Fabienne Brie « La communion entre le corps et la nature »

Professeur diplômé de taï chi et de qi gong au sein de l’association Vitao 88, Fabienne Brie ouvre ses cours à toutes les personnes qui désirent associer arts martiaux asiatiques et écoute du corps.
Fabienne Brie, le taï chi et le qi gong sont deux disciplines en vogue depuis quelques temps. Pouvez-vous définir ces pratiques ?
Fabienne Brie Ce sont deux arts millénaires chinois basés sur la circulation des énergies du corps et sur les méridiens. Notre objectif est de procurer une meilleure compréhension de notre corps, par le biais de notre squelette, du système musculaire, digestif et respiratoire. Etre à l’écoute de tous ces organes en apprenant ou en réapprenant à comprendre ces signaux d’alerte contre de futurs maux.
Comment se pratique votre discipline ?
F. B. Nous travaillons le yin et le yang. Le yin, c’est le froid, la concentration et la méditation. Le yang, c’est le côté chaud qui apporte le dynamisme. Il faut réussir à faire la part des choses entre les deux pour trouver un équilibre correct. En réalité, ce n’est pas de la relaxation mais davantage une circulation de nos énergies du corps afin de gérer nos émotions.
Quelle est la différence entre le qi gong et le taï chi ?
F. B. Le qi gong régule nos sentiments en pratiquant régulièrement. Nous travaillons différemment suivant la saison. Par exemple, au printemps nous axons notre travail sur l’écoute du foie en agissant sur nos muscles et nos tendons. Pourquoi le foie ? L’excès de nourriture engorge l’organe et influe sur notre comportement. Nous travaillons, donc, un enchaînement de mouvement pour évacuer cela.
La pratique du taï chi est assez similaire mais avec des enchaînements plus précis et rapides. Il nécessite une grande réflexion et une forte concentration pour répéter les mouvements. De plus, il est proche des arts martiaux car nous nous forçons à esquiver ou répondre aux coups d’un adversaire fictif.
Tout le monde peut-il pratiquer ces disciplines ?
F. B. Oui, jeunes comme moins jeunes peuvent pratiquer sans problème. Petit bémol chez les plus jeunes qui ont extrêmement d’énergie à revendre. Le taï chi comme le qi gong sont des disciplines assez lentes et les jeunes n’ont pas la patience pour apprécier l’exercice. Ils ont besoin de se dépenser un maximum et n’ont pas assez de potentiel de concentration.
Y a-t-il des prédispositions à avoir pour pratiquer ?
F. B. Il faut avoir la volonté de s’ouvrir aux autres, de travailler collectivement et d’écouter son corps. La souplesse, elle, s’acquiert avec l’entraînement. Bien sûr, comme dans toutes activités, certains évolueront plus vite que d’autres. La synchronisation des mouvements est importante et certains l’acquièrent plus vite que d’autres.
Depuis quand pratiquez-vous ?
F. B. J’ai commencé en 1998 après avoir pratiqué le yoga puis la sophrologie. J’ai eu l’opportunité d’essayer le taï chi et je me suis dit ” c’est ce que je cherche “. Le travail sur toutes les zones du corps, des orteils à la tête et être dans un groupe, m’a plu.
Combien d’adhérents composent votre association ?
F. B. – Je dispense une quinzaine de cours par semaine dans les villes d’Epinal, Mirecourt et Vittel, à plus de 190 adhérents. Les séances accueillent une vingtaine de participants, un nombre parfait pour travailler correctement.
Comment expliquez-vous que ces disciplines soient de plus en plus prisées ?
F. B. Je ressens une vraie volonté des gens de pratiquer une activité qui les sort de leur quotidien. La vie professionnelle comme privée peut être stressante et trépidante. Les gens ont besoin de se retrouver dans leur vie à cent à l’heure. Un vrai besoin de se poser ” ici et maintenant ” et de se ressourcer.
Renseignements : =http://vitaovosges.skyrock.com/]www.vitaovosges.com