Fléchettes : le club Dart’iste de Remiremont fait son retour à la compétition
Le club Dart’iste de Remiremont a retrouvé le chemin des cibles avec l’organisation de l’Open de comité à Vesoul ce dimanche. Un événement qui a rassemblé 80 participants et permis à Louis Grolet, jeune espoir du club vosgien, de renouer avec la compétition après deux mois d’absence, tout en conciliant sa passion pour les fléchettes et son engagement dans le football.
Ce dimanche, le club de fléchettes traditionnelles Dart’iste, basé à Remiremont, a fait son come-back lors de l’Open de comité à Vesoul. “C’est un tournoi ouvert à tous. Il y en a deux ou trois comme ça dans l’année. Pour les autres compétitions, il faut être licencié”, explique Louis Grolet, jeune membre de l’association. Ce type de tournoi se déroule généralement en deux temps : les doublettes le matin et les individuels l’après-midi, avec une phase de poules suivie par des 64es ou 32es de finale, en fonction du nombre de participants.
Avec une trentaine de licenciés, l’entité romarimontaine fait partie des clubs de fléchettes traditionnelles, à ne pas confondre avec les fléchettes électroniques souvent pratiquées dans les bars. “Tous les joueurs commencent avec 501 points et le gagnant est celui qui atteint 0 en finissant par un double”, précise Louis. “Pour ma part, je pense qu’il vaut mieux viser la partie supérieure de la cible avec le triple 20, car c’est le meilleur moyen pour descendre rapidement du 501.” Le rythme des compétitions est soutenu. “Sur la première partie de la saison, de septembre à décembre, on fait un tournoi toutes les deux semaines. De février à mai, c’est un peu plus espacé”, ajoute-t-il.
Bien que les fléchettes soient souvent perçues comme un loisir de bar, le natif de Bellefontaine insiste sur le caractère sportif de la discipline : “Moi, je dis que c’est un sport ! Malgré les idées reçues, c’est physique, long et psychologiquement dur. Il faut être concentré en permanence. Ce n’est pas un sport d’alcooliques”, plaisante-t-il. “Il y a beaucoup de préjugés, mais croyez-moi, il faut de l’endurance mentale.”
“Cette année, j’ai vraiment envie de performer”
Dart’iste rassemble des passionnés de tout âge, même si la moyenne tourne autour de 45 ans. “Je fais partie des très jeunes. J’ai commencé il y a deux ans, et avec mes 22 ans, j’étais le moins âgé”, raconte Louis. “Mais les jeunes commencent à arriver, et ça fait plaisir.”
Louis Grolet a débuté les fléchettes un peu par hasard après une blessure au football. “J’ai joué au foot pendant 15 ans, puis je me suis blessé aux ligaments croisés. Un ami m’a proposé de jouer aux fléchettes, et j’ai tout de suite accroché”, se souvient-il. Il n’a cessé de progresser depuis, se classant 101e en France lors de sa première année de compétition, puis 91e l’année suivante.
Motivé, il s’est fixé de grands objectifs pour cette saison. “Je reviens de deux mois à l’armée, et je m’entraîne désormais quatre heures par jour. Cette année, j’ai vraiment envie de performer et d’améliorer mon classement. Je vais participer à tous les tournois, même ceux sur cible électronique.”
Lors de l’Open de comité organisé ce dimanche, le Bellifontain a été satisfait de sa performance pour son retour en compétition : “Hier, il y avait 80 participants et j’ai fait un 8e de finale pour ma reprise. Je suis assez content de mon résultat, sachant que je me fais éliminer par la personne qui gagnera le tournoi.”
Un engagement dans le football
Cependant, la passion des fléchettes a un coût, notamment en termes de déplacements. “Il n’y a que trois clubs dans les Vosges : à Senones, à Épinal, et chez nous à Remiremont. Sinon, il faut aller en Alsace, vers Saint-Louis ou Strasbourg, ou encore dans le Doubs et à Vesoul. Les déplacements sont chers”, déplore l’ancien membre de l’AS Plombières ou encore du FC Dommartin-lès-Remiremont.
Malgré tout, Dart’iste continue d’organiser des événements d’envergure. Les 26 et 27 octobre prochains, un tournoi national de fléchettes traditionnelles aura lieu au Champ de Mars à Remiremont, avec 200 à 300 joueurs attendus de toute la France.
En parallèle de sa carrière aux fléchettes, Louis a repris le football maintenant que sa blessure est guérie. Il est responsable des équipes jeunes à La Chapelle-aux-Bois. “J’aide à la gestion des enfants et des plateaux, je soutiens les éducateurs. J’ai aussi repris une licence de joueur parce que ça me manquait”, sourit-il. “Ça me fait du bien de rejouer !”
Louis Grolet semble donc avoir trouvé un équilibre entre ses deux passions, qu’il pratique aussi bien devant une cible qu’au bord d’un terrain de football.