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Erwan Le Duc, Valérie Donzelli : ces talents Vosgiens à suivre sur les écrans

Le 27 février 2023 par Jonathan Blanchet
Erwan Le Duc, réalisateur originaire des Vosges.
© Giancarlo Gorassini - BestImage / Allociné

Lorrain par sa mère, Erwan Le Duc a tourné son premier film, Perdrix, intégralement dans les Vosges. Sorti à l’été 2019, il a réuni quelques 150 000 spectateurs en salles après une carrière commencée à Cannes. Il met actuellement la dernière main à son deuxième film, avec un casting en or et toujours un peu de Grand Est dedans. Entretien.

Le réalisateur Erwan Le Duc a passé beaucoup de temps dans sa jeunesse, dans le village d'origine de sa maman, Saulxures-sur-Moselotte, entre Remiremont et La Bresse.
Erwan Le Duc (à la gauche de Maud Wyler) pendant le tapis rouge de clôture du
33e Festival du film de Cabourg en 16 juin 2019, avec le casting de Perdrix. ©Abaca Press

Erwan Le Duc, réalisateur

Pourquoi avoir choisi de tourner votre premier long-métrage, Perdrix, dans les Vosges ?

Dès la première version du scénario, j’ai situé le film dans des Vosges que je connais bien par mes souvenirs d’enfance. Ma mère vient du village de Saulxures-sur-Moselotte, entre Remiremont et La Bresse. J’ai toujours eu ces paysages en tête au moment d’imaginer le film. Comme c’est une histoire de famille, ça faisait sens de me projeter dans des lieux où j’avais pu passer du temps. C’est comme cela que nous avons tourné 30 jours, à Plombières-les-Bains ou à Golbey. Quant à la scène finale du film (reprise sur l’affiche, ndlr), elle met en scène le Lac des Corbeaux, à La Bresse. Absolument tout a été tourné là-bas, y compris les intérieurs. La Région et la Communauté d’Agglomération d’Épinal nous ont d’ailleurs soutenu financièrement, et nous avons pu travailler avec le bureau des tournages Grand Est qui nous ont permis de rencontrer les bonnes personnes sur place, comme une bonne partie de l’équipe. Certains acteurs sont même du coin.

Ce qui frappe dans le film, c’est que le territoire est parfaitement identifié.

Il n’était pas question de tricher. Assez tôt dans le film, une séquence se déroule dans un bar de Plombières, simplement nommé « Le bar des Vosges » : il est montré tel quel dans le film. Un jour, j’ai quitté la région parisienne et je suis parti tout seul dans l’Est pour chercher les décors de mon film. J’avais bien en tête Remiront, La Bresse ou Gérardmer, mais je suis tombé sur Plombières un peu par hasard. Il pleuvait des cordes, je suis rentré dans ce bar et j’ai compris que c’était le bon endroit. D’ailleurs, le jeune homme propriétaire des lieux joue son propre rôle. Il a improvisé une scène avec Swann Arlaud qui se retrouve presque en ouverture du film. Dès le scénario, j’avais aussi en tête une nature en majesté qui deviendrait un personnage du film à part entière. Venir tourner à l’automne n’avait rien d’anodin : c’est ce qui donne toute leur ampleur à certains plans, remplis de couleurs et de lumières. Ça a vraiment marqué les esprits. Quand j’ai commencé à présenter le film un peu partout, on m’a demandé si j’avais tourné au Canada !

Affiche du film Perdrix, réalisé par Erwan Le Duc et tourné dans les Vosges.

Le film est sorti en salles à l’été 2019. Où en est votre projet de second long-métrage ?

Je suis en train d’en terminer la post-production. Il s’intitulera La fille de son père et raconte l’histoire d’un père qui a élevé seul sa fille après que la mère soit partie sans laisser d’adresse. Seize ans plus tard, le père et la fille vont se séparer à leur tour. Au casting, on retrouvera Nahuel Pérez-Biscayart (120 battements par minutes), Céleste Brunnquell (En thérapie, saison 1) et Maud Wyler, l’héroïne de Perdrix. Noémie Lvovsky fait également une apparition. Il y a aussi de jeunes acteurs dont certains tournent pour la première fois. Comme dans Perdrix, j’ai envie de montrer de nouveaux visages ou des acteurs qu’on a encore jamais vu ensemble et qui amènent déjà un vécu avec eux. Le film a été en partie tourné dans le Grand Est avec des membres de l’équipe de Perdrix. Il faut croire que je ne peux plus me passer du bureau d’accueil des tournages !

Figure d’incontournable du 7e art,  Valérie Donzelli est native d'Épinal.
Valérie Donzelli dans Nona et ses filles. ©Arte

Valérie Donzelli, actrice et réalisatrice

Native d’Épinal, Valérie Donzelli fait aujourd’hui figure d’incontournable du 7e art. Elle débute sa carrière comme actrice et a déjà douze films à son actif lorsqu’elle met en scène en 2009 son premier film La Reine des Pommes. Cinq films et une série plus tard (Nona et ses filles), elle se prépare à revenir par le grand écran. Elle a bouclé cet été le tournage de son nouveau film, L’amour et les forêts. Adapté du roman éponyme d’Éric Reinhardt, le film raconte une relation amoureuse toxique et d’emprise psychologique entre une femme (Virginie Efira) et le bourreau qu’elle croyait être l’amour de sa vie (incarné par Melvil Poupaud). La vosgienne a co-écrit le film avec Audrey Diwan, Lion d’or à Venise pour L’événement.

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