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Roller-hockey : l’autre glisse qui cartonne à Épinal

Le 01 mai 2015 par Bruno Veillon

Les Scorpions d’Épinal sont en route pour le succès. C’est ce qu’espère fièrement le président du club de roller-hockey d’Épinal qui entend prouver à tous qu’il n’y a pas que le Gamyo qui est capable de faire des exploits avec une crosse !

Jeudi, 19 h 50, gymnase du complexe sportif de Soba à Épinal, une douzaine de passionnés débarque dans cette enceinte avec de gros sacs sur le dos, remplis d’un équipement lourd et encombrant. Très vite les premiers éclats de rire brisent le silence qui assourdissait l’enceinte sportive, il y a encore une minute. 

” Salut président “, ” Bonjour chef “, ” Hey, le coach n’est pas encore arrivé ! “, la bonne humeur règne et la bande de potes, pour la plupart amis dans la vie, se réunit comme chaque semaine pour deux heures d’entraînement indispensables pour les prochaines échéances. 

” Nous n’avons pas le loisir de nous entraîner plus souvent car chacun a un métier et une vie personnelle à combler. Alors c’est un plaisir de nous retrouver chaque semaine et malgré le peu d’entraînement, nous obtenons de bons résultats, depuis quelques saisons “, souligne le président des Scorpions d’Épinal, Yohann Germain.

L’entraîneur ne viendra exceptionnellement pas ce soir, mais l’application de ses joueurs ne sera pas pour autant modeste puisque dès les premières minutes, les hockeyeurs commencent à s’équiper. Si quelques-uns sortent un ballon de football pour se faire quelques passes, afin de profiter du début de soirée pour débriefer tout en s’échauffant, la plupart laisse de côté le smartphone pour enfiler casque, coudières, jambières, coquille et la paire de rollers.

” C’est une tenue coûteuse, identique aux hockeyeurs sur glace, mis à part les protections pour le haut du corps, pour la simple et bonne raison que le règlement interdit toute “mise en échec”. Tout contact est sanctionné par deux minutes de “prison”. C’est un sport très tactique et rapide, qui se joue surtout en finesse, mais avec des règles qui se rapprochent de la glace “, soutien le président, joueur depuis l’âge de huit ans.

” Un sport très tactique et rapide “

L’équipement enfilé, les joueurs prennent place sur l’aire de jeu de 25 sur 50 mètres en béton lisse, crosse en main et palet au sol. ” On confond beaucoup notre discipline avec le street hockey, mais eux jouent avec une balle et en extérieur. Nous avons la chance d’évoluer dans ce gymnase qui est équipé idéalement pour notre pratique puisque nous bénéficions de l’ancienne balustrade de Poissompré, qui est haute et offre de vrais angles arrondis. Un luxe que n’ont pas les autres salles “, signal Yohann Germain.

Sport encore confidentiel, le roller-hockey a pourtant plusieurs clubs dans le département. Chamagne, Cornimont, Neufchâteau ou encore Chavelot, autant de sites qui accueillent volontiers les amateurs pour des initiations et plus si affinités. 

” Les clubs vosgiens sont dynamiques mais ” loisirs “, c’est-à-dire qu’ils ne sont pas engagés en compétitions officielles. Nous sommes le seul club départemental à faire des compétitions avec une équipe en N3 et une autre en N4 “, précise encore le président.

Petit club parmi les gros tels que Saint-Médard, Rethel ou Reims, les Scorpions d’Épinal ont, malgré tout, de grandes ambitions. ” À 4 contre 4, avec le gardien en plus, tout est possible sur un terrain et nous jouons notre chance à fond. C’est une passion qui nous coûte du temps, de l’énergie et de l’argent mais c’est un vrai plaisir de pratiquer et lorsque les résultats suivent, c’est encore plus galvanisant “, soutient Yohan Germain.

Et les bonnes saisons n’ont pas tardé à arriver. Depuis 3 ans, le club spinalien obtient des résultats plus qu’honorables. Quart de finalistes des playoffs en 2014 et éliminés avec les honneurs, les Scorpions se sont donnés l’objectif de faire mieux cette année.

” Je voulais absolument les demi-finales. Après une bonne saison régulière où nous finissons leader, nous venons de décrocher le quart de finale, que nous jouerons à Voiron (Isère). Nous devrons battre Rouen, Pamiers et Grand-Lemps, les 2 et 3 mai pour respecter l’objectif. Je suis confiant “, déclare-t-il avec des étoiles dans les yeux et le secret espoir de finir champion et de tutoyer la N2. Un rêve qui n’est peut-être pas si loin de se réaliser.

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