Championnat du monde paracanoë : le Spinalien Abel Aber vise avant tout “une qualification pour Paris 2024”
Ancien boxeur de haut niveau, le Spinalien Abel Aber s’est tourné vers le canoë-kayak depuis 2019, avec une qualification pour les Jeux Paralympiques de Paris 2024 dans un coin de la tête. A moins d’un an de l’échéance olympique, il aborde les prochains Championnats du monde, qui démarrent à Duisbourg comme compétition de référence de qualification pour les Jeux Paralympiques, ainsi qu’une belle façon de se mesurer aux pointures de sa discipline. Rencontre l’athlète licenciée au club de Golbey-Épinal-Saint-Nabord (GESN) qui veut tutoyer le gratin mondial et pourquoi pas obtenir un podium.
Abel, les Championnats du monde de paracanoë débutent aujourd’hui à Duisbourg. Dans quel état d’esprit êtes-vous ?
Toujours insatisfait et pas forcément ultra confiant, comme d’habitude (rire). Malgré tout, j’ai réalisé un gros travail de préparation. Désormais, j’ai hâte de me tester face au gratin international.
Comment vous sentez-vous physiquement ?
On a bien bossé avec les entraîneurs nationaux, dans les nombreux stages qui ont été bénéfiques pour parfaire la forme physique et améliorer quelques points techniques. Physiquement, je suis content ! Je me sens bien !
Quelles sont vos ambitions sur ses championnats du monde ?
Je sais que je peux faire mieux que lors des précédents mondiaux. Il faut que je prenne, dès le départ, un bon rythme. Je vais essayer de décrocher mon billet pour les Jeux Paralympiques et pour l’obtenir, il faut que je rentre dans le top 6 mondial.
Ce top 6 et le podium mondial semblent à portée de pagaie ?
Il y a quand même du gros level devant moi. Cinq compétiteurs ont, semblent-ils, un meilleur niveau que moi, mais je vais tout faire pour l’obtenir. J’aimerais décrocher le podium mais ce que je veux, c’est la qualification paralympique. Il faut mettre la machine en route pour tout donner.
Vous êtes nombreux au départ ?
Je suis dans une catégorie VL3 qui compte une grande densité, avec 32 bateaux. C’est l’une des plus prisées du circuit et donc l’une des plus difficiles pour sortir du lot.
Pouvez-vous nous présenter votre programme de courses ?
Je débute mon championnat du monde, jeudi 24 août, par une première course prévue à 11 h 35. Samedi 26 août sera ma seconde course, à 16 h 30, pour décrocher une place en finale. Si tel est le cas, elle se disputera dimanche 27 août, à 10 h, en présence des 9 meilleurs mondiaux, les plus rapides.
Un mondial important puisqu’il est qualificatif pour les Jeux Paralympiques. Combien de billets sont attribués pour décrocher la qualification ?
Les six premiers de la finale décrocheront leur billet pour les Jeux Paralympiques de Paris 2024. C’est donc mon premier objectif, d’atteindre ce top 6. Ensuite, il y a une seconde chance de qualification lors des Championnats du monde 2024, qui se dérouleront à Szeged en Hongrie, les 8 au 9 mai prochains.
Les Championnats du monde de sprint sont pour les valides et les « para », quelle est l’ambiance en équipe de France ?
Il y a une grosse ambiance en équipe de France entre les para et les valides. Beaucoup de soutien et tous ont en mémoire la valeur de revêtir le maillot de l’équipe de France. Je suis également si fier de représenter ma ville, les Vosges et la région Grand-Est. Je vais tout donner cette semaine pour faire une belle performance et rendre fier ceux qui me suivent.