Cyclisme : L’équipe féminine de l’EC Thaonnaise rêve d’évoluer au plus haut niveau
Deuxième de la Coupe de France de National 2 la saison passée, le club thaonnais ne cache pas ses ambitions pour les mois qui viennent. Sans renier ses valeurs de club formateur, l’ECT rêve d’évoluer rapidement au plus haut niveau hexagonal.
Au-delà de l’Hexagone
C’est un signe qui ne trompe pas : l’Entente cycliste thaonnaise séduit désormais au-delà de l’Hexagone. D’ici quelques semaines, Charlotte Allard et ses camarades seront rejointes par l’Australienne Mia Williams qui fera un long voyage pour effectuer ses armes en Europe. Elle ne sera pas la seule anglophone du groupe. L’Anglaise Laura Anstey-Lewis a troqué sa tunique du VC Sainte-Croix-en-Plaine pour celle de l’ECT à l’issue de sa première saison en N2, la structure thaonnaise, dont la section féminine n’a vu le jour qu’en février 2022, est donc devenue une destination prisée. Elle le doit à sa deuxième place au classement général de la Coupe de France. « En début de saison, notre objectif était
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le top 5, souligne Anthony Louis, le président du club. Ce résultat, c’est d’abord le fruit d’un travail collectif. On n’a jamais cherché à pointer des performances individuelles. Cela a eu pour mérite de libérer certaines filles en leur évitant de la pression. Si Charlotte (Allard) a autant performé la saison passée, c’est aussi grâce à cette stratégie. »
La force du collectif
L’Alsacienne de l’ECT a assumé son statut en remportant notamment le Grand Prix de Nantes, sixième et avant-dernière manche de la Coupe de France de N2, fin août. Elle termine par ailleurs troisième au classement individuel alors que sa coéquipière Camille Boursier est cinquième. Les deux jeunes femmes sont encore de l’aventure cette saison au sein d’un effectif jeune, mais ambitieux. Ce sera toujours en N2 alors que l’EC thaonnaise était éligible au niveau supérieur. Prudents, Anthony Louis et son équipe veulent poser des bases solides avant de prendre l’ascenseur. « On a refusé pour deux raisons, dixit le président. D’une part, la N1 demande un budget supplémentaire. D’autre part, il nous faut davantage de résultats. On doit apprendre à gagner. » Pour cet exercice 2024, le budget de la section féminine est inchangé. Il sera de l’ordre de 50 000 euros. « Pour la N1, il faut compter le double », prévient Anthony Louis qui peut compter, pour cette saison, sur la fidélité des partenaires publics et privés, séduits par la mentalité du club.
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S’il demeure un club mixte, l’ECT a clairement décidé de miser sur les filles. « On n’oublie pas les garçons, avance Anthony Louis, mais on a prévenu nos licenciés masculins, dès la saison 2023, qu’on ne pouvait pas mener deux projets ambitieux simultanément. Ils sont toujours bienvenus, mais ce sera pour du loisir ou les niveaux départemental et régional. » Pour assurer l’encadrement des filles sur différents fronts, le club a d’ailleurs investi dans un second véhicule.
Ce sont donc 14 jeunes femmes qui auront pour mission de faire briller les couleurs thaonnaises dans le Grand Est et sur les courses hexagonales. « Par manche de Coupe de France, on peut aligner huit filles, mais il n’y a rien de figé. Ce ne sera pas forcément toujours les mêmes », prévient Anthony Louis. L’exercice passé a démontré que c’est la force du collectif qui paye du côté de l’ECT. Pour le moment, 26 courses sont programmées en 2024 dont 3 épreuves par étapes. À chacune des filles de tirer son épingle du jeu à tour de rôle.
