Laurent Genty : le Rambuvetais-Normand du Tour de France
J-3 avant l’arrivée du Tour de France dans les Vosges. À cette occasion, la rédaction présente ces Vosgiens qui ont marqué l’histoire : Laurent Genty originaire de Rambervillers, pistard et homme de main du leader de la formation d’Aubervilliers.
Souvent oublié ou méconnu des observateurs du cyclisme vosgien, Laurent Genty fait pourtant bel et bien partie de cette short-list de coureurs nés dans le département des Vosges qui ont participé au Tour de France.
Pourquoi si peu de reconnaissance pour ce cycliste ? Certainement parce que Genty n’a pas fait ses premières armes sur un vélo dans les Vosges. S’il a vu le jour le 3 mars 1971 à Rambervillers, Laurent Genty a quitté le département à l’âge de 4 ans pour déménager en Normandie avec ses parents. C’est au club de Sainte-Austreberthe (Seine-Maritime) que le Rambuvetais prend sa première licence de cycliste et qu’il réussira ses premières courses.
De succès en succès, Genty se fait repérer par la formation professionnelle d’Aubervilliers. Stagiaire en 1994, il termine troisième de la course Paris-Barentin-Yvetot et convainc ses directeurs sportifs de lui proposer un contrat professionnel.
Une officialisation de son statut qui lui donne des ailes puisqu’il remporte la première étape du Tour de l’Avenir en 1995, tel un “néo-pro surdoué”. Pour un coup d’essai, c’est un coup de maître et le coureur originaire de Rambervillers prouve qu’il a le niveau pour évoluer sur la Grande Boucle.
Il est retenu pour l’édition 1996 par sa formation mais est contraint à l’abandon lors de la 15e étape reliant Brive-la-Gaillarde à Villeneuve-sur-Lot. Toutefois, il n’abdique pas et tente à nouveau sa chance en 1997 avec cette même formation d’Aubervilliers devenue Big-Mat Auber’.
Cette fois, le Vosgien de naissance passe admirablement les longues étapes de montagne et arrive sur les Champs-Elysées à la 101e place du peloton. Ca sera son ultime participation à la Grande Boucle puisque le Rambuvetais prendra sa retraite sportive en 1999, après avoir décroché le titre de champion de France sur piste.
“Je conçois que les Vosgiens s’étonnent de ma présence dans le peloton car je n’ai pas laissé un grand souvenir. Quoi qu’il en soit, j’ai la fibre vosgienne et j’en suis fière“, lance Laurent Genty avant d’expliquer son retrait des pelotons. “Malgré mon titre de champion de France, je ne suis pas renouvelé dans mon équipe. Un mal pour un bien car les déplacements et stages inhérents à ce métier me coûtaient énormément sur le plan familial. L’arrêt de ma carrière s’imposait”.
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