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Handball : Julia Mengin « De plus en plus de gens reviennent nous voir »

Le 06 décembre 2022 par Stéphane Magnoux
Handball : Julia Mengin "De plus en plus de gens reviennent nous voir"
Pilier d'Épinal Handball depuis de nombreuses saisons, Julia Mengin a permis au club de la Cité des Images de se stabiliser en N1, l'antichambre du professionnalisme
© DR

Capitaine des filles d’Épinal depuis plus de dix ans, Julia Mengin, 32 ans, a gardé intacte sa motivation durant toutes ces années. Elle est l’un des artisans de la présence régulière du club en Nationale 1, la troisième division hexagonale, et un témoin privilégié de son évolution.

Au championnat d’Afrique des nations avec le Sénégal

Via son entraîneur à Épinal, Youcef Belkharoubi, Julia Mengin a eu la chance de vivre une expérience peu commune début novembre. Dans le cadre de sa formation d’entraîneur, la jeune femme a profité de la pause d’un mois en Nationale 1 pour partager le quotidien de la sélection féminine du Sénégal, en lice au championnat d’Afrique des nations, du 9 au 19 novembre. Youcef Belkharoubi est l’adjoint de Yacine Messaoudi, le sélectionneur des Lionnes. Si elle n’a pu pas assister à l’ensemble de la compétition à Dakar, la capitale sénégalaise, Julia Mengin a passé une dizaine de jours en immersion, du 3 au 13 novembre, et a vécu en live les deux premiers matchs dans la compétition des Sénégalaises.

Épinal a disputé sa première saison de N1 en 2010/2011. Plus de dix ans après, êtes-vous surprise de voir encore le club à ce niveau(1) ?

La première fois, c’était un exploit d’y accéder. On était dans une phase de découverte. Ensuite, on a mis en place un fonctionnement pour remonter rapidement. Ce n’était plus un hasard. La N1, c’est la transition entre les mondes professionnel et amateur. Vu le fonctionnement du club, c’est le maximum qu’on puisse actuellement atteindre. 

Vous disputez un championnat où les équipes de têtes ont plusieurs joueuses professionnelles…

La particularité de notre poule, c’est qu’il y a quatre centres de formation (Metz, Besançon, Dijon et Stella Saint-Maur). Ces filles ne font que ça et s’entraînent 7 à 8 fois par semaine. En plus, les équipes de haut de tableau ont souvent une ou deux pros. De notre côté, on a deux joueuses qui, cette saison, sont venues à Épinal pour le handball (la Danoise Anne-Elisabeth Glud-Lyngaa et la Géorgienne Medea Chokheli). Elles s’entraînent deux fois plus que nous. Le matin, elles sont avec Youcef (Belkharoubi, l’entraîneur).

Comment s’est passée l’intégration de ces deux joueuses ?

La principale difficulté, c’est qu’elles ne parlaient pas français en arrivant. Il a fallu trouver un mode de fonctionnement pour se comprendre sur le terrain, pour la transmission des consignes et les séances de vidéo. Désormais, cela se passe bien. Elles avaient la volonté de s’intégrer rapidement et demandé à prendre des cours de français. Avoir des filles qui viennent d’ailleurs, c’est enrichissant. Elles ont un vécu différent dans le handball.

L’arrivée de Youcef Belkharoubi en cours de saison passée semble avoir impulsé une nouvelle dynamique…

Cela a tout changé ! Youcef, c’est un professionnel du handball. Il est compétent et exigeant. Sur le plan humain, cela se passe super bien. Il a aussi un sacré réseau. Cette saison, on a quatre recrues. Ce n’était pas arrivé depuis des années. 

Du noyau constitué il y a une quinzaine d’années, vous êtes la seule joueuse encore en activité. Avez-vous essayé de convaincre des “anciennes” de revenir ?

Non. Elles n’ont plus l’envie ou la possibilité de le faire, notamment celles qui ont des enfants. Elles sont également peu nombreuses à vivre encore à Épinal. La saison passée, Julie (Bedon) avait donné un coup de main mais c’était difficile pour elle. Dans le groupe, il y a encore un noyau avec Alexandra (Gonigam), Annabelle (Dichiara), Mathilde (Bedon) et moi. On s’entend toutes très bien. 

Depuis plus d’un an, vous avez la chance d’avoir un groupe de supporters au Palais des sports…

L’ambiance, cela change tout. De plus en plus de gens reviennent nous voir. Sur le terrain, cela aide d’être poussé comme ça par le public. En N1, c’est très rare ce genre de choses. Le groupe de supporters vient du foot, du hockey, etc. Ils ne se connaissaient pas tous au départ. On en avait croisé certains place des Vosges et on leur avait proposé de venir voir un match. Ils sont venus par curiosité et ont décidé de s’investir petit à petit. On a la meilleure ambiance de la poule désormais !

Propos recueillis par Stéphane Magnoux

(1) Épinal a évolué en N1 féminine en 2010/2011 puis de 2013 à 2015 et sans discontinuer depuis 2017

Prochain match des filles d’Épinal à domicile :
> samedi 10 décembre à 20 h 15

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