Festival “Rues et Cies” : les artistes seront dans la rue les 14, 15 et 16 juin 2024 à Épinal
Son succès ne se dément pas, et même s’il est impossible de comptabiliser les festivaliers, on peut dire qu’il y avait foule pour célébrer, il y a un an, la 40e édition de Rues et Cies. Les 14, 15 et 16 juin, poésie, rythme, souplesse et impertinence seront au rendez-vous dans les rues d’Épinal. Un festival garanti sous haute sécurité grâce à la Compagnie Albedo et qui, par sa diversité, permettra de vivre l’ensemble du spectre des émotions et de repousser les limites du politiquement correct sur certains sujets… Car si Rues et Cies est « un festival qui a du chien », il sait aussi
ne pas manquer de mordant !
Le vendredi 14 juin, à 18 h précises, Poil’Art, le régisseur à quatre pattes frappera les traditionnels coups de brigadier, donnant le signal de l’ouverture de rideau sur une scène géante dédiée à toutes les formes d’arts de la rue. Top départ en fanfare et dans une ambiance New-Orleans avec la compagnie Quetsche et son Lorraine Jazz Petrol. La moto du shérif Brizz précédera les musiciens, qui offriront un dernier tour de piste à 22 h.
Entre temps, les moments forts auront déjà dévalé les rues du festival avec, ce que l’on appelle dans le jargon un « crash test » pour la Compagnie Rêveurcibles. À l’occasion de Rues et Cies, la compagnie lorraine, travaillera tout le vendredi à Épinal pour proposer au public du festival une version rue de son spectacle existant déjà en salle qui mêle théâtre, musique et art du cirque. Cette adaptation sera soumise à l’avis du public le soir même à 19 h 45.
Bien sûr, entrer sur scène ou se produire dans la rue en prise directe avec son public n’est pas sans risque, Avec courage, la compagnie Toi d’Abord, le prouvera, à sa manière tout le week-end. Malgré La peur au ventre, Jacques, fils maladroit et phobique d’un grand cascadeur, tentera une cascade jamais réalisée jusqu’alors pour retrouver sa dignité.
Trois créations
Outre le crash test des Rêveurcibles, ce sont trois spectacles tout nouveaux tout beaux que les festivaliers de Rues et Cies auront la primeur de découvrir. Du cirque version cowboy, un paradis fiscal et un concert de rock clownesque.
Les P’tits Bras sont des habitués du festival. Cette année, ils nous emmènent au Far Ouest pour un rodéo de voltiges audacieuses et décalées.
> Vent d’ouest : samedi à 19 h 45 et dimanche à 18 h 45.
Pour une version en fixe créée cette année de son spectacle qui n’existait qu’en déambulation, la Cie Deracinemoa se fend d’un billet et aborde un sujet crucial : le pognon. Imaginez, vous êtes riche et vous êtes convié à une nouvelle formation en plénière, dédiée aux plus grandes fortunes nationales sur le sujet « Trucs et astuces pour s’en sortir quand on est riche dans un monde de pauvres »
> Liechtenstein – La plénière : samedi et dimanche : 17 h et 19 h 40.
Champion et Ultrason, Les 2 de la Spontanée, sont des clowns à part. Cette fois, on les retrouve en roadies du groupe Les Fergessen (qu’ils ont réellement rencontrés), ils avancent sur scène persuadés qu’ils vont faire leur première partie de concert. Un délire d’une heure, entre joie et tragique (réservé aux plus de 10 ans).
> Ze wOlrld tOur Singing : samedi à 20 h 15 et dimanche à 19 h 15.
Danse, patrimoine et humanité
Désormais, les chorégraphes font de l’espace public un lieu d’expression majeur et donnent à voir leur art sans barrières.
Avec Le GIC (Groupe d’Intervention Chorégraphique), la compagnie Rêvolution se réapproprie les codes de la rue, la matrice même de la création hip-hop. Au fil de quatre tableaux, l’environnement mène la danse bouscule l’espace public et ses passants pour révéler le patrimoine architectural. Samedi : 17 h et 19 h 15 et dimanche 11 h 40 et 16 h 30.
La compagnie Primitif remonte aux origines de l’homme. Un temps où les corps, souples, rapides, puissants, font naître les prémices de la danse, de la transe, de la conscience. Ces premiers hommes entrent dans notre espace, en prennent possession, traversent le temps et l’espace, dessinant leur identité et organisant leur groupe.
>Jungle Trip : samedi à 17 h 30 et dimanche à 17 h.
Musique et… bien-être !
Après la Cie Quetsche, l’énergie communicative des Toulousains de Fanflures Brass Band prend le relais. Funk + jazz + hip-hop : ça va swinguer !
>Samedi à 14 h 45, 19 h, 21 h 30 et dimanche à 15 h 15, 18 h et 21 h 30.
Changement d’ambiance. La compagnie Courir Les Rues répond en musique à notre besoin de repos et d’évasion. Ses trois musiciens-chanteurs invitent à un Voyage au bout du lit dépaysant où le pas est lent et la musique à faible volume (samedi à 16 h et 18 h 30 et dimanche à 15 h 30 et 18 h 30).
Pour surfer sur la vague du bien-être, le festival a eu la bonne idée d’organiser, pour le moral des festivaliers, deux séances collectives avec la Cie Pièces et Main-d’œuvre. Sérénité, bonheur, confiance en soi, Stéphane et Karine, en ont à vendre ! Au programme plus d’une heure de massages ayurvédiques, de soupes énergisantes, de yoga du rire, musique chamanique et recettes miracles.
>L’effet Barnum : samedi à 16 h et dimanche à 16 h 30 (plus de 12 ans).
Arts du cirque
Scénographie innovante, acrobaties de haute précision, narration et lecture cinématographique héritée de Tim Burton et de Terry Gilliam, les Belges de Double Take Cinematic Circus, racontent les moments simples de la vie avec poésie et sens du tragique.
Jump Cut : samedi et dimanche à 18 h 40.
Fidèle à son style vintage et décalé, Lolo Cousins, de la Cie Émergente, jongle avec (presque) tout, y compris les situations… Juste une question : fait-il exprès de réussir ?
Déséquilibre passager : vendredi à 20 h 10, samedi et dimanche à 17 h 50.
Jeux d’acteurs
Diane Bonnot, dans son quatrième solo, (s’)interroge. Pourquoi se mettre à nu devant un public ? Que viennent chercher les spectateurs ? À la clé, 70 minutes d’énergie, d’originalité et d’humour.
Tu me reconnais ? : samedi à 21 h 15 et dimanche à 20 h.
La compagnie meusienne Fratrasse Théâtre, nous plonge, au travers de son personnage Léon, dans une soirée mémorable. XIXe siècle. Paris. Une représentation de l’opéra Norma, de Bellini, est perturbée par une partie d’échecs.
Norma & Caïssa : samedi à 17h 15 et dimanche à 15 h 15.
Seul en scène, Martin Petitguyot, de la compagnie Amaranta, devient Molière. Molière ? Chacun a une idée sur ce grand homme, symbole de la culture française et légende au répertoire des cours de français. Mais qui était-il vraiment ? Martin Petitguyot dépoussière son portrait des clichés qui l’encombrent et nous raconte son histoire, provocant une rencontre captivante avec un personnage hors-norme et un acteur du grand théâtre de rue.
Molière ! : samedi à 18 h 45 et dimanche à 17 h 30.
C’est l’affiche de Molière ! (voir ci-dessus) qui a inspiré le visuel de Rues et Cies 2024. Ce petit chien qui, avec humilité, salue le talent des artistes et la passion des spectateurs.
CÔTÉ OFF
Vosges, France, Espagne, Allemagne, Italie, Suisse, Argentine, Mexique et même Corée du Sud, l’édition 2024, c’est aussi un tour du monde du spectacle de rue. Les compagnies accueillies dans le Off, prouvent la renommée du festival et la qualité de son public.
Cette année, parmi les candidatures, 24 compagnies professionnelles et amateurs n’auront pour bagages que leur talent et leur générosité d’artistes. Et pour compliment, la générosité des spectateurs.
En Corée du Sud, la magie est un art qui s’enseigne à l’université et dans les grandes écoles.
Jisoo Park, est issu de cette formation. Jeune magicien élégant et talentueux, il nous replonge dans la grande époque du Music-Hall.
The Chaming Jay – Trick or Treat : samedi et dimanche à 14 h 30, 16 h 15 et 20 h 30.
Infos pratiques
Rues & Cies
Vendredi 14 juin : de 18 h à 24 h
Samedi 15 juin : de 11 h 10 à 24 h
Dimanche 16 juin : de 10 h à 22 h
Au centre-ville d’Épinal
154 représentations gratuites
43 spectacles
18 compagnies « IN »
24 compagnies accueillies