L’isolation thermique : un sacré chantier ?
Sensations d’inconfort, factures qui flambent, DPE dans le rouge, l’isolation thermique est dans toutes les têtes, mais elle suscite encore beaucoup de questions lorsque l’on veut engager des travaux.
Faisons le point avec Bertrand Henry, responsable des achats pour Les Matériaux Nouveaux Docks à Chavelot.
Isoler son bâtiment est aujourd’hui une évidence. Mais par quoi commencer ?
Le plus important, c’est l’enveloppe du bâtiment que ce soit en neuf ou en rénovation, pour un particulier, une entreprise ou une collectivité. Elle comprend tous les éléments du bâti : sols, murs, plafonds et toiture. Aujourd’hui, il faut investir dans l’isolation.
Y a-t-il des solutions pour toutes les structures du bâtiment ?
Selon les études, la toiture représente le premier point de déperdition (de 25 à 27 %). On peut isoler les combles, mais on peut également, lorsque l’on refait une toiture, opter pour le sarking, Ce système qui consiste à recouvrir la charpente de panneaux rigides isolants est très efficace et permet de conserver la surface d’habitation lorsque les combles sont habités. Pour les murs, selon les caractéristiques du bâti, on a le choix entre l’isolation par l’intérieur (ITI) et l’isolation des façades par l’extérieur (ITE). Pour les sols, il y a des solutions pour toutes les configurations (plancher bois, béton, plancher intermédiaire…).
À quoi faut-il se fier pour sélectionner les matériaux d’isolation à mettre en œuvre ?
L’objectif est de viser un niveau de performance thermique, le fameux “ R ”, dont on entend beaucoup parler aujourd’hui. Plus celui-ci est important, plus le produit est performant. Ensuite, il faut prendre en compte les notions de confort été/hiver à travers la notion de déphasage. C’est-à-dire le temps mis par l’isolant pour faire barrage à la chaleur venant de l’extérieur. Aujourd’hui, on voit apparaître de plus en plus d’isolants liés à la mouvance biosourcée et l’on sent qu’une partie du marché se dirige vers ces produits.
Comment choisir entre isolant classique et isolant biosourcé ?
Il faut savoir que l’on peut attendre le même résultat que l’isolant soit biosourcé ou pas. Ces produits ont des qualités intrinsèques, ils sont produits à partir de matières renouvelables ou recyclées. Malgré tout, un critère peut entrer en considération dans le choix final : le lambda. Ce coefficient sert à exprimer la conductivité thermique du matériau isolant. Plus sa valeur est faible, plus le produit est performant. Or à performance équivalente, comparé à la laine de verre, il faudra, par exemple, des épaisseurs supérieures en biosourcé pour atteindre la même performance thermique. Ce sont des critères que nous prenons en compte.
Il faut donc : d’abord considérer les solutions techniques qui seront le plus adaptées à la configuration et aux spécificités de la construction et apporteront la performance attendue. Puis affiner son choix en fonction du prix et de ses affinités avec les produits biosourcés.
Les aides permettent de faire plus et mieux…
Oui. Il y a de vrais enjeux autour de la rénovation de l’habitat au niveau national. MaPrimeRénov’ et les certificats d’économie d’énergie (CEE) permettent de se diriger vers une rénovation globale du logement en engageant plus de travaux et en travaillant sur plusieurs volets de performance pour changer de classe énergétique. Même si le volume de travaux peut faire peur, ça vaut vraiment le coup de s’y intéresser, encore plus lorsque le logement est classé E, G ou F au DPE. Aujourd’hui, il y a des personnes dédiées aux conseils d’amélioration énergétique qui accompagnent les particuliers qui sollicitent les aides. À notre niveau, nous accompagnons au maximum nos clients ainsi que les artisans certifiés RGE avec lesquels nous travaillons pour apporter des conseils et simplifier les tâches administratives et financières.
Les Matériaux Nouveaux Docks
Retrouvez les coordonnées des 8 agences Les Matériaux Nouveaux Docks sur : www.lesmateriaux.fr
Un article réalisé en partenariat avec le Magazine Tandem, à consulter ICI
