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Julien Courbet : « La scène comme adrénaline »

Le 02 avril 2015 par Bruno Veillon

À 50 ans, Julien Courbet redémarre une nouvelle vie, celle d’un jeune comédien débutant, qui foule les planches pour la première fois. Il rôde son one man show de salle en salle depuis deux ans, embrassant la carrière dont il rêvait depuis longtemps.

On vous connaît très bien comme animateur télé et radio, qu’est-ce qui vous a donné envie de faire de la scène ?

En réalité, j’ai commencé ma carrière en écrivant des sketchs ! Jacques Martin m’avait demandé de réaliser des textes pour Laurent Gerra, Virginie Lemoine,… Et j’ai débuté mon petit one man show. Puis Gérard Louvin m’a engagé pour animer Sans aucun doute. Le projet de scène s’est éloigné…

La scène, c’est votre première passion alors ?

Pendant 20 ans de télé j’ai continué à écrire des sketchs. J’en ai des cartons entiers chez moi. C’est viscéral d’écrire, c’est mon truc. Sauf que j’aurais dû le faire pour moi dès le début. C’est une erreur d’aiguillage ! Un matin, je me suis dit que, puisque j’avais envie de faire ça dès le début, je devais le faire, quitte à tout envoyer balader !

Comment avez vous vécu ces premiers pas sur scène ?

J’étais mort de trouille ! Pour la première à Toulouse, je me suis enfermé dans les toilettes. On a dû taper à la porte pour me faire sortir. Quand le rideau s’est levé, mon coeur battait à tout rompre. La scène, c’est de la chair de poule, de l’adrénaline, des larmes aux yeux, c’est indéfinissable.

C’est un spectacle que vous avez rôdé pendant deux ans.

Mon producteur m’a dit : ok, tu veux devenir comique, il faut que je vérifie si tu en es capable. Il m’a emmené dans des endroits où les gens dînaient, il y avait de la musique… Bref, ils ne faisaient pas attention ! Je me suis retrouvé dans un resto où il y avait l’enterrement de vie de garçon d’une bande de rugbymen. J’avais une scène d’un mètre sur un mètre ! À la fin quelqu’un est venu me voir en pensant que j’étais un sosie.

Une autre fois, j’étais dans un petit théâtre sans loges. Je devais me plaquer contre le mur derrière le rideau en attendant que le public entre. J’avais qui dépassaient sous le rideau de scène. Je suis resté 35 minutes à attendre ! Quand j’ai démarré, j’ai fait Bonsoir ! Et  bim le courant s’est coupé ! Plus de micro ! J’ai fini le spectacle à la lumière des éclairages de sorties de secours. Ça été un triomphe, parce que les gens adorent l’imprévu. 

D’où vient l’inspiration des sketchs ?

J’ai un comique d’observation. Un peu comme Gad Elmaleh, même si je ne permettrais pas de me comparer à lui ! J’envoie des clichés aux gens. Comme j’ai été confronté à de nombreuses situations différentes avec Sans aucun doute, je raconte des histoires avec ce quotidien. 

Je me nourris aussi de ma vie personnelle, 16 ans de mariage, 16 ans de sexualité, naissance d’enfants, voyage low-cost etc. Je pars dans des délires ! Et puis la télé bien sûr. Je ne pouvais pas ne pas en parler. J’ai tout un sketch sur “On ne vous dit pas la vérité” qui fait beaucoup rire les gens.

Justement, dans ce spectacle vous tirez sur le petit monde de la télévision, vous n’avez pas peur de vous faire quelques ennemis ?

Je parle de collègues : Jean-Pierre Pernault, Nagui, Julien Lepers, Jean-Pierre Foucault, tout ça avec gentillesse… Mais la première victime c’est moi : je ne m’épargne pas ! 

Vous avez beaucoup d’auto-dérision, dans un milieu où c’est l’inverse qui est plus courant…

Les gens ont envie de cette sincérité. C’est pour cela que je n’ai pas peur de dire que j’ai eu des succès télévisuels extraordinaires, mais aussi des bides pharaoniques ! C’était parce que ces émissions étaient mauvaises et que je les animais mal.

Vous êtes également un cavalier reconnu, irez-vous faire un tour à l’hippodrome de Vittel ?

J’ai toujours dans ma valise une paire de chaussures de cheval et des chaps pour les mollets ! Si jamais il y a un club à côté, je demande à pouvoir monter. Comme j’arrive en général la veille, ou tôt le matin, je paye et je prends une leçon !

Samedi 4 avril 2015 à 21 h
Palais des congrès de Vittel
Tarif : 30 euros
Organisation : Casino de Vittel 03 29 08 12 35

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