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Christophe Bétard : « Jalabert ou Nazon comme exemples »

Le 21 juin 2014 par Bruno Veillon

Le cycliste spinalien Christophe Bétard n’en finit plus de surprendre son monde. À 29 ans, il collectionne les victoires en cyclisme et désormais en triathlon.

Christophe Bétard, sans être devenu professionnel, votre passion pour le cyclisme guide votre vie avec succès depuis vos 15 ans. Comment tout a débuté ?
Chistophe Bétard – Je découvre le cyclisme par le VTT à 14 ans et je m’inscris au Véloce Club Spinalien (VCS) l’année suivante. Je débute par quelques courses avant de m’aligner sur des épreuves de cyclo-cross l’hiver.

Une révélation puisque vous vous démarquez rapidement des autres cyclistes.
C. B. – Oui, j’obtiens des victoires rapidement et je deviens champion des Vosges puis champion de Lorraine en 1999, à 16 ans. Cette même année sera décisive pour ma carrière car je rencontre Gérard Brocks, entraîneur de Julien Absalon et Conseiller Technique Régional (CTR). Fin détecteur de talent, il me conseille rapidement de m’orienter vers le cyclisme sur route pour parfaire mon endurance. Selon lui, j’avais un meilleur avenir dans cette discipline.

Et vous respectez ses conseils ?
C. B. – Je me jette dans le bain pour voir et accumule les bonnes places dans les courses régionales, jusqu’à décrocher le titre de champion de Lorraine l’année suivante. Je remporte aussi le Challenge de l’Est qui est une référence pour tout cycliste amateur. Finalement Gérard Brocks m’avait parfaitement conseillé car c’est sur route que j’ai obtenu mes meilleurs résultats. Il faudra que j’attende 2012 pour décrocher mon premier titre de champion de Lorraine VTT, en parallèle d’un nouveau titre sur route. Clairement cette année là est la plus aboutie sportivement.

Avez-vous eu le désir de devenir professionnel ?
C. B. – Non, je n’ai jamais eu cette prétention. Je pense avoir un bon niveau national mais je n’ai jamais eu cette opportunité. Aucun regret car c’est une toute autre vie où l’on ne pense qu’au vélo. Malgré tout, j’ai eu la chance de voyager beaucoup puisque je suis parti deux ans en Martinique en tant qu’entraîneur et coureur.

Comment avez-vous décroché ce poste ?
C. B. – En 2009, alors que je venais d’obtenir mon Brevet d’état, l’ex-CTR Lorrain Eric Salvetat m’informe qu’un club martiniquais recherche un éducateur sportif. Je postule et c’est le début d’une très belle aventure ou j’entraînais les futurs espoirs et pouvais participer à de nombreuses courses prestigieuses comme les Tours de Martinique, Guadeloupe, Guyane… J’ai beaucoup gagné et je suis même devenu champion de Martinique de contre-la-montre, le seul titre qui me manquait en Lorraine (rire).

Qu’est-ce qui vous fait revenir en métropole ?
C. B. – La sensation d’avoir fait le tour. Je quitte l’île avec plus de 40 victoires et un succès sur le Tour de Martinique VTT. Je reviens en Lorraine et rejoins l’ASPTT Nancy. Puis j’ai eu l’opportunité de travailler pour la ville d’Épinal donc j’ai trouvé normal de revenir au VCS pour encadrer l’école de cyclisme, tout en continuant à pratiquer.

Depuis l’an dernier, vous performez sur un autre tableau…
C. B. – Après le décès de mon père en mai 2013, qui m’a beaucoup touché, j’ai perdu l’envie de pédaler. J’ai eu envie d’autre chose et je me suis inscrit au triathlon découverte de Bouzey avec l’objectif de participer au XL de Gérardmer. Et je finis second. Puis avec quelques entraînements, je réussis à prendre la 18e place à Gérardmer.

Des résultats qui doivent vous pousser à continuer ?
C. B. – Oui, j’ai pris ma licence au club d’Epinal et rejoins l’équipe D3 de duathlon. Malgré mon manque d’expérience en course à pied, je m’aligne sur celui de Saint-Dié et m’impose. Depuis, j’ai aussi remporté celui de Thaon avec 3 minutes d’avance et nous nous sommes qualifiés pour la demi-finale qui se tiendra à Fourmies (Nord), le 22 juin, avec un concentré des meilleurs spécialistes du Nord de la France. Un bon test pour évaluer mon niveau.

Ce n’est pas trop difficile de conjuguer les deux disciplines ?
C. B. – Je fais des choix de courses. Je vois ma reconversion dans le triathlon à l’image de Jalabert ou J.P. Nazon qui sont de vrais sources de motivation. J’ai remporté la course cycliste du 1er mai de Chantraine car elle me tenait à coeur pour rendre hommage à Loïc Etienne, disparu l’an dernier, ainsi qu’à mon père. Maintenant, je pense à la demi-finale de duathlon et au X-Terra de Xonrupt-Longemer début juillet, avant Gérardmer en septembre.

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