Accueil > Sport > Cyclisme > Cyclisme : Ségolène Thomas « Je ne m’attendais pas à une telle opportunité »

Cyclisme : Ségolène Thomas « Je ne m’attendais pas à une telle opportunité »

Le 30 novembre 2024 par Stéphane Magnoux
Seulement trois ans après avoir démarré le cyclisme en compétition à l’EC Thaonnaise, la Vosgienne Ségolène Thomas, 26 ans, rejoint l’équipe Saint-Michel – Preference Home – Auber 93, une référence dans l’Hexagone, déjà présente la saison passée sur le Tour de France Femmes.
© DR

Comment se sont noués les contacts avec l’équipe Saint-Michel – Preference Home – Auber 93 ?

En fin de saison, j’étais partie au Canada pour mes dernières courses avec Komugi – Grand Est. Saint-Michel m’a demandé si j’avais un contrat pour 2025. Je n’en avais pas encore. Komugi ne repart pas en 2025 avec l’équipe donc on était dans l’incertitude. Je n’avais pas encore cherché donc la proposition de l’équipe Saint-Michel est arrivée au bon moment ! C’est une belle structure et je ne m’attendais pas à une telle opportunité. Cela s’est conclu rapidement. J’ai signé pour une saison.

Quelques années après avoir débuté le cyclisme, vous ne pouviez pas imaginer rejoindre une telle équipe…

Si on m’avait dit ça il y a trois ans, j’aurais répondu que ce n’était pas possible. Parfois, il suffit d’une opportunité… J’avais conscience d’avoir une marge de progression importante et c’est encore le cas. En 2023, je m’étais déjà surprise sur certaines courses et cette année, une fois mes problèmes de santé passés, en juin, j’ai commencé à performer. Sur le Tour des Pyrénées, dans le col de l’Aubisque, je me suis étonnée (5e de l’étape qui arrivait au sommet) mais quand on s’entraîne, il n’y a pas de mystère !

En 2023, vous avez cumulé seulement 18 jours de course contre 34 cette année. Pourquoi un tel écart ?

La saison passée, j’étais ingénieure à temps plein chez Lactalis en Mayenne. Ce n’était pas simple de me libérer. Je prenais sur mes vacances pour aller courir. Cette année, j’ai changé d’employeur et mon emploi du temps est aménagé. Cela m’a permis de participer à toutes les courses que je souhaitais et m’entraîner davantage.

Comment allez-vous organiser votre saison 2025 entre votre entreprise et l’équipe Saint-Michel – Preference Home – Auber 93 ?

J’ai fait le choix de garder mon travail dans l’entreprise. C’est une échappatoire. Cela me permet de m’évader du vélo. Mon aménagement d’emploi du temps me permet de m’entraîner à ma guise. Mon entreprise est dans la Meuse mais avec une grande partie de télétravail. Les salaires dans le cyclisme féminin ne sont pas comparables à ceux des hommes mais il y a eu de belles améliorations depuis deux ans. La médiatisation et le Tour de France Femmes ont apporté pas mal de choses. Comme ces deux dernières saisons, j’aurais un salaire mensuel, une mutuelle… Désormais, les contrats sont sécurisés sur 12 mois. Cela apporte de la stabilité.

Quelle est la course qui vous fait rêver ?

Ce serait bien de découvrir le Tour de France ! On parle beaucoup du Tour, mais il y a de nombreuses courses intéressantes auxquelles l’équipe va participer, comme le Tour Down Under en début de saison en Australie. Il y a aussi le Tour de Suisse et des courses pour les grimpeuses. Je n’ai pas encore mon programme de courses. On en saura plus lors du premier stage en décembre.

Votre changement d’équipe implique-t-il un changement d’entraîneur ?

Ce sera toujours Lucas Leblond, l’un des directeurs sportifs de l’équipe Komugi-Grand Est. On a une bonne relation donc je ne voulais pas changer.

Quel est l’impact de l’arrivée de Preference Home comme cosponsor de Saint-Michel ?

Cela va apporter des moyens supplémentaires à l’équipe qui candidate pour être Pro Team. C’est une classe intermédiaire créée la saison prochaine entre les équipes World Tour et Continentale (le statut actuel de l’équipe). Il faut des moyens importants pour prétendre à ce niveau.

Menu
logo facebook logo instagram logo twitter logo linkedin