À table ! Ce que mangent les élèves dans les cantines vosgiennes

Produits locaux, circuits courts, tarification sociale… À la rentrée 2025, les cantines scolaires vosgiennes poursuivent leur mutation. Portées par la loi ÉGalim qui fixe des objectifs ambitieux (50 % de produits durables, dont 20 % bio), les collectivités s’organisent pour proposer aux élèves une alimentation plus saine, plus responsable et plus proche des producteurs du territoire.
Maternelle et primaire : les communes aux fourneaux
Dans les écoles maternelles et primaires, ce sont les communes qui ont la main sur la restauration scolaire. Et dans les Vosges, nombreuses sont celles qui prennent le virage du bien manger. Des villes comme La Bresse, Vittel ou Saint-Dié ont revu leur mode de gestion pour favoriser les achats en circuit court, la qualité nutritionnelle et le respect des saisons.
Le retour en régie municipale de la cantine, comme c’est le cas à Vittel, permet à certaines municipalités de reprendre la main sur les achats et les menus. Résultat : plus de produits locaux, moins de gaspillage, une meilleure traçabilité, et des repas souvent plus appréciés par les enfants.
Collèges : cap sur l’approvisionnement local
Au niveau des collèges, la gestion revient au Conseil départemental des Vosges. Ces dernières années, l’accent a été mis sur l’approvisionnement local grâce à la plateforme Agrilocal 88, qui met en relation les établissements et les producteurs du département. Viandes, légumes, produits laitiers… Une partie croissante des repas servis provient désormais de filières vosgiennes.
Le Département soutient également les établissements engagés dans une démarche environnementale globale, via le label « collèges éco-responsables ». Parmi les axes développés : la lutte contre le gaspillage alimentaire, la valorisation des déchets organiques et la sensibilisation des élèves à l’origine des produits dans leur assiette.
Lycées : une charte pour structurer la transition
Pour les lycées, c’est la Région Grand Est qui pilote la restauration. En juin 2025, elle a signé avec le PETR du Réseau vosgien des Projets Alimentaires Territoriaux une charte commune pour renforcer l’approvisionnement local dans les cantines scolaires. Cette convention, baptisée ADAGE, vise à structurer les filières de proximité, à former le personnel de restauration, et à sensibiliser les jeunes à l’alimentation durable.
Cette dynamique vient en appui d’initiatives déjà lancées dans certains lycées du département, qui expérimentent de nouveaux modèles de restauration : menus végétariens mieux construits, produits locaux identifiés dans les plats, actions éducatives menées en classe autour de l’alimentation.
Objectif ÉGalim : des progrès, mais des défis
Si la transformation est bien engagée, l’objectif fixé par la loi ÉGalim reste exigeant. L’approvisionnement en légumes bio ou en produits certifiés peut encore poser problème, notamment pour les petites communes ou les établissements éloignés des zones de production. Le maillage logistique reste à renforcer pour que le « mieux manger » soit accessible à tous, partout.
La cantine à 1€ : un coup de pouce pour les familles vosgiennes
Dans plusieurs communes vosgiennes, la cantine à 1 € est devenue une réalité pour les foyers les plus modestes. C’est le cas notamment à La Bresse, Vittel, Saint-Dié-des-Vosges ou dans certaines communes du sud-ouest du département. Grâce à ce tarif social et à un soutien de l’État, les enfants peuvent bénéficier d’un repas complet, équilibré et souvent composé de produits locaux, pour un prix symbolique. Une mesure à fort impact social, saluée par les familles comme par les équipes éducatives