Emilie Wolf : « Je tenterais bien le coup en N1 »
Leader du vestiaire spinalien, la handballeuse vosgienne veut aller loin avec ses consoeurs.
Emilie Wolf, vous êtes en train de réussir une magnifique saison en championnat avec vos coéquipières du club d’Epinal HB. Après la victoire dans la salle du leader Montargis (27-25), il y a quelques jours, et la démonstration contre Bar-le-Duc (35-26), allez vous revoir vos ambitions à la hausse ?
Emilie Wolf C’est vrai que nous avons réalisé une belle performance à Montargis. Nous avons presque rattrapé la défaite de septembre (27-36). Presque, car il aurait fallu les battre de 9 buts pour remettre les compteurs à zéro. Là, nous comptons encore pas mal de buts de retard au goal-average. De plus, nous avons un point en moins au classement car nous avons concédé un match nul à Chevigny-Saint-Sauveur (30-30).
Vous n’avez pas votre destin entre vos mains pour la montée en Nationale 1 ?
E. W. Non, il faut attendre une bévue des Parisiennes, tout en faisant un sans-faute. Cette année, il n’y aura qu’une seule équipe qui accèdera à la N1 donc nous savions dès le départ que ce serait compliqué. Mais la montée n’est pas un objectif prioritaire. Il y a eu quelques changements au sein du club et notre but était de stabiliser l’équipe dans le top 3 de notre poule de Nationale 2.
Vous faites votre retour au club après une année à Noisy-le-Grand en D2. Pourquoi avoir fait le choix de revenir à Epinal ?
E. W. Ca n’a pas été un choix par défaut mais un choix du coeur. L’an dernier, j’ai eu envie de tenter l’aventure dans une division plus élevée. Je me suis engagée avec Noisy (D2) mais je me suis blessée à l’épaule pendant la préparation d’avant saison. Je me suis faite opérer en décembre. Je savais que ma convalescence serait longue. A la fin de la saison, j’ai fait le choix de revenir à Epinal malgré quelques autres propositions. Je voulais retrouver ma bande de copines.
C’est l’unique raison de votre retour ou le challenge sportif d’Epinal a-t-il pesé dans la balance ?
E. W. Je dirais un peu des deux. Mon acclimatation là-bas ne s’est jamais vraiment bien faite. Lorsque je me suis blessée, j’ai réalisé qu’Epinal était un club idéal pour reprendre tranquillement. De plus, je savais qu’avec ce groupe nous pouvions ambitionner la montée en N1 à plus ou moins long terme donc le challenge sportif était extrêmement intéressant.
Physiquement, vous semblez avoir retrouvé pleinement votre potentiel malgré la blessure puisque vous figurez en tête des buteurs dans votre poule.
E. W. Vous me l’apprenez, je pensais que c’était Sophie Legry, notre capitaine. Je vais donc éviter de lui passer la balle dorénavant (rires) ! Plus sérieusement, je me sens parfaitement bien. Nous avons vraiment un bon groupe. L’ambiance est très bonne, peut-être encore meilleure qu’avant mon départ. Et avec une telle entente, nous ne pouvons qu’obtenir de bons résultats individuels comme collectifs.
Personnellement, vous êtes en train de conclure votre Master 2 pour devenir professeure des écoles. Ce n’est pas difficile de conjuguer votre passion et vos études ?
E. W. Ca a été une autre bonne raison pour revenir à Epinal. Ici, je peux jouer et faire mes études facilement. A ce niveau, il n’y a aucun problème.
Comment envisagez-vous la fin de saison ?
E. W. – Dans l’idéal, j’aimerais que nous montions. Je retenterais bien le coup en N1 avec ce groupe. Personnellement, j’espère réussir mon concours et dans l’absolu obtenir un poste dans une bonne école, en septembre. Là, je pourrais dire que l’année aura été magnifique.
Son parcours en quelques dates :
1996 : Emilie Wolf découvre le handball et prend sa première licence au Epinal HB.
2010 : Elle accède à la Nationale 1 avec sa bande de copine du club spinalien.
2011 : Epinal est relégué en Nationale 2. Elle décide de tenter l’aventure avec Noisy-le-Grand (D2).
2012 : Retour d’Emilie à Epinal après une expérience contrastée en banlieue parisienne.
