Camille Laurent, une sportive tout terrain

Originaire de Houécourt, un petit village situé entre Neufchâteau et Vittel, Camille Laurent, 24 ans, a déjà connu plusieurs vies sportives. De ses débuts sur les terrains de basket jusqu’aux sentiers de trail, en passant par le powerlifting et le crossfit, son parcours est marqué par une soif constante de nouveaux défis.
C’est à seulement cinq ans que Camille Laurent s’oriente vers la balle orange au club de Gironcourt. Très vite repérée, elle intègre les sélections vosgiennes puis l’équipe de Chavelot, avant de porter les couleurs de la sélection lorraine. « Avec mes coéquipières de sélection, on s’est toutes retrouvées ensemble à Chavelot. J’ai beaucoup de souvenirs avec elles, qui sont encore mes amies aujourd’hui pour la plupart. Les déplacements, parfois jusqu’à Paris, l’esprit d’équipe, les entraîneurs qui m’ont beaucoup appris… », se souvient-elle. Son aventure collective s’achève à Mirecourt, en Nationale 3. Les études prenant le dessus, la Vosgienne s’oriente peu à peu vers les sports individuels. « L’équipe était super cool, mais ensuite j’ai dû arrêter car avec les cours c’était compliqué pour gérer les matchs et les entraînements », explique l’intéressée.
Après quelques essais variés — « j’ai fait un peu tout et n’importe quoi », sourit-elle — la jeune sportive multicasquette découvre le powerlifting (la force athlétique). Une discipline exigeante qui, après avoir réalisé les minimas, l’emmène jusqu’aux championnats de France à Nancy. Mais la pression et l’intensité des entraînements lui font perdre motivation et plaisir, ce qui l’incite à chercher un nouvel équilibre. « Je me suis tournée vers le crossfit pour découvrir de nouveaux mouvements, renforcer mes capacités physiques et repousser mes limites. »
C’est finalement la course qui s’impose, presque naturellement. Son père, adepte de trail, l’entraîne avec lui le week-end. Ce qui était au départ une sortie dominicale entre un père et sa fille s’est transformé en véritable passion, au point que Camille Laurent participe aujourd’hui à des compétitions. « J’ai continué de courir parce que ça m’a plu tout de suite. J’ai fait le 35 km de Nancy en mai dernier, avec 1100 m de dénivelé positif. C’était un premier vrai défi. » Depuis, elle a enchaîné les épreuves régionales : Trail des Brosses, Trail de Sion, Néo Run… et prépare désormais son prochain grand rendez-vous, de nouveau au Trail des Brosses en novembre, mais cette fois sur le format 50 km.
« Je ne sais pas ce que je ferais sans sport, c’est mon échappatoire »
Son emploi du temps est millimétré et son rythme d’entraînement témoigne de sa détermination : trois séances de course par semaine, entrecoupées d’une à deux sessions de crossfit. « C’est parfois compliqué. Par exemple, si tu te fais mal au dos au crossfit, tu le ressens tout de suite sur la course. En général, lundi et mercredi c’est course, sortie longue le week-end, et mardi-jeudi c’est crossfit. C’est un gros rythme, mais j’aime ça. Je ne sais pas ce que je ferais sans sport, c’est mon échappatoire. »
En avril dernier, elle s’est même offert un nouveau challenge en prenant part au Hyrox au Grand Palais à Paris, un format qui mélange course à pied et exercices de force. « C’est 8 km de run, ça va vite, mais le fait d’enchaîner avec des exercices de force complique tout de suite les choses ! »
Toujours guidée par l’envie de se dépasser, Camille Laurent trace une trajectoire sportive faite de passion, de constance et d’un lien fort avec ses Vosges natales. « Ce que j’aime dans la course, c’est déjà le fait de partager ça avec mon père, car c’est lui qui m’a appris à courir. Et puis on est plongés dans la nature, dehors, contrairement à la salle. En plus, les Vosges, c’est idéal pour ça. »
Alors maintenant, on peut légitimement se demander : après le basket, le powerlifting, le crossfit puis la course à pied, quel sera le prochain terrain de jeu de la sportive vosgienne ? « Je ne pense pas changer », sourit-elle, avant d’ajouter dans un éclat de rire : « Quoique… je suis sûre que je peux te surprendre ! » Une chose est sûre, on suivra ça de près.

