Escrime : L’épée spinalienne brille à tous les niveaux
Présente sur de nombreux fronts régionaux et nationaux tout au long de la saison passée, la Société d’escrime spinalienne poursuit sa progression dans la hiérarchie nationale, aussi bien chez les femmes que chez les hommes.
Il a parfois dû se creuser la tête et jouer avec les surclassements mais Stéphane Jouve a réussi à ce que la Société d’escrime spinalienne soit représentée sur l’ensemble des championnats de France individuels à l’épée la saison passée. Un petit exploit pour un club qui, fort de ses 135 licenciés, a su faire parler de lui tout au long de l’exercice. Aussi bien chez les jeunes que chez les seniors. « On n’est pas encore tout à fait au niveau où j’aimerais qu’on soit mais on a fait de très belles performances », reconnaît l’exigeant maître d’armes.
Collectivement, les troupes ont assuré l’essentiel lors des championnats de France par équipes. Les filles – l’Italienne Nicol Foietta, Eléa Jouve, Flora Legros et Lola Lucani – ont terminé à une solide neuvième place en Nationale 1, le plus haut niveau français, alors que les garçons ont sauvé leur peau en Nationale 2 dans un contexte difficile. C’est sans leur chef de file italien, Gabriele Cimini, champion du monde par équipes 2023 et champion d’Europe, toujours en groupe, en 2022, que les Spinaliens ont dû composer.
Le carré vosgien était composé d’Anthony Commarmond, l’Italien Giulio Gaetani, Stéphane Jouve et Quentin Lucani. « On était déçus de ne pas pouvoir remonter directement en N1 mais Gabriel ne pouvait pas être là en raison des calendriers. » Autant dire que Stéphane Jouve, en cette saison olympique, croise les doigts pour que le Transalpin soit disponible pour les prochains championnats de France par équipes !
Eléa Jouve a pris date pour l’avenir
Sur le plan individuel, les voyants sont au vert à la SES. On l’a dit : des M15 aux seniors, Épinal était sur la ligne de départ de l’ensemble des championnats de France. Petite frustration toutefois avec l’absence d’Eléa Jouve de la scène internationale la saison passée. Toujours M20, l’épéiste s’était pourtant montrée régulière sur les circuits nationaux puisqu’elle avait bouclé cette série de compétitions en tête du classement de sa catégorie.
Mais le sélectionneur national a opéré d’autres choix pour les grands championnats. Ce n’est que partie remise est persuadé Stéphane Jouve : « C’était très frustrant pour elle mais Eléa est encore jeune. Ce qu’elle a vécu la saison passée va la rendre plus forte. La véritable objectif, c’est d’être performante chez les seniors. » Paris 2024 arrive un poil trop tôt pour elle mais le timing est idéal dans l’optique des Jeux de Los Angeles en 2028. Il y aura des places à prendre chez les Bleues après les Jeux en France.
« Au moins trois épéistes majeures de l’équipe devraient arrêter pour se consacrer à leurs études et leur reconversion », souligne le maître d’armes spinalien. À Eléa Jouve de s’engouffrer dans la brèche et d’entraîner, dans son sillage, un club qui, au fil des années, a su poser des bases solides.
Les Bleus de retour dans la Cité des Images
Fin octobre, les meilleurs épéistes de France, dont le champion olympique 2021 et champion du monde 2022, Romain Cannone, seront de retour dans la Cité des Images en vertu de la convention qui lie désormais la Fédération française d’escrime et Épinal. Outre Romain Cannone, Yannick Borel et Alexandre Bardenet seront aussi de la partie.
Il y a un an, c’est à un stage de reprise que les Bleus avaient pris part. Cette fois, « il s’agira du début de la préparation finale pour les Jeux de Paris 2024 », glisse Stéphane Jouve. Si quelques détails restent à peaufiner, les Bleus devraient à nouveau proposer des matchs-exhibitions à leurs nombreux fans vosgiens. La route de l’or olympique passera par Épinal pour Romain Cannone et les ambitieux Tricolores !