Le Gamyo Épinal vers le titre ?

2016 pourrait être la bonne année pour voir le club de hockey d’Épinal décrocher son premier titre de champion. Rien ne semble résister au Gamyo, ou presque. Deuxième de la saison régulière, les playoffs s’annoncent palpitantes.
” Nous visons un titre sous les six prochaines saisons “, la phrase signée du manager du Gamyo Épinal, Anthony Maurice, en juillet 2014, avait fait sourire certains sceptiques et rêver de nombreux supporters qui ont cru au projet ” Gamyo “.
Un an et demi plus tard, force est de constater que les paroles étaient lourdes de sens car le club spinalien n’est plus très loin de le réaliser. Mieux, le club est en train de battre des records de précocité.
” Je ne sais pas si nous sommes devenus une place forte du hockey en France, mais en tout cas, nous sommes plus respectés aujourd’hui qu’il y a deux ans, perçoit le manager spinalien. Depuis le lancement du projet ” Gamyo “, nous avons réalisé une finale et avons réussi à confirmer en finissant deuxième de la saison régulière suivante. Avec Gap, nous sommes les deux équipes les plus régulières, il est normal que nous soyons en haut. “
Une réussite due à l’instauration de ” 4 blocs qui alimentent les compteurs “, ajoute-t-il. Un système indispensable dans le hockey moderne, qui a été décidé par l’ancien coach, Philippe Bozon et perpétué par son successeur, Stéphane Barin.
” Notre secret réside dans le collectif. Épinal n’a pas la plus grosse équipe sur le papier, seulement c’est le bloc équipe qui nous permet d’obtenir ces résultats. L’ambiance est excellente dans le groupe, tout le monde tire dans le même sens et nous avons la rage de gagner. Je suis très fier d’être à la tête de cette équipe “, déclare Stéphane Barin.
Un entraîneur qui a su renouveler, avec son staff, un effectif amputé de nombreux cadres qui ont préféré quitter le club à l’intersaison. L’ancien capitaine Maxime Ouimet, désormais joueur de Lyon, reconnaissait, il y a quelques jours : ” J’ai crains que le club ne soit pas reconduit en Ligue Magnus et j’ai préféré partir. Je suis heureux de voir le club aussi bien classé aujourd’hui mais j’ai quelques regrets d’être parti car je pourrais être de l’aventure. “
Pour réussir, le Gamyo a fait quelques paris en recrutant ” des joueurs de D1 que nous suivions depuis trois ans, fait revenir Steven Cacciotti, préféré Fujerik à Petrak et remplacé Baazi par Kloucek, que des choix gagnants “, signale Anthony Maurice. Les observateurs approuveront.
Un recrutement qui a permis de remporter 21 victoires en 26 matchs, le meilleur bilan de la Ligue Magnus. ” C’est à domicile que nous avons battu des records puisque nous finissons la saison avec 12 victoires en 13 matchs et surtout 35 points pris sur 39 “, savoure le manager.
Désormais, place aux playoffs. En finissant second, le Gamyo Épinal rencontrera Amiens (7e). ” Ça promet un gros quart de finale car les matchs sont toujours serrés contre cette équipe. Mais nous voulons remporter la victoire finale, donc tous les adversaires seront difficiles à jouer “, lance le capitaine Maxime Moisand.
Une réflexion de gagnant appuyé par son entraîneur, qui ajoute : ” Je veux toujours gagner, même lorsque je joue aux cartes avec des amis (rire). Peu importe l’adversaire, nous voulons arriver au 5 avril, jour de finale, avec le sourire “.
Match 1 des playoffs :
Gamyo Epinal – Amiens
Vendredi 19 février, 20h15
Patinoire de Poissompré, Epinal
Infos : =http://gamyoepinal.com/]http://gamyoepinal.com/
À l’étroit !
Malgré ses 1 800 places, la patinoire de Poissompré affiche complet à chaque rencontre. Un constat qui oblige à réfléchir à une extension. Le manager Anthony Maurice précise : ” Il semble logique que le club participe financièrement. Techniquement, une nouvelle tribune latérale de 800 places est possible. ”
Message reçu du côté de la mairie, ” nous avons pris les devants en lançant la modification du plan local d’urbanisme afin de rendre les alentours de la patinoire constructibles. Cette opération prendra un an environ “, détaille le député-maire, Michel Heinrich, qui rejette toute ” contribution supplémentaire de la ville ou de l’agglomération. ”
Anthony Maurice déploie un argument inattendu : ” La patinoire sera alors modulable en salle de spectacle, si on utilise la piste, avec toute la technique nécessaire. “