sorties de secours en cas de problème. On travaille aussi sur des scénarios d’agression dans la rue. » Toujours ce souci de coller à la réalité. « L’idée, c’est de se sortir vivant des situations et donc d’être explosif sur une minute », dixit Franck Seigneur.

Développer l’estime de soi

Sans faire de bruit, le KMS de Bruyères s’est fait une place de choix sur le secteur. Il compte désormais 70 licenciés et a ouvert une section jeunesse pour faire face à l’afflux des demandes. La pyramide des âges s’étend de 10 à 60 ans au KMS mais une trentaine de membres ont seulement entre 10 et 15 ans. « Nos licenciés viennent d’Épinal, Charmes ou encore Saint-Dié », précise Franck Seigneur. Deux créneaux horaires sont ouverts à la salle de la jeunesse laïque de Bruyères pour permettre à chacun de pratiquer dans de bonnes conditions. Les séances ont lieu les lundis et jeudis de 18 h 30 à 20 h 15. Si le club accueille d’anciens boxeurs et judokas, beaucoup de ses membres n’avaient jamais pratiqué d’art martial avant de franchir le seuil de la salle.

Sans surprise, à l’image de nombre d’arts martiaux, le krav-maga permet de développer l’estime de soi. « On a de nombreux jeunes qui ont repris confiance en eux grâce à la discipline, souffle Franck Seigneur. C’est aussi un bon moyen de lutter contre le harcèlement scolaire. » Comme six autres membres du KMS, il a passé deux jours à Paris pour parfaire sa formation de ceinture noire. À cette occasion, Fabrice Divoux a validé son quatrième degré de ceinture noire, ce qui fait de lui le pratiquant le plus haut gradé dans le département.

1930

C’est dans ces années que le krav-maga trouve ses origines à l’initiative d’Imi Lichtenfeld, né en Hongrie mais vivant en Tchécoslovaquie. Son père, membre de la Police de Bratislava, enseignait le self-défense. Sportif éclectique, Imi Lichtenfeld excelle en lutte. Face à la montée du fascisme et de l’antisémitisme en Europe, il forme un groupe de jeunes Juifs pratiquant la boxe, la lutte ou la musculation et les forme pour faire face aux émeutes et empêcher les groupes antisémites de pénétrer dans les quartiers juifs. À la fin des années 1940, il intègre Tsahal en tant que chef-instructeur pour l’éducation physique et le combat au corps à corps militaire.

Krav-maga system de Bruyères
Retrouvez toutes les informations sur le KMS de Bruyères sur leur page Facebook ici

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