Course à pied : Marjorie Aubel, l’athlète tout-terrain
Habituée des podiums sur les courses régionales, la jeune femme de 23 ans est aussi à l’aise sur route qu’en trail. Début novembre, au Portugal, avide de nouvelles expériences, elle se frottera pour la première fois au marathon.
Tous les lundis matin, c’est le même rituel. Enseignante en activité physique adaptée à l’association Siel Bleu, Marjorie Aubel a droit au débrief de sa course du samedi ou du dimanche par ses élèves. Quel que soit le terrain, la jeune femme a souvent les honneurs du podium sur les épreuves régionales. « C’est comme cela toute l’année. Je fais pratiquement une course chaque week-end. Cela se passe bien pour la récupération. » L’image est facile mais l’athlète de 23 ans n’est pas sans rappeler le célèbre lapin rose lié à une marque de piles. Elle ne s’arrête jamais ou presque !
« Mon kilométrage à l’entraînement reste variable. En vacances, quand j’ai plus de temps, ça peut aller jusqu’à une vingtaine de kilomètres par jour, avec un peu de piscine ou du vélo pour détendre les jambes. Quand je travaille, c’est entre 70 et 100 km par semaine mais cela dépend si je cours le week-end. » Elle a récemment rejoint le CAHM (club athlétique de Haute-Moselle), après avoir été licenciée à Athlé Vosges, mais jusque-là, la Vosgienne n’avait jamais bénéficié des conseils d’un coach. « Je fais mes plans en fonction de mes objectifs, de mes envies et des jambes ! J’essaie au maximum d’être à l’écoute de mon corps. »
Malgré ses résultats probants sur les courses du secteur, Marjorie Aubel concède de nombreuses lacunes. À commencer par les descentes. « Il faut vraiment que je travaille la technique. J’ai un blocage à ce niveau. J’ai peur dans les descentes et je suis dans la retenue. » Elle y perd de précieuses secondes face à ses rivales. « Je donne tout dans les montées pour refaire mon retard, mais les courses se gagnent aussi en descente… Dès que c’est trop technique, je me fais doubler par plusieurs filles », regrette-t-elle. Par des garçons aussi, mais cela ne l’empêche pas de figurer régulièrement dans le top 20 ou 30 du classement scratch.
Quand tu montes sur le podium, tu te prends vite au jeu !
L’alimentation est l’autre axe de progression de la perfectionniste Marjorie. « Durant la semaine, j’essaie de manger équilibré tout en me faisant plaisir. Le problème, c’est en course. C’est impossible pour moi de manger solide. Même boire est parfois difficile. Quand c’est long, j’essaie de prendre des boissons glucidiques. La plupart du temps, ma petite gourde dans la main me suffit mais je dois travailler ce point pour faire de plus longues distances », admet l’ancienne nageuse. Paradoxalement, elle avait tourné le dos à la discipline par rejet de l’esprit de compétition. « Désormais, je nage pour mon plaisir. C’est aussi pour cela que je me suis mise à la course à pied. Par plaisir et pas pour une performance. » Elle a vite été rattrapée par ses aptitudes ! « Les courses me permettaient de voir du monde mais j’ai vite vu que j’avais un bon niveau. Quand tu montes sur le podium, tu te prends vite au jeu ! »
La suite pour la jeune femme, ce sera notamment le Marathon de Porto début novembre. « Sur route, je n’ai jamais fait plus qu’un semi-marathon et en trail, le maximum, c’est le 35 km de l’Infernal Trail de Saint-Nabord. J’y vais avec un groupe d’amis. C’est le bon moment pour me tester. » Attention aux ravitaillements…