Accueil > Sport > Basket - Hand - Volley > SAS Volley : Épinal a appris à serrer les mailles du filet

SAS Volley : Épinal a appris à serrer les mailles du filet

Le 30 septembre 2022 par Stéphane Magnoux
SAS Volley : Épinal a appris à serrer les mailles du filet
François Merel (numéro 13), l'entraîneur-joueur du SAS Volley, vise une qualification en playoffs.
© Histoires et images

Malgré un budget inférieur aux standards de son championnat d’élite, le troisième niveau national, le SA Spinalien dispute sa septième saison d’affilée dans l’antichambre des compétitions professionnelles. Le fruit d’une gestion rigoureuse pour un club qui vise le cap des 200 licenciés.

Cela ressemble à une entreprise. Avec un budget supérieur à 200 000 euros, le SA Spinalien, qui a renoué avec la compétition le samedi 24 septembre, est à mi-chemin de l’amateurisme et du professionnalisme. « Je considère le club comme une PME, dixit Frédéric Garcia, le président, à la différence qu’on ne reçoit pas de bénéfices ». Valeur sûre de l’élite, le premier niveau amateur derrière les championnats pros comme les Ligues A et B, Épinal a tout de même vécu une saison passée délicate. « Sportivement, on s’est fait très peur », assume Frédéric Garcia. L’équipe drivée par François Mérel, qui dispute sans doute sa dernière saison comme joueur, a attendu la dernière ligne droite pour sauver sa peau. Le match homérique contre Beauvais, remporté 3-0 devant près de 400 spectateurs au gymnase Viviani, a fait basculer sa saison du bon côté.

Une descente aurait-elle été une catastrophe ? En termes d’image évidemment mais cela n’aurait pas remis en cause la structure.
« Si on venait à descendre, on perdrait 10 à 15 % de nos financements  », reconnaît Frédéric Garcia. Avec son comité directeur, il gère la bourse du SAS en bon père de famille. « Notre budget de 210 000 euros est 25 % inférieur à la moyenne des équipes d’élite. Cela peut monter jusqu’à 340 000 euros ! », avance-t-il.

Des connexions entre les jeunes et les moins jeunes

Sans renier ses valeurs, le club s’est résolu, la saison passée, à signer des contrats à temps partiel pour certains joueurs. « C’est difficile de maintenir notre niveau de recrutement uniquement par la cooptation », souligne le président. Avoir un bon réseau ne suffit plus pour bâtir une équipe compétitive. Cela n’a pas empêché François Mérel et Cyril Wozniak, le directeur sportif, de faire de belles pioches comme le Canadien Jean-Philippe Talbot (voir par ailleurs). Un double regard qui permet d’éviter les erreurs de casting dispendieuses. Les mésaventures du hockey puis du basket spinaliens sont là pour en témoigner.
À Épinal, on n’a pas autant d’argent qu’ailleurs mais on compense. « Le joueur qui vient chez nous va trouver une belle qualité de vie, un logement, une formation ou un travail et il se déplacera dans de bonnes conditions ».

Le meilleur moyen de dépenser moins pour le recrutement, c’est de former les joueurs qui composeront l’équipe d’élite de demain. « Dans un magasin, il faut une belle vitrine mais aussi une arrière-boutique », prévient Frédéric Garcia, heureux que deux jeunes du club (Lucas Grosjean et Robin Louis) aient participé à la préparation estivale. Depuis plusieurs saisons, le SAS voit son nombre de licenciés augmenter. L’exercice 2021/2022 a été bouclé avec 172 membres. Secrètement, Frédéric Garcia vise le cap des 200 dans les mois qui viennent.

« En plus de Cyril, on va recruter un deuxième éducateur à temps plein ». Une nécessité pour accueillir l’ensemble des licenciés dans les meilleures conditions. Qui sait si les leaders du SAS version 2030 n’ont pas pris leur première licence ces dernières semaines… « On tient à ce qu’il y ait du lien entre les seniors et les jeunes du club, qu’ils se connaissent, plaide Frédéric Garcia. Au début ou à la fin de leurs entraînements, les joueurs de l’équipe d’élite croisent les jeunes ».

Les prochains matchs à domicile du SAS Volley :

  • Samedi 1er octobre à 19 h : Épinal – Conflans-Sainte-Honorine
  • Samedi 22 octobre à 19 h : Épinal – Harnes

Une équipe à l’accent canadien

L’occasion a fait le larron. Cette saison, l’accent québécois va résonner au gymnase Viviani. Jean-Philippe Talbot, attaquant-réceptionneur de 27 ans, est l’une des nouvelles têtes spinaliennes. « On a regardé ce qui se faisait sur le marché mais les joueurs français sont chers, reconnaît Frédéric Garcia. Les gars préfèrent monnayer des contrats en Ligue B pour que les clubs remplissent leurs obligations par rapport aux JIFF. En Ligue B, chaque club doit présenter, sur la feuille de match, cinq JIFF (joueurs issus de la formation française). Jean-Philippe a déjà joué une année en France (à Cesson-Sévigné en élite). Le volley canadien ressemble parfois au volley américain. Il va nous apporter de la diversité ». Passé par l’équipe universitaire de Sherbrooke avant de traverser l’Atlantique, Jean-Philippe Talbot évoluait la saison passée en première division suédoise avec le club d’Örkelljunga, une ville du sud du pays.

Le chiffre : 3

Devenu président à la place de Jean-Marie Kunegel en juin 2021, Frédéric Garcia est entouré de trois vice-présidents : Samuel Burtin avec qui il partageait la vice-présidence lors de la précédente mandature, Sébastien Pellissier et Alexandre Boiteux. « Notre ambition, c’était avoir une personne pour les relations avec les partenaires, une pour les volets sportifs et financiers et l’autre pour l’administratif ».

Entretien avec l’entraîneur-joueur du SAS Volley, François Merel, par Jordane Rommevaux :

Menu
logo facebook logo instagram logo twitter logo linkedin