Coupe de France – ES Thaon : le président Nicolas Clasadonte est “fier d’avoir éliminé un club pro”
Quelques jours après la victoire historique de l’ES Thaon contre le FC Sochaux-Montbéliard (2-2, 3-1 TaB) au 8e tour de la Coupe de France de football, le président Nicolas Clasadonte a accepté de revenir avec nous sur cette performance exceptionnelle réalisée par ses joueurs de Nationale 3, face à une formation professionnelle de Ligue 2. L’occasion aussi de revenir sur les ambitions du club thaonnais et sur le prochain tour contre un autre club de Ligue 2 : Amiens SC.
Président, votre équipe vient de réaliser un exploit historique en éliminant le FC Sochaux-Montbéliard, club de Ligue 2, au 8e tour de la Coupe de France. Quelle a été votre réaction, vous l’homme qui apprécie le beau football et qui a tant donné pour son club, depuis de nombreuses années ?
C’est historique dans la mesure où c’est la première fois où l’on élimine un club professionnel. C’était un match plein avec beaucoup d’envie des deux côtés du terrain et surtout deux formations qui affichaient un niveau équivalent. C’est un événement qui entre dans l’histoire et qui restera dans les mémoires des supporters pour longtemps.
Avez-vous la sensation que Sochaux n’a pas joué à son niveau ?
Non, je ne dirais pas ça. Ce n’est pas Sochaux qui a perdu, c’est Thaon qui a tout fait pour gagner ce match. L’équipe a joué pleinement sa chance, du début à la fin. Je pensais qu’avec l’énergie dépensée en première mi-temps, nous finirions par le payer, mais non ils ont tenu et ils ont fait jeu égal avec un club de Ligue 2. Nous avons même eu plus d’occasions qu’eux, c’est dire que l’envie des Thaonnais sur le terrain était grande.
Malgré cette désillusion pour les Sochaliens, ils ont tenu à vous laisser la recette du match…
C’est un très beau geste de la part des dirigeants sochaliens. Ils ont été grands seigneurs car ils nous ont félicités et ils ont laissé la recette du match. Certes, les clubs pros le font de plus en plus, pour soutenir les clubs amateurs mais je sais qu’avec la déception d’un résultat, certain ne le font pas. Les dirigeants de Sochaux, malgré la déception, ont fait l’éloge de notre performance. J’applaudis leur geste.
Pour revenir sur le match en lui-même, vous avez dû passer par tous les sentiments…
C’est sûr (rire). Revenir comme cela à chaque fois au score, surtout après ce premier but sur penalty offert aux Sochaliens… Je n’en ai pas encore parlé avec notre coach Romain Chouleur mais j’ai la sensation que c’est ce qui a permis de révolter le groupe. On a subi les décisions arbitrales et nous sommes revenus à chaque fois au score, pour finalement l’emporter aux tirs au but. Le scénario est à la fois insoutenable et magnifique. De plus, le public était merveilleux derrière l’équipe. C’est notre grande force, ils ont enflammé le stade Sayer.
Pour les 32e de finale de la Coupe de France, vous recevrez un nouveau club de Ligue 2 : Amiens CS. Quel a été votre réaction pendant le tirage au sort ?
C’est du pur hasard. Le tirage fait que nous tirons un autre club de Ligue 2… alors que nous voulions une ligue 1. Il va falloir refaire un exploit pour espérer nous qualifier au tour suivant et avoir une nouvelle chance de tirer un club de l’élite. La grosse déception est surtout que nous n’étions pas dans le groupe du Grand-Est (le tirage au sort prévoit une répartition géographique pour les 32e de finale, ndlr) avec le Paris SG, l’Olympique Lyonnnais ou le Racing Club de Strasbourg. Nous aurions tellement aimé rencontrer un de ces clubs… Au lieu de ça, nous avons été basculés dans un groupe du Nord-Ouest. Et la seconde déception, c’est que Thaon-les-Vosges a été placée dans le Calvados, suivant la carte affichée par la Fédération. Grosse surprise car nous aurions aimé être davantage mis en lumière, avec notre territoire. Ce n’est pas tous les ans que nous sommes en 32e de finale…
Après la victoire en Coupe du Grand-Est, l’an dernier, l’ES Thaon semble être devenue une véritable équipe de coupe ?
Tout à fait, c’est la 7e fois que l’on joue contre une équipe professionnelle. Les joueurs se font plaisir et c’est bien pour la ville, les Vosges et les supporters. Ça fait plusieurs années que nous essayons d’aller le plus haut possible. L’an dernier, Nous avons été très fiers de la victoire dans la Coupe du Grand-Est car ce n’est pas donné à tous les clubs de la remporter, d’autant plus qu’elle compte plus d’équipes que lorsque c’était la Coupe de Lorraine.
La saison est d’autant plus belle que vos joueurs réalisent une belle saison en N3. Quelle est l’ambition cette saison ? Une montée en N2 est-elle envisageable ?
On est très content du parcours et c’est vrai que l’appétit vient en mangeant. Ce n’est pas en donnant des ambitions élevées que le groupe réussira. Vu la saison que nous faisons, il est évident qu’on aimerait monter, rien que pour l’enjeu et l’intérêt sportif. La montée se construira au fur et à mesure de la saison et si elle est envisageable, nous la joueront à fond. Pour le moment, la N3 nous convient. La N2 est un gros palier à franchir. Le championnat est encore long et difficile car il y aura 5 descentes. Resteront ceux qui seront les plus structurés.
Le match sera jouera le 7 ou le 8 janvier ?
Samedi 7 janvier, on sera les seuls à jouer dans le secteur. C’est décidé car Amiens ne pouvait pas jouer le dimanche étant donné qu’ils joueront le mardi et le vendredi suivant en championnat. Nous attendons la validation de la Fédération pour connaître les horaires, suivant les diffusions télévisées du match. Nous serons certainement sur un match qui débutera vers 17 h ou 18 h. La billetterie sera lancée fin décembre, pas avant.