Le Spinalien Sébastien Grossi : traileur du coeur !
L’Ultra Trail du Mont-Blanc (UTMB), un défi ou plutôt un objectif pour le Spinalien Sébastien Grossi. Traileur amateur depuis 4 ans, ce prothésiste dentaire de 26 ans s’attaque à une montagne de la course à pied, avec un fond de solidarité.
Mais qu’est-ce qui fait courir le Spinalien Sébastien Grossi ? L’amour des défis physiques ? Le besoin du dépassement de soi ? L’envie d’apporter le bonheur autour de lui ? Un peu tout cela à la fois, en fait.
À 26 ans, il est un autodidacte de la course à pied. Amateur de cyclisme et de VTT dans ses premières années, le Spinalien n’était pas un grand sportif. C’est en entrant dans la vie active, en 2013, que le jeune homme originaire de Deyvillers décide de se reprendre en main.
” J’ai choisi la course à pied car c’est une activité simple pour débuter : une paire de basket, un short et c’est parti “, se souvient Sébastien Grossi, qui s’est rapidement concocté un parcours d’une dizaine de kilomètres d’entraînement.
Décidant d’aller courir régulièrement chaque semaine, il prend rapidement du plaisir à s’évader seul sur les chemins forestiers et se rend compte qu’il progresse rapidement, sans se mettre de barrière ni d’objectif précis.
” J’ai remarqué que j’obtenais de bons résultats rapidement, sans forcer, donc je me suis lancé l’objectif un peu fou de participer à un semi-marathon “, ajoute-t-il. Ce sera celui de Thionville, en avril 2013.
Une première victoire symbolique pour lui, puisqu’il réussit à finir les 21 km ” relativement facilement “. Aucun objectif de résultat, mais la satisfaction d’avoir relevé le défi, qui l’animera de course en course.
” L’année suivante, je me suis réinscrit et j’ai réussi à passer la ligne d’arrivée en gagnant 17 minutes, tout en prenant toujours plus de plaisir, sans aucune difficulté majeure. Je me suis donc logiquement tourné vers le marathon (rires) “, révèle celui qui avait plein d’étoiles dans les yeux lorsqu’il regardait le marathon de Paris à la télévision, ” en me disant que les participants étaient surhumains “.
Affronter les 170 km de l’UTMB
Sans marathon dans les Vosges, c’est à Metz qu’il découvre la distance mythique des 42,195 km. S’obligeant à augmenter ses distances d’entraînement, il finit sa course en 3 heures et 11 minutes. ” J’aurais presque fait quelques mètres de plus, tellement je me sentais bien “, soutient-il.
Mais le jeune homme en veut toujours plus. Il s’aligne avec réussite sur l’épreuve des Ballons (52 km), prend la 9e place du Sap’Trail (36 km) ou encore la 58e place du Trail de la Vallée des Lacs (85 km).
” Avec, dans un coin de ma tête, le désir de participer à l’Ultra Trail du Mont-Blanc (UTMB), je m’aligne sur l’Ultra Trail du Jura, qui oblige à courir 120 km en deux jours. Une course que j’ai finie assez facilement et qui a confirmé mon désir de faire l’UTMB “, ajoute-t-il.
Pour participer, il faut cumuler 9 points sur de précédentes courses. ” Et j’en ai aujourd’hui 10, grâce à mes performances sur les 160 km de l’Infernal trail de Saint-Nabord (14e), sur les trails de Gérardmer et du Jura “, déclare le coureur avec le sourire.
Seulement, la liste d’attente est longue pour s’engager sur l’UTMB et les organisateurs lancent un tirage au sort pour obtenir le droit de participer. Autre solution, cumuler 2 000 euros de dons pour une association caritative. C’est cette solution que le Spinalien a choisie.
” C’est pour cela que j’ai choisi d’aider la Fondation des maladies rares, qui touchent moins de 200 personnes et sont trop peu soutenues. En course, lorsque j’éprouve de la difficulté, je pense à ceux qui ne peuvent pas être à ma place “, présente le Vosgien.
Une mission réussie puisque le jeune homme a versé 2 550 euros à la fondation le 11 mai dernier. Entre l’entraînement physique et la quête de soutiens financiers, Sébastien Grossi court sur le terrain du coeur pour réussir sa noble mission et réaliser son rêve.
Pour faire un don : =http://www.objectifutmb2016.fr/]www.objectifutmb2016.fr
