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Mélodie Gollé : quand le bodypainting rencontre l’art de la danse à Épinal

Le 30 septembre 2021 par Cécile Jacquot
© Vincent Thiery

Originaire d’Épinal, la danseuse (et championne du monde de danse !) Mélodie Gollé continue de nous partager son talent sur les réseaux sociaux. Dernièrement, elle s’est associée à Temps Danses Production et à l’artiste de bodypainting Kazim pour réaliser une vidéo, au Théâtre municipal d’Épinal. Sur une oeuvre musicale de Hans Zimmer, elle souhaite valoriser le monde imaginaire et les artistes spinaliens. Rencontre.

Mélodie Gollé, vous avez réalisé une chorégraphie sur l’une des œuvres musicales de Hans Zimmer, que vous a-t-elle inspiré ?

J’ai hésité entre plusieurs musiques de Hans Zimmer, car ça a toujours été mon compositeur préféré. Je ne voulais pas qu’il y ai de paroles pour que le spectateur puisse se concentrer sur la danse. J’ai donc fait le choix de prendre la musique du film “Interstellar”, pour amener une autre dimension à la vidéo de danse, pour que justement, ce ne soit pas juste une vidéo de danse.

Quel message souhaité vous transmettre au travers de cette vidéo ? 

L’objectif est de prouver que l’on peut tous sortir de sa zone de confort ! Ça a été le cas pour moi : j’ai été entièrement peinte, je ne pouvais pas me toucher, ni m’asseoir par terre… J’étais très limitée dans mes mouvements ! Et puis, j’ai toujours aimé raconter des histoires à travers la danse. C’était important pour moi de montrer que l’imagination n’a pas de limite, que l’on peut tout faire et avec les bonnes personnes, des passionnés !

Sur ce projet, vous êtes donc entièrement peinte, et c’est l’artiste Kazim, qui sera présent aux Imaginales pour la démonstration de bodypainting, qui vous a transformée. Qu’a apporté cet art à votre message ? 

Avant cette collaboration, je n’avais jamais rencontré Kazim, je ne le connaissais qu’à travers ses oeuvres aux Imaginales justement. Alors, j’y suis allée au culot ! Son travail m’a toujours fascinée, ce côté créatif… Et j’étais tellement contente qu’il accepte ma demande, car je pense que le bodypainting rajoute vraiment quelque chose à la danse ! Pour cette vidéo, je me suis inspirée d’univers qui me fascine, comme le cirque du soleil avec leur maquillage… Je me suis dis “pourquoi amener cette dimension, l’imaginaire, la créature, sans que ce soit effrayant”.

Que raconte votre chorégraphie ? 

C’est l’histoire d’un robot qui s’humanise au fur et à mesure de la vidéo : au début, les gestes sont très robotiques… Et puis, les mouvements deviennent beaucoup plus fluides ! Et c’est Kazim qui a apporté cette illusion, qui marche vraiment bien visuellement.

Que retenez-vous de cette expérience ? 

C’était une très belle expérience ! Il faut savoir que la peinture a duré 4 heures ! C’est très dur de rester immobile pendant autant de temps, des fois j’avais la tête qui tournait, et Kazim me disait que c’était normal car notre corps est habitué à être toujours en mouvement. Donc, je sortais vraiment de ma zone de confort ! J’ai dû faire d’autres mouvements que je n’ai pas l’habitude de faire. Moi qui aime les vêtements très larges en plus, je me suis retrouvée en brassière et en culotte… Mais j’ai quand même réussi à raconter mon histoire, malgré mes gestes limités et beaucoup plus lents, ce qui change énormément de mes vidéos habituelles !

Enfin, c’est une vidéo qui a rassemblé énormément de monde pour être réalisée. Qu’est-ce que cela vous fait ? 

Déjà, il faut savoir qu’il y avait toute une équipe qui n’était pas prévue ! Au départ, il y avait juste le régisseur de la Ville d’Épinal pour nous montrer le fonctionnement des lumières du Théâtre municipal. Et puis, mon ancienne prof de danse, Maéva Memić est venue accompagnée de son collègue Frederic Lichtle. Il y avait aussi toute l’équipe de Temps Danses Production, avec qui je travaille depuis pas mal de temps. Et puis, les photographes Vincent Thiery et Claude Rousseaux étaient également présents pour immortaliser ce moment… En bref, ça m’a fait vraiment chaud au coeur qu’autant de personnes soient réunies dans une salle, pendant 10 heures, pour réaliser ce projet. C’était une expérience humaine super cool.

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