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E-sport : le Vosgien Matthieu Péché fier de la victoire de son Team Vitality lors du Major à l’Accor Arena de Paris

Le 29 juin 2023 par Stéphane Magnoux
E-sport : le Vosgien Matthieu Péché fier de la victoire de son Team Vitality lors du Major à l'Accor Arena de Paris
Le manager vosgien du Team Vitality, qui a remporté le Major de Paris, Matthieu Péché.
© Team Vitality

Manager de l’équipe de Counter-Strike : GO, un des plus célèbres jeux vidéo au monde, au Team Vitality, Matthieu Péché a vécu un moment inoubliable fin mai à l’Accor Arena. Le Vosgien et ses joueurs ont remporté le premier Major de leur histoire.

Vous êtes-vous remis des émotions vécues à l’Accor Arena ?

Il le fallait ! Une semaine après, on repartait sur un tournoi à Washington mais Paris, c’était le plus gros de l’année, un Major, l’équivalent des Jeux olympiques pour l’esport. Il y en a deux par an sauf cette année, d’où l’importance de ce qu’il s’est passé à Paris. Vitality est une structure française, avec des joueurs français, basée à Paris. Tout était aligné. C’était de la folie !

Pourquoi n’y-a-t-il pas de second Major cette année ?

Une nouvelle édition de CS : GO sera bientôt lancée. L’éditeur ne voulait qu’un Major cette année. Le prochain, au Danemark en 2024, sera sur Counter-Strike 2. Le jeu aura le temps d’être assimilé par les joueurs. Une méta (démo) a été lancée. Sur ce qu’on a pu voir, les utilitaires ne sont plus les mêmes dans la nouvelle version. Les joueurs continuent à s’entraîner sur CS : GO. On ne sait pas quand sortira CS2, ni la date du premier tournoi sur cette version.

C’étaient mes Jeux olympiques !

Matthieu Péché, manager du Team Vitality.

Après la finale, avez-vous eu le temps de savourer ?

Oui mais les événements m’ont vite rattrapé. J’étais en coulisses lors du dernier round. Je suis sorti juste avant qu’on gagne. Je devais donner des maillots spéciaux, avec un « 1 » dans le dos, aux joueurs pour aller soulever le trophée. Quand on a gagné le quart et la demi-finale, je devais me projeter dans l’après et faire rentrer les joueurs le plus tôt possible. Après une victoire, il y a la presse, des émissions, les joueurs qui n’ont pas dîné, le contrôle antidopage…

En résumé, vous avez moins profité que lors de votre sacre mondial en canoë biplace avec Gauthier Klauss en septembre 2017 à Pau !

Cela n’a rien à voir. Je suis désormais dans le staff donc acteur sans l’être complètement. Je suis surtout heureux du travail accompli. Ce Major de Paris, c’étaient mes Jeux olympiques ! J’ai rejoint Vitality il y a quatre ans mais en ressenti, cela fait huit ans ! Quand je suis arrivé, j’ai imposé mes trucs. Parfois, il ne faut pas aller plus vite que la musique. Les joueurs sont les acteurs. Il fallait qu’ils s’approprient les outils mis à leur disposition. On les a développés au fur et à mesure mais la plus grosse partie du job reste l’humain.

C’est avant tout de l’humain

Matthieu Péché, manager du Team Vitality.

Vitality est une équipe internationale. Avez-vous craint de franchir le cap ?

Cela fait deux ans et tout roule. Ce qui nous inquiétait, c’est le niveau d’anglais dans le jeu et en dehors. On vit la moitié de l’année ensemble. Il faut que, socialement, tout se passe bien. On a tous pris des cours avant de devenir international. On a un coach et deux joueurs danois. Ce n’est pas la même école et c’était facile pour eux. Notre Israélien était déjà dans une équipe internationale et avait un bon niveau d’anglais. Ensuite, il a fallu s’ajuster dans le jeu. Pour ces raisons, 2022 n’a pas été une année folle.

Comme dans le football, existe-il différentes façons de jouer à CS : GO selon les pays ?

Les Danois avaient un certain style. Notre capitaine, qui est Vosgien (ApEX), jouait différemment. Il fallait créer des ponts entre le coach, le leader de l’équipe et les autres joueurs. C’est pour cela que c’est avant tout de l’humain. Dès qu’une connexion n’est pas bonne, l’équipe est déséquilibrée. à Paris, j’ai senti que tout était activé. L’équipe était une Formule 1. Dans le jeu et en dehors, tout était fluide. Le ressentir de l’extérieur, c’était fou ! La partie intéressante de mon job, c’est d’être à la place de Thierry Saïdi (son coach en équipe de France de canoë-kayak). Je fais c… les joueurs en répétant sans cesse les mêmes choses. C’était pareil avec Titi ! Quand les joueurs finissent par faire les choses par eux-mêmes, tu te dis que tu as eu raison d’insister…

Les Jeux Olympiques de l’e-sport en France en 2024 ?

En plus de ses activités au Team Vitality, Matthieu Péché a été nommé, en début d’année par la ministre des Sports Amélie Oudéa-Castera, coordonnateur du comité de candidature pour que la France accueille l’Olympic E-sports Week en 2024, c’est-à-dire les Jeux olympiques en version manettes. La première édition a eu lieu à Singapour en juin. « C’est une volonté du comité international olympique, souligne le gaillard. Je n’ai pas le temps de chômer en ce moment ! »

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