Accueil > Culture > Spectacle > Théâtre : une revisite de “L’Avare” de Molière par Jérôme Deschamps le 22 et 23 janvier à la Rotonde

Théâtre : une revisite de “L’Avare” de Molière par Jérôme Deschamps le 22 et 23 janvier à la Rotonde

Le 16 janvier 2024 par Jonathan Blanchet
Jérome DESCHAMPS sera sur scène le 22 et 23 janvier
© Juliette Parisot

Le cocréateur des Deschiens et ancien directeur de l’Opéra Comique de Paris dépoussière L’Avare de Molière, dans une version où il endosse, par la même occasion, le costume d’Harpagon. Un classique à redécouvrir les 22 et 23 janvier à la Rotonde de Thaon-les-Vosges.

S’il y a un dramaturge que les collégiens connaissent sur le bout des doigts, c’est bien Molière et, question textes, Les Fourberies de Scapin tiennent certainement la corde avec L’Avare en nombre de représentations scolaires organisées.

Comment, dès lors, apporter un regard neuf à une pièce que tout le monde a l’impression de connaître ? La tâche ne fait pas peur à Jérôme Deschamps qui a relevé le défi avec style. Populaire pour avoir été l’un des instigateurs de la troupe des Deschiens qui révéla François Morel et Yolande Moreau, l’homme orchestre de cette nouvelle adaptation est en terrain connu : il avait dernièrement mis en scène Le Bourgeois Gentilhomme. Qu’on ne s’y trompe pas : la pièce reste la même.

L’humanité cachée sous le grognard

Dans sa version, Harpagon est toujours Harpagon, obnubilé par son portefeuille, ou plutôt sa fameuse cassette, alors que ses deux enfants, Élise et Cléante, cherchent à se marier.

Pour minimiser les frais, le bonhomme espère épouser en seconde noce une certaine Mariane… sans savoir qu’elle est convoitée par son fils. Et puis, au moment le plus mal choisi, sa fameuse cassette est portée disparue.

En s’attelant à ce monument du patrimoine culturel tricolore, Jérôme Deschamps s’est fixé plusieurs règles, dont celles de respecter le texte à la virgule près et ne pas perdre de vue la dimension comique de la pièce et sa cascade de quiproquos.

Pas question, du coup, de déambuler dans des décors ostentatoires : la scénographie est volontairement dépouillée pour mieux apprécier le jeu des acteurs et les sentiments qui les assaillent, dans l’authenticité la plus totale, loin des caricatures qui forcent les traits.

Le metteur en scène qui, privilège suprême, s’est attribué le premier rôle comme Molière en son temps, a voulu témoigner de toute l’humanité d’Harpagon, comme il l’expliquait aux caméras d’Arte.


«  Il a l’impression d’être le seul à s’intéresser à l’économie, mais ce qui motive Harpagon, c’est aussi l’avenir de ses enfants ». Émouvant, L’Avare ? Avouez que vous l’aviez oublié… ou que vous ne l’aviez tout simplement pas vu sous cet angle. Voilà bien une bonne occasion de s’y remettre.

Infos pratiques

En partenariat avec On Se Capte : https://www.centpourcent-vosges.fr/onsecapte/evenement/lavare-de-moliere/

Menu
logo facebook logo instagram logo twitter logo linkedin