Finale des championnats de France : le ping veut rebondir à Vittel
En perte de vitesse depuis quelques années, par manque de relève, le ping vosgien pourrait connaître un nouvel essor grâce à la finale des Championnats de France, à Vittel. Rencontre avec l’organisateur, Stéphane Cachet, président du SRV.
Stéphane Cachet, belle année pour votre club de Saint-Rémy Vittel tennis de table. Après la remontée en N3 acquise par votre équipe fanion, la Ligue nationale vous a confié l’organisation des finales par classement des Championnats de France.
Stéphane Cachet – Nous respectons les objectifs que nous nous étions fixés en retrouvant la Nationale 3 et la fête est valorisée par l’organisation de cette finale par classement qui réunira les meilleurs pongistes de chaque région.
Nous retrouverons nos futurs représentants aux Jeux Olympiques ?
S. C. – Non, ce n’est pas le Championnat de France mais une compétition qui réunit les pongistes qui ont au maximum 1 599 points. Les finales départementales individuelles, par classement, sont qualificatives pour les finales régionales, qui sont à leurs tours qualificatives pour les finales nationales. Une ultime épreuve qui se tiendra aux CPO de Vittel.
Comment obtient-on ces points ?
S. C. – Comme au tennis, plus on gagne et plus on accumule de points. En s’imposant contre un joueur qui a beaucoup de points on en remporte davantage, par contre, une défaite fait perdre quelques unités. C’est comme cela que les jeunes joueurs talentueux réussissent à glaner 500 points par an.
Y a-t-il beaucoup de joueurs qui ont plus de 1 600 points dans les Vosges ?
S. C. – Je n’ai pas les statistiques exactes mais nous devons être une trentaine. Nous avons un bon niveau global mais j’ai l’impression que le niveau est plus bas qu’auparavant, alors qu’il y a des équipes performantes qui devraient nous booster, comme les féminines d’Étival-Clairefontaine qui montent en Pro A.
Comment expliquez-vous cette baisse du niveau ?
S. C. – La formation est de plus en plus compliquée. Il est de plus en plus difficile de concerner les jeunes sur plusieurs saisons, à cause des nombreuses activités sportives proposées. On commence un cycle de formation pendant 2 ou 3 saisons et les jeunes décident de changer pour faire du basket
C’est parfois décourageant !
L’autre raison est financière. Notre club, comme la plupart des clubs vosgiens, ne finance pas ses joueurs. En arrivant dans un niveau national, il est quasiment impossible d’exister si on n’a pas de top player. Sauf que ceux-ci se rémunèrent. Donc les meilleurs vosgiens partent, c’est dommageable mais logique.
Malgré tout, vous obtenez de très bons résultats avec votre club.
S. C. – Nous avons un bon noyau de joueurs locaux qui nous permet de remporter quelques victoires. Mais sans recrutement de grands joueurs, nous ne pouvons viser plus haut et notre politique n’est pas de payer nos joueurs donc nous nous battrons avec nos armes.
Quels sont les Vosgiens qui pourraient briller lors des finales au CPO de Vittel ?
S. C. – Ils ne sont que trois : Jean-Marie Schmidlin (Saint-Dié-des-Vosges), Jérémy Parve (Moyenmoutier) et surtout Adrien Plaquevent (Anould), qui s’est qualifié à la première place de sa catégorie.
Une compétition comme les finales du Championnat de France peut-elle permettre au club d’attirer de nouveaux joueurs ?
S. C. – J’espère qu’elle servira à populariser le tennis de table et donnera envie à des jeunes de s’inscrire au club.
Finales des Championnats de France de tennis de table
Samedi 18 et dimanche 19 juin, 8 h 30
CPO de Vittel
=http://www.vitteltt.fr/]www.vitteltt.fr
03 29 08 35 36
