Les Vosgiens Klauss-Péché naviguent sur le toit du monde

Les céistes spinaliens Gauthier Klauss et Matthieu Péché viennent de décrocher la seconde Coupe du monde de leur carrière. Un titre qui pousse à ambitionner une victoire lors des Championnats du monde en septembre, sur le bassin olympique de Londres.
Bravo pour votre =https://www.centpourcent-vosges.fr/sport/autres-sports/canoe-kayak-les-spinaliens-klauss-peche-remportent-la-coupe-du-monde-a3452.html]titre en Coupe du monde décroché sur le bassin de Pau ! C’était votre premier objectif de la saison ?
Gauthier Klauss Cette victoire fait un bien fou pour le moral et la confiance. Mais nous ne perdons pas de vue notre objectif prioritaire de la saison : les Championnats du monde de Londres.
Matthieu Péché Le premier objectif était de décrocher notre place en équipe de France, lors des piges. Le second était les Championnats d’Europe et malgré une bonne forme, nous sommes passés à côté. Nous devions nous remettre en selle pour faire bonne figure en Coupe du monde et remporter un titre que nous avions obtenu en 2013.
Pourquoi avoir fait l’impasse sur la Coupe du monde en 2014 ?
G. K. Après le titre de 2013, nous avions complètement manqué les Championnat du monde. Au bilan de fin de saison, nous avons constaté que nous étions arrivés fatigués aux mondiaux donc nous avons fait le choix de ne pas tenter la Coupe du monde 2014, pour préserver nos forces.
M. P. Mais, c’était certainement une erreur car les Championnats du monde sont une course d’un jour. Il n’y a aucun moyen de se rattraper en cas d’échec. Et malgré quatre uniques courses dans l’année et une excellente forme, nous avons manqué de chance et échoué aux mondiaux.
Avez-vous douté à ce moment là ?
G. K. Oui et non. Les échecs sont toujours frustrants même si nous connaissons notre potentiel. C’est pour ça que nous avons décidé de changer de stratégie en nous focalisant sur un maximum de course. C’est plus fatigant, mais on a tenu le choc. On avait soif de compétitions et de victoires.
M. P. L’année dernière n’était pas si négative que ça mais au final, on ne retient que les Championnats d’Europe et du monde manqués. Nous avons, donc, prouvé cette année que nous n’avions pas perdu notre navigation et qu’il fallait toujours compter sur nous.
Il vous manque toujours le titre de champion du monde. Est-ce pour cette année ?
M. P. On l’espère beaucoup. Nous connaissons bien le bassin de Londres même si nous y avons toujours terminé quatrième. La confiance est avec nous lorsqu’on voit que cette saison nous sommes toujours montés sur le podium lorsque nous avons disputé une finale
G. K. C’est la course la plus importante de l’année mais malgré notre titre en Coupe du monde, nous ne sommes pas spécialement favoris. Les 10 meilleurs bateaux mondiaux peuvent prétendre au titre mais nous avons une bonne carte à jouer.
Un championnat très important pour les Jeux Olympiques. C’est déjà dans vos têtes ?
G. K. Ça l’est depuis quatre ans. Si on m’avait dit que nous ne remporterions que cette course cette année, j’aurais signé tout de suite. Remporter les mondiaux serait un aboutissement et un bel avantage pour notre qualification aux J.O.
M. P. Des quatre derniers mondiaux, c’est le plus important. Nous sommes un peu fatigués mais elle est positive et nous avons quelques semaines pour retrouver le maximum de nos possibilités.
Le saviez-vous ?
Il n’y aura qu’un bateau français aux J.O. de Rio. Pour se qualifier, les KlaPé passeront en qualification en avril 2016, face aux meilleurs Français. Le plus régulier des 3 courses obtient son billet pour Rio. Un titre de champion du monde offre une course gagnante aux qualifications. Il ne faudrait, donc, plus qu’une autre course victorieuse pour être sûr de voir le Brésil.