Direction le salon des antiquaires à Épinal !

À l’heure du prêt-à-meubler, investir dans les antiquités peut sembler anachronique. Pourtant, elles représentent un investissement financier intéressant et durable.
Explications avec Lionel Pagliarin, président du Syndicat des Antiquaires et des Brocanteurs des Vosges (SABV), co-organisateur du 30e Salon des antiquaires d’Épinal qui attire 3 000 visiteurs chaque année.
Ce vieux fauteuil Louis XV pourrait bien reprendre un coup de lustre avec un nouveau tissu pour l’habiller. Un investissement qui dure ! Telle est la philosophie des acquéreurs d’antiquités au Salon des antiquaires d’Épinal, le grand rendez-vous annuel du genre dans les Vosges.
” Une armoire lorraine tiendra un siècle, survivra à tous les déménagements, et à de nombreux montages et démontages ! “, insiste Lionel Pagliarin. Il en connaît un rayon lui sur les antiquités, dont il tient boutique au centre-ville d’Épinal. ” La grande tendance actuelle, c’est de marier l’ancien et le moderne pour décorer son intérieur. On ajoute une commode, une lampe, un objet qui casse la sobriété parfois étouffante du design moderne. ”
Retrouver une émotion d’enfance
Le courant vintage est bien entendu passé par là. En quelques années, l’ancien a fait un grand retour dans nos intérieurs après avoir été longtemps boudé par les jeunes générations. ” Je vois beaucoup d’acheteurs qui cherchent à retrouver une émotion à travers un objet qui leur rappelle un souvenir d’enfance. Si vous tombez sur ce type d’objet, n’hésitez pas, c’est certes un achat impulsif, mais on ne le regrette jamais. “
Place au mariage des styles : un vieux buffet peut s’imposer dans un salon moderne, un téléphone du début 1900 ou un vieux projecteur de cinéma égayer le coin d’une pièce oubliée, un bronze patiné décorer avec efficacité une étagère de livres Les objets à forte identité ont carrément le vent en poupe : ” Je viens de vendre des fauteuils de théâtre rouges à un groupe de jeunes qui ont littéralement flashé dessus. “
Des exposants triés sur le volet
Reste à savoir où chiner. Là, il faut faire confiance à son intuition. Au Salon des antiquaires, Lionel Pagliarin sélectionne soigneusement les exposants présents, au nombre de 55 cette année, venus de toute la France et de Belgique : ” Les vendeurs qui font de la copie ou de l’imitation d’antiquités ne sont pas acceptés sur ce salon. Les acheteurs sont certains de trouver des objets authentiques “, confirme le spécialiste. Un document peut indiquer son lieu de provenance et de fabrication, par exemple une facture. Les traces de restauration doivent être considérées comme une preuve d’authenticité globale de l’objet, car les antiquaires ont pour devoir de préserver la qualité de leurs pièces.
Ensuite, il n’y a plus qu’à se laisser conduire par ses envies. La délicate question du prix doit s’aborder sans tabou. On peut toujours négocier, en essayant de ne pas être trop gourmand, pour ne pas se mettre le vendeur à dos. ” Si le prix est élevé, on peut toujours trouver une solution de paiement auprès du vendeur “, appuie encore Lionel Pagliarin. Plus l’objet est en bon état, plus son estimation sera élevée. Un prix qui dépendra aussi du marchand, de la qualité et de la pièce
Dernier point et non des moindres, une antiquité c’est très écologique et durable ! On recycle en quelque sorte les objets et les meubles plutôt que de les jeter. On évite aussi la destruction des ressources en bois pour construire de nouveaux meubles. L’heure de la retraite n’a pas encore sonné pour notre bon vieux Louis XV.
Infos pratiques
Salon des antiquaires
Vendredi 20 février 2015 de 14h à 19h et le samedi 21 et dimanche 22 de 9h à 19h
Centre des congrès d’Épinal
Tarif : 3,50 euros
Restauration sur place