Accueil > Sport > Basket - Hand - Volley > Basket-ball : La N3 dans le viseur pour le BCGE

Basket-ball : La N3 dans le viseur pour le BCGE

Le 02 juin 2023 par Kevin Ferry
Yohann Jacques estime que ses joueurs ont le niveau pour viser plus haut.
© BCGE

Ce week-end, le Basket-Club Golbey-Epinal vise la montée en National 3 lors du final-three, les play-offs tant attendus. Au palais de Gentilly, à Nancy, l’équipe sera confrontée aux clubs de Sainte-Marie-aux-Chênes et de Schirrein. Cette dernière étape pourrait couronner une saison presque parfaite. Entretien avec Yohann Jacques, l’entraîneur de l’équipe vosgienne, quelques heures avant le choc final.

Bonjour Yohann, tout d’abord, merci pour l’entretien. Ce week-end, l’équipe A joue son accession pour la montée en N3. Comment préparez-vous ce final-three ?

Yohann Jacques : « Bonjour. Nous préparons ce week-end comme le reste de la saison, c’est-à-dire étape par étape. À aucun moment, nous n’avons cherché à calculer l’importance relative des différents matchs. Nous adoptons la même approche ici, en nous concentrant sur chaque rencontre individuellement et en nous focalisant avant tout sur nous-mêmes. Cela nous permet de prendre conscience de nos forces et de nos faiblesses, sur lesquelles il est important de travailler. Notre logique pendant les 18 jours de préparation a été celle-ci. Nous avons également intensifié le rythme des entraînements, passant à trois séances par semaine. »

Vous allez affronter Sainte-Marie-aux-Chênes, puis Schirrein. Quel est votre avis sur ces équipes ?

Y.J : « Nous allons devoir faire face à deux équipes très solides. Sainte-Marie-aux-Chênes réalise une saison absolument parfaite, avec 22 victoires pour aucune défaite. C’est l’équipe ayant la meilleure attaque parmi les trois équipes des play-offs, et elle compte plusieurs joueurs ayant évolué en N2, ce qui les rend dangereux. L’effectif de Schirrein comprend également de très bons joueurs, certains ayant déjà évolué en N3 voire en N2. En résumé, ce sont deux clubs très forts, donc ça va être la guerre (rires). »

Trois équipes pour deux montées. Serait-ce un échec pour le BCGE de ne pas y parvenir ?

Y.J : « Je ne dirais pas que ce serait un “véritable” échec, dans le sens où nous sommes une équipe assez jeune et un club récent. Depuis le début de l’exercice, nous n’avons pas caché notre objectif de montée, mais en fonction du scénario, nous aurons plus ou moins de regrets. Si nous passons à côté de ces deux rencontres en nous faisant surclasser sans nous donner les moyens, alors nous pourrions le regretter. En revanche, si nous perdons en nous battant jusqu’au bout, les armes à la main, en nous sacrifiant les uns pour les autres, il y aura avant tout des enseignements à tirer, qui pourraient être positifs. »

Avec 21 victoires pour une défaite, votre saison est presque parfaite. Quel bilan en tirez-vous ?

Y.J : « Tout d’abord, je tiens à féliciter mes joueurs, car cette année a été particulière sur le plan extra sportif. Malgré cela, ils sont restés concentrés sur le terrain. Au début, nous avions un duo d’entraîneurs, mais cela s’est terminé. Ensuite, l’un de nos joueurs majeurs s’est blessé. Cela ne les a pas perturbés, donc ce fut une saison magnifique. Nous n’avons subi qu’une seule défaite (contre Charleville-Mézières en décembre). Celle-ci a été bénéfique, car derrière, on enchaîne 15 victoires consécutives. Nous avons appris à gagner dans la difficulté. Ce sont des moments qui nous permettent de progresser. Aujourd’hui, nous avons créé un groupe qui se bat les uns pour les autres, et c’est l’une de nos plus grandes forces. J’en suis fier. »

Atteindre ces play-offs était-il l’objectif en début de saison ?

Y.J : « Oui, clairement. Nos objectifs étaient assez clairs, notamment vis-à-vis du recrutement. Cependant, je le répète, les trois équipes mériteraient d’accéder à la N3, tant pour leurs saisons respectives que pour leur niveau de jeu affiché. C’est même frustrant qu’il y ait cette mise à mort. »

Le club a affrété un bus pour les supporters. Est-ce un avantage supplémentaire ?

Y.J : « Oui, bien sûr. Pour moi, les salles avec un large public ressemblent à des arènes pour gladiateurs. Les joueurs entrent dans l’arène pour donner le meilleur d’eux-mêmes et offrir un spectacle. Lorsqu’on est porté par les supporters, par ce “sixième homme”, cela nous transcende pour mouiller le maillot, honorer notre public et nos couleurs. Sainte-Marie-aux-Chênes et Schirrein auront également leur soutien, donc cela promet une belle ambiance. »

Malgré les difficultés rencontrées, estimez-vous que le club peut viser plus haut que la pré-nationale ?

Y.J : « Sur le plan structurel, oui, nous pouvons viser plus haut. Notre objectif principal est de miser sur la formation, car nos équipes des U15 aux U20 sont très prometteuses. Notre effectif est riche en joueurs du cru, ce qui est l’une de nos fiertés. Nous avons la chance de pouvoir parier sur la jeunesse, de les former et de les mettre dans les meilleures conditions. Je pense qu’il ne faut pas précipiter les choses au risque de se brûler les ailes et de retomber dans les travers du passé. L’idéal serait de nous appuyer sur ce vivier prometteur. Prendre notre temps est primordial. »

Quels sont les objectifs à moyen et long terme du BCGE ?

Y.J : « À moyen terme, notre objectif serait d’accéder à la N3 en visant le maintien. Ensuite, le temps appelle le temps en mangeant. Nous essaierons donc de prendre tout ce que nous pourrons. À long terme, nous ne nous cachons pas que nous visons la N2, voire la N1. Ce sont des divisions qui tendent à se professionnaliser, ce qui demande des bénévoles, des investissements et une structure solide. Nous en sommes encore loin pour le moment, mais nous gardons cet objectif pour les années à venir. »

Que peut-on vous souhaiter pour la suite ?

Y.J : « Que l’on se rappelle de nous dimanche, afin de célébrer notre montée en N3 (rires). »

Menu
logo facebook logo instagram logo twitter logo linkedin