Elliot Trabac : un Xertinois à grosse tête et grosses cuisses !

À 19 ans, le vététiste vosgien Elliot Trabac frappe un grand coup dans le monde de l’Enduro. Un des plus grands espoirs français de sa discipline, originaire de Xertigny, il possède une tête bien pleine, qui lui permet de cibler ses priorités.
Elliot Trabac, bravo pour votre 2e place à l’Enduro des Hautes-Vosges, le 5 juin dernier. C’était un objectif cette saison ?
Elliot Trabac – Merci, je suis vraiment content de ma performance. Terminer deuxième, chez moi, ça prouve que le travail paye. C’est l’une des rares courses à s’organiser dans le département et à réunir des tops pilotes mondiaux. Mon objectif est de briller en Coupe de France et sur les manches de Coupe du monde.
Vous êtes en constante progression depuis 2 ans. Comment réussissez-vous à gravir les échelons ?
E. T. – Je prends beaucoup de plaisir, c’est ce qui me porte depuis que j’ai découvert le VTT, en 2008, en voyant Julien Absalon décrocher son second titre olympique.
Absalon fait du cross-country, pourquoi avoir choisi l’enduro ?
E. T. – J’ai tout essayé : le cross, la descente et le trial et je performais dans les trois, ce qui m’a valu plusieurs distinctions au Trophée de France du Jeune Vététiste (TFJV). À 16 ans, j’ai choisi l’enduro car c’est le meilleur compromis des trois. C’est moins lassant que le cross et moins coûteux que le VTT de descente.
Quelles sont les caractéristiques de l’enduro ?
E. T. – C’est comme en rallye automobile, on défie le chronomètre sur des spéciales de 4 à 20 minutes, entrecoupées de liaisons non-chronométrées. Le pilote le plus rapide l’emporte.
Les résultats sont-ils rapidement arrivés ?
E. T. – Licencié à la Vôge VTT, j’ai tout de suite remporté des courses régionales et des podiums nationaux. En 2013, je réussis même à finir 3e de ma première manche de Coupe du monde, aux Deux-Alpes.
Une performance qui vous a ouvert des portes ?
E. T. – Rémy Absalon m’a proposé de rejoindre son team Scott, en 2014. Ça m’a permis de confirmer mon niveau et de faire deux nouvelles Coupe du monde, dont un podium à Valloire.
Et parallèlement, vous décrochez votre bac S, mention très bien. Avez-vous dû faire un choix pendant ce passage ?
E. T. – J’ai toujours privilégié mes études avant ma passion. Mais j’ai pu obtenir mon diplôme en poursuivant les compétitions. Aujourd’hui, je suis en IUT Génie mécanique à Annecy pour 3 ans, avec un emploi du temps aménagé.
Ça vous a permis de poursuivre votre progression en passant senior ?
E. T. – La création de la catégorie U21 me permet d’être classé chez les seniors et les espoirs. En Coupe du monde, je réussis régulièrement des tops 30 et des podiums en U21. Mais j’ai manqué la Coupe de France en crevant et je finis 8e.
Quels sont les objectifs cette saison ?
E. T. – Je vise un podium en Coupe de France et la poursuite de mes progrès en Coupe du monde. Je démarre bien puisque je fais 30e en Irlande et 3e de la Coupe de France à Raon-l’Étape. Un titre serait formidable.