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Yoann Courtois pointe sa boussole vers les mondiaux

Le 17 juillet 2013 par Bruno Veillon

Il est passionné et en devient passionnant lorsqu’on le branche sur sa discipline. Yoann Courtois, récent champion d’Europe de VTT orientation, n’en est pas moins un étudiant averti qui sait ce qu’il veut et où il va.

Yoann Courtois, vous venez de décrocher le plus beau titre de votre jeune carrière en devenant champion d’Europe U20 en relais de votre discipline de VTT orientation. A 19 ans, vous devez être fier de votre performance ?
Yoann Courtois – Je suis ravi du travail collectif que nous avons réalisé en Pologne. Je savais que nous disposions d’une équipe de France très relevée mais face aux grosses cylindrées que sont la République Tchèque, la Russie ou la Finlande, nous ne partions pas favoris. Cette médaille d’or est une belle récompense et j’espère qu’elle mènera vers d’autres succès dans le futur. D’autant que mon entraîneur comme moi sommes également satisfaits de ma semaine individuelle aux championnats d’Europe.

Pouvez-vous revenir sur vos championnats d’Europe ?
Y. C. – La compétition se déroulait du 17 au 22 juin dernier. Dès la première journée de compétition, j’ai obtenu une belle sixième place sur l’épreuve ” Sprint “. Belle perf’ puisque mon objectif de départ était d’accrocher le top 6 sur chacune des épreuves. Le lendemain, rebelote mais sur l’épreuve ” moyenne distance “. Cette fois, je suis déçu de ma course car je finis onzième alors que j’avais fait un début d’épreuve canon. A trois balises de l’arrivée, je pointais au cinquième rang mais une faute de concentration m’a fait perdre mon orientation et beaucoup de temps. Le mercredi était la grosse journée relais avec le succès de notre équipe de France. Enfin, après un jour de repos nous avons fini les championnats par l’épreuve ” longue distance “. J’ai terminé dixième mais la déception n’est pas trop forte car j’ai énormément souffert de la chaleur (35°) ! Avec le printemps que nous avons eu en France, mon corps n’était plus habitué aux fortes chaleurs.

Quel est le principe du VTT orientation ?
Y. C. – Tout comme pour la course d’orientation pédestre, l’objectif du VTT O’ est de réussir à retrouver une vingtaine de balises disséminées sur un parcours plus ou moins long. La grande différence est que l’aire de jeu est beaucoup plus grande. Quatre types de courses existent. En individuel, le ” sprint ” en une petite demi-heure avec départs toutes les minutes, la ” moyenne distance ” en une heure et la ” longue distance ” en une heure trente environ, avec des départs groupés mais des tracés différents. Enfin, le ” relais ” se fait, lui, en équipes de deux ou trois sur un tracé équivalent à la moyenne distance.

Comment abordez-vous la compétition ?
Y. C. – Dans le VTT O’, les fondamentaux sont à l’image du feu rouge : zone verte avec chemin large et droit où l’on peut accélérer et en profiter pour lire sa carte ; zone orange lorsqu’on se rapproche de la balise, virages plus présents et l’attention doit être à son maximum ; zone rouge très proche de la balise, être concentré pour éviter la moindre erreur tout en perdant le moins de temps possible. Après avoir trouvé la balise, attention à ne pas repartir directement en zone verte sinon l’erreur de parcours peut arriver.

Depuis quand pratiquez-vous votre discipline ?
Y. C. – J’ai découvert l’orientation au collège. Alors que j’étais en 5e, je suis devenu champion de France UNSS face à des adversaires plus vieux de 2 ou 3 ans. Puis, j’ai adhéré au club du Loisir Orientation Sanchey pendant trois ans en pédestre puis en 
VTT O’. Je prends plus de plaisir à vélo qu’à pied. C’est un sport qui est abordable à tout le monde, jeunes comme moins jeunes, sportifs comme néophytes.

En dehors du VTT O’, que faites-vous dans la vie ?
Y. C. – Après l’obtention de mon bac S (mention très bien) l’an dernier, je me suis tourné vers des études d’ingénieur en topographie à l’INSA. Ca ne s’invente pas (rires) ! Et ça prouve ma passion pour lire et analyser les cartes topographiques. Mon école me permet d’aménager mon temps pour l’entraînement car je dois effectuer près de 8h de préparation par semaine pour être en forme.

Quelles sont vos prochaines échéances ?
Y. C. – Je viens de clore une semaine de stage en République Tchèque avec plusieurs courses au programme et je prépare les championnats du monde qui se dérouleront en Estonie, du 22 août au 1er septembre. Un gros challenge à relever.

Le matériel du parfait vététiste O’

? Un VTT, ” dans l’idéal de cross-country comme Julien Absalon “
? Un casque obligatoire
? Gants, chaussures adaptées aux cale-pieds, cuissard et maillot ” des plus indéniables “
? Un doigt électronique pour le passage aux balises
? Une boussole
? Un porte-carte à accrocher au guidon

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