Sylvain Adam et Francis Perry à l’assaut du XTerra Maui

La belle histoire du sport continue pour deux anciens footballeurs vosgiens. Leur nouvelle passion est le triathlon. Qualifiés pour la grande finale du Xterra à Hawaï, le 26 octobre prochain, nous sommes alle?s a? leur rencontre.
Sylvain Adam, Francis Perry, nous vous connaissions comme des footballeurs reconnus pour avoir fait les beaux jours de Neufchâteau, Vagney et Eloyes, entre autres. Après une brillante carrière régionale, vous vous illustrez dans une autre discipline. Comment être-vous passés du foot au triathlon ?
Sylvain Adam Je suis arrivé au triathlon grâce à un ami nancéien, Lionel Guibert, qui m’a mis au défi. Je me suis donc inscrit sur le triathlon découverte de Gérardmer, il y a 6 ou 7 ans et j’y ai pris énormément de plaisir. L’enchaînement des disciplines n’était pas quelque chose que j’avais l’habitude de faire et je n’étais pas un bon nageur mais ça m’a donné envie de replonger pour progresser.
Francis Perry C’est vrai qu’il y a un monde d’écart avec le football. A mes 36 ans, j’ai arrêté de courir derrière une balle pour me tourner vers les trails. J’ai accumulé ces courses nature en m’inscrivant à des épreuves toujours plus longues, jusqu’à ce que mon corps me stoppe. Je me suis fait une tendinite donc je me suis tourné vers le VTT en participant au Roc d’Azur ou à la Trace Vosgienne. Puis je suis passé au vélo de route et à la natation grâce à ma fille que j’accompagnais en rééducation. Et la suite logique était de découvrir le triathlon par l’épreuve du lac de Madine. Un type de compétition qui m’a plu tout de suite et qui m’a poussé à m’entraîner de plus en plus pour améliorer mes résultats.
Qu’est-ce qui vous plait dans cette discipline ?
F. P. Il n’y a jamais de routine puisqu’on travaille trois sports (natation, course à pied et cyclisme, ndlr). C’est ça qui est le plus galvanisant.
S. A. Quand on se lance dans le triathlon, on en fait un, deux, trois car on a la fierté de l’effort réalisé et l’envie de faire toujours mieux.
F. P. Surtout quand on a un acolyte qui veut toujours aller plus loin (clin d’oeil à son partenaire). On se booste pour en faire plus et réussir un meilleur résultat. Après avoir testé de nombreux sports, je peux affirmer que c’est le plus complet. Il y a très peu de sports où l’on peut côtoyer un champion du monde lorsqu’on est amateur mais le triathlon le permet car c’est une grande famille.
Vous avez participé au fameux triathlon d’Embrun cette année. Quelles ont été vos sensations ?
F. P. C’était ma première fois là-bas. Je m’y suis préparé intensivement pendant quatre mois car il y a de la compétition entre nous. Mon objectif était de faire cette épreuve longue distance en moins de 14h, mission accomplie.
S. A. Moi, j’y ai déjà participé plusieurs fois mais c’est toujours un gros défi de le faire. Mon record était de 13h01 et je voulais le battre mais je ne me suis pas assez préparé.
Justement, l’entraînement est important puisque vous préparez le XTerra monde de Maui (26 octobre). Comment avez-vous décroché votre place pour cette grande finale ?
S. A. C’est une compétition qui réunit les 800 meilleurs amateurs qui ont réussi à se qualifier dans les différents XTerra qui se sont organisés dans le monde. Il est très difficile de décrocher une place. Par exemple, le Xterra de Xonrupt-Longemer, qui est l’un des plus difficile d’Europe, n’octroie que 3 places par catégories. Et je finis 25e de ma catégorie 40-44 ans. Heureusement, je me classe 6e du XTerra Italien et décroche mon billet pour la finale car 7 places étaient offertes.
F. P. Moi, je fais 34e à Xonrupt mais je me rattrape aussi en Italie en prenant la 9e place de la même catégorie. Comme deux concurrents classés avant moi avaient déjà décroché leur place en finale auparavant, on m’a offert ma qualification.
Quelles sont les différences entre un triathlon traditionnel et un XTerra ?
S. A. La natation est identique (1,5 km). En revanche, ce n’est pas du vélo de route mais du VTT et le parcours est beaucoup plus difficile (32 km). Enfin, la course à pied est remplacée par un trail sur un tracé qui monte et descend tout le temps (10 km), sans aucun moment de pause.
Quelles sont vos ambitions à Hawaï ?
S. A. L’épreuve sera très relevée car nous aurons les meilleurs mondiaux. J’espère faire partie du premier tiers au classement final.
F. P. Ca va être très compliqué de rivaliser. Je serais très content de figurer dans la première moitié du classement.
Quel est votre budget pour le XTerra monde ?
S. A. Nous partons pour deux semaines et rien n’est pris en charge, de l’inscription au logement, en passant par le voyage et le transport de notre équipement. Il faut tabler sur un budget de 2 à 3 000 euros.
F. P. Nous sommes d’ailleurs en quête de sponsors pour nous soutenir. Les entreprises que nous démarchons sont très intéressées pour nous soutenir. J’espère que notre quête de partenariat sera réussie car c’est une compétition magique à vivre.