Grand-Est Open 88 : Contrexéville a poussé les murs
Promu la saison passée dans la catégorie des tournois WTA125, le Grand Est Open 88 de Contrexéville a réussi son passage au niveau supérieur. Ces dernières semaines, il a entrepris les travaux qu’il n’avait pas eu le temps de réaliser en 2022 pour coller au cahier des charges des plus grands tournois de la planète tennis. Balles neuves !
De Contrexéville à la Porte d’Auteuil, il n’y a qu’un pas. Battue en 8e de finale du Grand Est Open 88 la saison passée par l’Italienne Jasmine Paolini (6/0, 6/3), la Russe Anna Blinkova a été le bourreau de la numéro un française, Caroline Garcia, au 2e tour du tournoi de Roland-Garros en la dominant en trois manches (4/6, 6/3, 7/5). Du 10 au 16 juillet, on retrouvera encore quelques-unes des stars de la terre battue sur les courts de la cité thermale.
Prévenus tardivement de leur passage en catégorie supérieure, celle des tournois WTA125 (1), la saison passée, Véronique et Éric Perussault, directrice et président du tournoi, et leur armée de bénévoles avaient réussi à s’adapter, en un temps record, à l’exigeant cahier des charges de la WTA, l’association qui gère les principaux tournois féminins au monde.
« Cette fois, on a eu plus de temps pour se préparer, souffle Véronique Perussault. Pour cette deuxième année, on a fait l’effort de se mettre complètement aux normes. En 2022, on avait eu une exemption. » Pour un détail. Les courts annexes contrexévillois n’étaient pas assez larges. Ils ont été élargis de 110 centimètres pour être aux standards de l’instance internationale. Une fois encore, les bénévoles ont mis la main à la pâte. « On a tous mouillé le maillot pour réduire les coûts », dixit Véronique Perussault.
Un petit voilier au milieu des paquebots
Éric Perussault, président du Grand-Est Open 88
On ne le dira jamais assez mais la force du tournoi vosgien, ce sont ses bénévoles. « La crise du bénévolat, on ne connaît pas ! », souligne Éric Perussault. À Contrexéville, la recette est simple : on sait rendre aux bénévoles toute l’implication qu’ils mettent dans le tournoi et on connaît le prénom de tout le monde. Une vraie petite famille !
Contrairement aux autres tournois de cette ampleur, le Grand Est Open 88 est géré par une association loi 1901 et pas une société. Réunis récemment à Strasbourg avec les autres organisateurs de tournois WTA, les représentants du tournoi vosgien ont pu, une nouvelle fois, mesurer dans quelle dimension ils évoluent désormais. « À gauche, il y avait le tournoi d’Indian Wells (Californie, États-Unis) et à droite Madrid ! souligne Éric Perussault. On est un petit voilier au milieu des paquebots mais parfois, c’est plus simple pour naviguer. »
Ne reste plus qu’à attendre la composition définitive du tableau de 32 joueuses. L’an passé, l’athlète la mieux placée sur la ligne de départ était la Hongroise Anna Bondar, 64e au classement mondial. En habitués, Véronique et Éric Perussault savent que la première liste, divulguée trois semaines avant le début des hostilités, ne ressemble jamais au tableau définitif par le jeu des forfaits et autres blessures. Placé durant la deuxième semaine de Wimbledon, le Grand Est Open 88 récupère souvent des joueuses sorties prématurément du tournoi sur le gazon londonien.
Grand Est Open 88
Du 10 au 16 juillet
Sur les courts du parc thermal de Contrexéville
Entrée gratuite
www.grandest-open88.fr
4e tournoi de tennis féminin en France
C’est la position qu’occupe Contrexéville dans la hiérarchie des tournois professionnels féminins en France. Sur la plus haute marche du podium, on trouve évidemment Roland-Garros, l’une des quatre levées du Grand Chelem.
Derrière, Lyon et Strasbourg peuvent se targuer d’appartenir à la caste des tournois WTA250. Ensuite, Contrexéville est donc au pied du podium avec 5 autres tournois WTA 125 : Saint-Malo, le Trophée Clarins à Paris, Rouen, Angers et Limoges. C’est ce qui s’appelle être en bonne compagnie.