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L’OM et ses stars à la Colombière ? Le SAS Epinal craint dégun !*

Le 21 janvier 2018 par Clément Thiriau

J-2 avant le 16e de finale de Coupe de France entre le SAS Épinal et l’Olympique de Marseille, qui suscite un engouement sans précédent dans les Vosges. Comme les supporters, le staff et les joueurs spinaliens veulent croire en l’exploit.

« On n’avait jamais vu ça. Si on avait pu accueillir 20 000 personnes, on aurait fait le plein sans problème ». Le président Yves Bailly ne boude pas son plaisir, malgré les longues journées de réunions et de sollicitations en tous genres. C’est la sixième fois, en 76 ans, que le SAS Epinal va jouer les 16e de finale de la Coupe de France. Et c’est la première fois qu’il trouve sur son chemin l’OM, dix fois vainqueur de l’épreuve et seul club français à avoir remporté la Ligue des champions (1993). Les quelque 7 000 billets en vente sont partis en à peine deux heures, témoignant d’un engouement sans précédent. 

« C’est magique pour le club », reconnaît le coach spinalien Xavier Collin dans un large sourire. L’ancien latéral gauche était dans les rangs du SAS qui avait affronté et battu l’OM, en D2, en 1995 (2-0, buts de Rouani et Tissot). Il avait 21 ans et vivait la première grosse émotion de sa carrière, cinq ans avant de soulever la Coupe de la Ligue avec Gueugnon après avoir battu le PSG en finale (2-0). Quant à son adjoint Djamel Menaï, phocéen de cœur, il ne pouvait rêver meilleur tirage.

Du côté des supporters, l’affiche réveille le souvenir mémorable du 6 janvier 2013 : en 32e de finale, le SAS, alors en National, avait réussi l’exploit d’éliminer le tenant du titre lyonnais (3-3, 4-2 TaB). Nantes (Ligue 2) avait subi le même sort quelques semaines plus tard à la Colombière avant que Lens ne mette un terme à l’épopée spinalienne en 8e de finale à Bollaert (2-0). « On a envie de revivre ces émotions là », s’enthousiasment deux des rescapés de l’époque, le gardien Olivier Robin et le défenseur Jérémy Colin.

Le dernier rempart spinalien, 36 ans, pensait ne plus avoir l’occasion de vivre ça. « J’en profiterai d’autant plus, lance-t-il. L’OM, c’est un club mythique. On va essayer de les faire douter et tout donner pour faire l’exploit. Et j’espère pouvoir échanger quelques mots avec Steve Mandanda, l’un de mes gardiens préférés ».

Ne pas se disperser et profiter du moment

Les deux équipes ne se sont jamais affrontées dans l’épreuve, mais l’OM est venue jouer un 32e de finale au stade de la Colombière : c’était en janvier 2001 contre l’ES Thaon, alors en DH. John Panfili, aujourd’hui en charge de l’entrainement des gardiens spinaliens, était dans les cages thaonnaises. « Je me rappelle de l’engouement autour du match. Il y avait un buzz incroyable, on a d’ailleurs été un peu mangé par l’événement, concède-t-il. La grande différence, c’est que nous étions vraiment des amateurs. Aujourd’hui ils sont plus préparés. Je leur conseille de ne pas trop se disperser ». Steve Haguy, quart de finaliste de l’épreuve avec Vannes en 2007 au Vélodrome (5-0), veillera au grain.

« On a envie d’écrire une nouvelle page de l’histoire du club, de marquer notre passage », lancent en chœur Mohamed Labhiri et Driss Trichard, arrivés à l’intersaison. « Ce sera très dur mais on va jouer notre chance à fond. Pourquoi ne pas passer ce tour et voir plus grand ? » se prend à rêver le premier nommé, champion de France U17 avec le PSG aux dépens de… l’OM. A tout juste 23 ans, le meneur de jeu des Boutons d’or pourrait se retrouver dans la zone du Brésilien Luiz Gustavo. « C’est un de mes modèles à ce poste. Il y aura un peu d’appréhension avant le match mais une fois sur le terrain je jouerai mon jeu ». Thauvin, Payet et consorts seront peut-être alignés, ce qui n’effraie pas le second : « ce sont des joueurs de classe mondiale. Contre eux, on apprend, on progresse forcément  ».

Le parcours du SAS lui assure d’ores-et-déjà 82 500 euros de dotation fédérale. Une manne importante pour un club dont le budget dépasse de peu le million d’euros. « On ne fera pas n’importe quoi avec cet argent, tempère le président Yves Bailly. Une partie ira aux joueurs. Notre ambition est de reconstituer les fonds propres. Si on remplit le stade et qu’on bat l’OM, on pourra recruter ». Le SAS réussira-t-il pour la 3e fois de son histoire à éliminer une formation de l’élite** ? Réponse mardi sur les coups de 23h.

*On ne craint personne à Marseille

**Le club d’Épinal a déjà été opposé à un club de première division à 12 reprises en Coupe de France (Sochaux deux fois, Nice deux fois, Lyon deux fois, Sedan, Paris FC, Lille, St-Etienne, Strasbourg, Lens, PSG, Metz, OM). Par deux fois, il a créé l’exploit (Strasbourg en 1998, Lyon en 2013). 

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