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“La Guerre de Catherine” : un spectacle touchant et mémoriel par la chorégraphe Lydie Fornage à découvrir le 21 septembre à Épinal

Le 17 septembre 2024 par Rédaction
La Guerre de Catherine adaptée par Lydie Fornage et ses élèves de Lydie - Académie de danse à Épinal
© DR

Librement inspirée de la bande dessinée de Julia Billet et Claire Fauvel, cette création chorégraphique de Lydie – Académie de danse avait envoûté le public de la Rotonde en mai 2023. Le 21 septembre, elle sera présentée dans le cadre des festivités autour des 80 ans de la Libération d’Épinal. Rencontre.

Ce spectacle dansé met en scène la force et l’énergie vitale d’une adolescente juive dans le contexte de la Seconde Guerre mondiale. Obligée à changer de nom et à fuir, Catherine, aidée par un réseau de Résistants, va fixer ses rencontres, ses amitiés, sa découverte de l’amour en temps de guerre sur la pellicule de son inséparable appareil photo. Un récit touchant mis en espace grâce au lien étroit créé entre les illustrations de la BD, les photographies et les corps en mouvement.

Rencontre avec Lydie Fornage, chorégraphe et professeure de danse, à l’origine de cette création unique à découvrir à tous âges.

Lydie, vous avez toujours baigné dans la danse ?

Lydie Fornage, danseuse et chorégraphe

Oui, on peut dire ça. J’exerçais avant un autre métier dans le domaine de la communication, mais la danse a toujours été présente dans ma vie. Je voulais donc revenir à mes premiers amours et ce que je voulais surtout, c’était enseigner et transmettre. Pouvoir partager ma passion ! Il n’y a rien de plus jouissif que de voir un jeune grandir en s’épanouissant à travers la danse et de voir la lumière de ses yeux.

D’où la création de votre école de danse…

C’était important pour moi d’inscrire cette école dans son territoire, en partenariat avec d’autres acteurs culturels, mixer des savoir-faire et aussi faire changer les regards sur les spectacles de danse. C’est une école de loisirs et aussi un tremplin vers une voie professionnelle, pour preuve, j’ai des danseurs qui vont intégrer différents conservatoires en dehors du département. L’école est ouverte à tous et elle permet, à ceux qui le souhaitent, d’aller plus loin.

Racontez-nous la Genèse de ce spectacle adapté de la BD “La Guerre de Catherine”

J’avais envie de m’attaquer à la narration et pouvoir travailler avec l’image, la BD se prête bien à cet exercice. Un parent d’élève libraire qui connait mon univers m’a alors parlé de plusieurs ouvrages et j’ai eu le coup de cœur pour celui de Julia Billet et Claire Fauvel. L’idée d’associer des enfants, ses ados, des adultes me plaisait. On a de l’émotion sans que ce soit trop larmoyant pour autant. Mes élèves m’ont tout de suite suivie, c’est une des plus belles créations que j’ai faites. L’histoire permet d’avoir un cadre et j’aime les contraintes, cela vous oblige à développer davantage votre créativité. Pour les élèves comme pour le public, ça permet d’avoir également un support.

Et sur le plan technique ?

Quand j’ai lu la BD, je me suis dit lors de passages, je verrai bien ça ou ça. Il y a eu un gros travail de sélections réalisé en collaboration avec les parents d’élèves, c’était un chouette travail d’échanges. Après, on a essayé de coller au plus proche du texte. J’ai eu l’accord de l’auteure et je ne voulais pas dénaturer son propos. Elle m’a laissé une totale liberté. Il a fallu trouver un savant équilibre entre la danse, le texte, la voix-off et les images sans envoyer trop d’informations au public. Et puis le choix de musique était aussi très important, mais on s’est autorisé une certaine liberté pour apporter de la diversité.

Qu’en est-il des acteurs ?

Généralement ce sont mes danseurs qui m’inspirent, des jeunes en pleine évolution et c’est l’occasion idéale de les mettre en avant. En les regardant, j’arrive à me projeter. Pour les costumes d’époque, nous avons trouvé notre bonheur au Dressing de Jules & Alice à Épinal. À la création, nous avions 120 danseurs. Pour l’adaptation en extérieur, ils seront 40.

Justement, qu’est-ce qui est le plus compliqué pour un spectacle en plein-air ?

La météo… même si nous avons un plan B, nous ne le saurons que deux jours avant le jour J. Les répétitions ne sont pas les mêmes non plus, c’est plus compliqué de s’entraîner. On a déjà vécu une fois cette expérience, les danseurs ont adoré le rapport au public, la proximité. Comme il n’y a pas de coulisse, ils doivent être dans leur personnage sans cesse. Pour les plus petits, c’est très enrichissant, ça les fait grandir.

Le spectacle arrive à une période importante, Épinal célèbre les 80 ans de sa Libération…

C’est une vraie coïncidence. Aujourd’hui, cette triste période est plus qu’une ligne dans les livres d’histoire. Ce spectacle, c’est aussi effectuer un devoir de mémoire que je fais avec mes élèves. Ce qui est génial dans ce récit, c’est que Julia Billet est rentrée dans l’histoire par le regard et le ressenti d’une jeune fille, qui a vraiment existé, sa maman ! Pour les plus jeunes, ce spectacle est l’occasion de découvrir la grande Histoire et de s’identifier plus facilement.

Infos pratiques

Samedi 21 septembre à 20 h
Place Edmond Henry (derrière la basilique). Accès libre.

Le même jour, un extrait du spectacle sera dansé au marché couvert d’Épinal à 10 h 30 et 11 h 30.

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