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Légendes : contez-moi les Vosges !

Le 23 mai 2021 par Cécile Jacquot
Le Houéran

Nous connaissons les Vosges pour ses larges étendues de forêts, pour ses paysages à couper le souffle ou encore pour ses lacs. Mais, connaissez-vous ses légendes ? Chaque région a droit à son folklore, et notre territoire n’y échappe pas !

Nous commençons notre voyage avec « La Fileuse de Meugeaux ». L’histoire raconte la vie d’une chevrière, trop pauvre pour épouser un fermier de Ventron. Un soir, alors qu’elle se désolait sur son sort, une voix douce vint jusqu’à elle. C’était la fée des rochers ! Elle lui rendait visite pour sécher ses larmes et la couvrir de richesse. En échange, la jeune femme dut promettre de préserver la pureté de son amour envers le fermier. Cependant, elle oublia le fermier, une fois installée dans sa belle demeure. Lors d’une ultime déclaration, le jeune homme se rendit compte que la demeure partait en ruine. Prise de peur, la jeune femme quitta les lieux en courant et s’enfonça dans l’obscure forêt. Le fermier, parti à sa recherche, la retrouva au lieu-dit des rochers des Meugeaux. Noyée d’une aura blanchâtre, elle filait, à l’aide d’une quenouille, les rayons de la lune qui perçaient la nuit noire. La fée avait puni la jeune femme pour son orgueil. Depuis, elle continue de filer, attendant toujours que quelqu’un vienne la délivrer en la demandant en mariage…

Et il criait, criait…

Connaissez-vous la légende du Houéran ? Littéralement, son nom veut dire « crieur » en patois. Il errait dans le Sud des Hautes-Vosges et surveillait les vallées du haut de sa montagne. Il protégeait les forêts contre les voleurs de bois, grâce à ses cris stridents, qui fendaient la nuit. Les voleurs opéraient dès que le soleil se couchait… Ils se rendaient en forêt, allumaient un feu et commençaient à abattre les arbres de leur choix. Mais, attiré par la lumière du brasier, le Houéran se faufilait dans les bois et débarquait dans la carrière, où les voleurs agissaient… Il poussait alors ses cris lugubres pour les effrayer. Ceux qui ont eu le malheur de le voir le décrivent comme un être géant, avec une barbe longue et hirsute. Ses yeux flamboyants perçaient la froideur de la nuit et il portait un large chapeau noir. Son postérieur était une tête de bouc, dont les deux cornes lui servaient pour s’asseoir près du feu, où il attrapait de ses mains les tisons ardents. À son approche, les délinquants détalaient comme des lapins, effrayés par ce qu’ils considéraient comme le cousin du diable…

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