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Ballet sur glace : C’est l’Amérique pour les Épines Blanches d’Épinal

Le 31 janvier 2023 par Stéphane Magnoux
Ballet sur glace : C'est l'Amérique pour les Épines Blanches d'Épinal
Grâce à leur troisième place début mai aux championnats de France à Nice, les Épines Blanches ont décroché leur ticket pour les championnats du monde de ballet sur glace.

Mi-avril, une quinzaine d’athlètes du club de patinage sur glace d’Épinal s’envoleront pour Boston avec leurs accompagnateurs. Dans le Massachusetts, elles tenteront de porter haut les couleurs de la Cité des Images lors des Mondiaux de ballet sur glace.

En avril 2019, Épinal accueillait la Nations’ Cup, l’équivalent des Mondiaux pour le ballet sur glace, dans une patinoire de Poissompré copieusement garnie. En avril 2023, le club de la Cité des Images participera à cette compétition à Boston (États-Unis). « On a été séduits par cette discipline quand on a organisé la Nation’s Cup à Épinal. On a décidé de s’investir là-dedans », souligne Angélique Consigny, la présidente du club local.

Malgré les difficultés liées à la crise sanitaire, le club est rapidement monté en gamme dans cet art dont l’un des fleurons est le Cirque sur glace de Moscou. Pour faire court, le ballet sur glace, qui réunit des ensembles de 8 à 24 patineurs suivant les catégories, fait la part belle à la théâtralité et à l’aspect artistique. À l’inverse du patinage… artistique où la performance athlétique influence fortement le résultat.

Une discipline mixte

Quatre ans après avoir mis le doigt dans l’engrenage d’une discipline qui séduit de plus en plus, le club de la Cité des Images va traverser l’Atlantique. Lors des championnats de France à Nice, en mai 2022, c’est grâce aux Épines Blanches, son équipe junior, composée d’une quinzaine de jeunes filles et d’un garçon âgés de 13 à 19 ans, qu’Épinal a décroché le précieux sésame. Comme la natation synchronisée, son pendant aquatique, le ballet sur glace est une discipline mixte. Le jeune Luc Walker, qui brille en patinage artistique, s’est joint à l’aventure. Tout comme sa partenaire Lucie Fredon.

Dans les Alpes-Maritimes, l’équipe vosgienne avait pris la troisième place de sa catégorie derrière Colombes et Nice. Suffisant pour se qualifier puisque les trois premiers décrochaient leur ticket pour Boston. C’est une délégation d’une vingtaine de personnes, entraîneurs compris, qui s’envolera pour le Massachusetts mi-avril. « La qualification remonte à l’année passée. Certaines filles n’ont plus l’âge d’évoluer chez les juniors mais elles ont mérité d’être du voyage », justifie Angélique Consigny.

Un sport collectif dans une discipline individuelle

Il a donc fallu remplacer les jeunes filles qui avaient atteint la limite d’âge pour compléter une formation qui compte quatorze membres. « Il y a eu une période probatoire et on a arrêté la composition de l’équipe ensuite. » Tout est affaire de cohésion dans cette discipline réglée au millimètre qui demande deux à trois heures d’entraînement hebdomadaires aux Vosgiennes. « Des licenciées nous ont rejoint uniquement pour le ballet, précise Angélique Consigny. C’est aussi un bon moyen pour celles qui ne veulent pas arrêter le sport brutalement de garder le pied à l’étrier ». Ou comment faire d’une discipline individuelle un sport collectif…

À Boston, les Épines Blanches passeront à deux reprises sur la glace : d’abord pour leur exercice chorégraphique où plusieurs éléments techniques sont imposés, puis pour le ballet libre. Pour ce second exercice, les Vosgiennes patineront sur le thème de la violence faite aux femmes sur une chorégraphie imaginée par Caroline Morel, l’un des entraîneurs du club. Ce n’est que l’un des maillons de la chaîne puisque l’ensemble des techniciens de la structure sont impliqués dans le projet.

Les championnats de France à Épinal début mai

Après l’organisation des championnats du monde, les championnats de France ne devraient pas poser de soucis. Du 26 au 29 avril 2019, la patinoire de Poissompré avait donc été le théâtre de la Nations’ Cup. 1 000 patineurs représentant 44 équipes et 11 pays avaient investi les lieux. Les 6 et 7 mai, il sera question du rendez-vous national dans la Cité des Images. Une quarantaine d‘équipes devraient faire le déplacement pour partir à la conquête des différents titres en jeu. Il n’y a pas que le hockey sur glace qui fait trembler les murs de Poissompré !

Une cagnotte en ligne pour compléter le budget

Chaque euro compte. Mi-avril, une délégation d’une vingtaine de personnes s’envolera pour Boston pour y séjourner une semaine. Le déplacement est prestigieux pour les Épines blanches mais représente un sacré coût : 40 000 euros. « Les filles sont très investies et multiplient les actions pour que la part restant à la charge des familles soit la moins élevée possible », souligne Angélique Consigny. Vente de fromages, de bûches de Noël ou de galettes des rois, emballage des cadeaux de Noël… Les Épines Blanches ont exploré toutes les pistes pour vivre leur rêve américain dans les meilleures conditions. Une cagnotte en ligne, sur le site helloasso.com, a aussi été lancée courant novembre. « Toutes les sommes sont les bienvenues », dixit Angélique Consigny.

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