Volley : les Louves de Saint-Dié-des-Vosges regardent droit devant elles !
Impressionnantes depuis le début de saison, les Déodatiennes s’avancent vers les play-offs avec humilité mais aussi des certitudes. Les joueuses de Manu Dumortier comptent bien décrocher la timbale en fin de saison et accéder au plus haut niveau du volley féminin français.
Elles n’ont sans doute jamais été aussi armées. Sans préjuger de la fin de l’histoire, les Louves de Saint-Dié n’avaient jamais présenté un tel niveau depuis qu’elles ont accédé à l’Élite, la deuxième division nationale. Les Vosgiennes caracolent en tête de la poule A, à l’image d’Istres dans la poule B, mais une seule de ces formations accédera à la Ligue A en fin de saison, à moins qu’un outsider tel Quimper ou Sens n’emporte le morceau.
« Cela ne me surprend pas que l’équipe ait bien fonctionné sur cette première moitié de saison, constate le président Pierre Mercier. Par rapport à la saison passée, les filles ont eu suffisamment de semaines de préparation ensemble. » En raison des Jeux Olympiques, la passeuse argentine Sabrina Germanier était arrivée tardivement à Saint-Dié et l’équipe manquait de rodage sur les premiers matchs de l’exercice 2021/2022.
Une équipe plus expérimentée que par le passé
Si les Louves ont navigué sans trop d’encombres jusque-là, elles le doivent aussi aux leçons du passé. « On n’avait jamais eu une équipe aussi mature et expérimentée. Sur certains matchs, cette expérience nous a permis de nous en sortir. Par le passé, on se serait enterrés. On a toujours été capables de faire des bons matchs face aux grosses équipes mais si on veut monter, il faut finir premier. On n’a donc pas le droit à l’erreur. »
Ce virage avait été opéré dès la saison passée avec le recrutement de Julie Mollinger. Ancienne internationale, la capitaine des Louves apporte autant sur le terrain que dans la vie du groupe. Actuellement blessée – elle pourrait revenir pour les deux ou trois derniers matchs des play-offs –, la jeune femme n’a pas abandonné ses coéquipières et est plus que jamais impliquée le fonctionnement du groupe. « Même avec ses béquilles, elle est là à l’entraînement ! Elle joue complètement son rôle de leader, voire de manager de l’équipe », observe, admiratif, Pierre Mercier.
Début des play-offs le samedi 4 mars
Plus que jamais dans la course à la montée, les Louves veulent garder les pieds sur terre à l’approche des play-offs. Ils débuteront le samedi 4 mars et les quatre premières formations de chacune des deux poules s’y retrouveront.
La formule ? Chaque équipe conserve les résultats acquis contre les adversaires de la première phase qu’elle retrouve, et affronte les équipes de l’autre poule en matchs aller et retour. À l’arrivée, une seule montée. Aux Louves de rester vigilantes et de ne pas perdre des points bêtement en route. « On peut très bien battre deux fois Istres et ne pas monter si on lâche trop de points contre les autres équipes », prévient Pierre Mercier.
Cette cinquième saison d’affilée des Louves en Élite sera-t-elle la bonne ? Une chose est sûre : le club est paré pour le niveau supérieur. « Cette saison, on a un budget de 750 000 euros, précise Pierre Mercier. En Ligue A, un petit budget, c’est entre 800 000 et 850 000 euros. »
Le club est aussi dans les clous pour répondre au cahier des charges de la division. « On le remplit actuellement à 85 %, estime Pierre Mercier. Il n’y a rien d’insurmontable mais plus on attendra pour monter et plus ce sera compliqué. » Par ailleurs vice-président de la Fédération française de volley-ball, il connaît les exigences qui attendent la Ligue A dans les années à venir. D’ici là, il y a un championnat à boucler de la meilleure des manières pour des Déodatiennes qui ne comptent pas lâcher leur proie.
Prochain match : Saint-Dié – Évreux
Samedi 11 février, 19 h 10
POJC, Saint-Dié-des-Vosges
https://saint-die-volley.eu
Perre Mercier : « Je rêve que les Déodatiens s’approprient encore plus cette équipe »
Pensionnaires de deuxième division, les Déodatiennes peuvent néanmoins compter sur l’un des meilleurs publics de France. « On doit avoir l’une des cinq ou six plus grosses affluences du volley féminin en France », souffle Pierre Mercier. Il n’est pas rare de voir la barre des 1 000 spectateurs franchie au Palais omnisports Joseph-Claudel les soirs de match. Si, par bonheur, le club accédait à la Ligue A, le président espère que la salle ne désemplira pas.
« Il ne faut pas se leurrer. La majorité de notre public, ce ne sont pas des connaisseurs de volley-ball. J’espère qu’ils continueront à nous suivre en Ligue A quand on gagnera moins de matchs ! Déjà, si on en gagne un sur quatre, ce sera très bien et synonyme de maintien. » À l’image du phénomène hockey sur glace à Épinal, Pierre Mercier espère, qu’à une échelle moindre, la mayonnaise va continuer de prendre. « On a la chance de ne pas être dans une grande ville. Il y a tout pour écrire une belle histoire. Je rêve que les Déodatiens s’approprient encore plus cette équipe et que l’on voit en ville des gens avec le maillot des Louves. »
