Denis, candidat de Pékin Express : « Le Vosgien ne lâche jamais ! »
Eliminé mercredi soir lors de la 7ème étape de Pékin Express, Denis le candidat vosgien de l’émission évoque cette défaite sans amertume et son incroyable odyssée en Amérique Centrale.
Dans cette 7ème étape, ce sont les célèbres chefs cuisiniers Norbert et Jean qui vous ont remplacé pour courir l’épreuve à votre place. Malheureusement, leur échec a signé la fin de votre présence dans le jeu. Vous leur en voulez ?
Notre destin était entre les mains de Jean et Norbert, il fallait qu’ils arrivent dans les trois premiers, malheureusement ils ont fini 4ème, pourtant ils se sont donné à fond, on ne leur en veut pas beaucoup. Mais c’est un peu dommage.
On les a vu néanmoins perdre beaucoup de temps à manger, observer la gastronomie locale Vous les avez trouvés assez investis ?
Ils ne sont pas là pour s’arrêter et manger des trucs locaux c’est vrai, mais ils ont en profité seulement tard le soir après la course sauf quand leurs chauffeurs se sont arrêtés pour leur montrer des spécialités. Si l’on veut continuer la course, il faut un petit peu accepter ce que les locaux ont envie de montrer. Mais je suis fier d’eux ! Il faut aussi dire que Jean et Norbert sont arrivés sur la course face à des binômes bien rodés au bout de six étapes et forts compétiteurs. C’était leur premier auto-stop, c’est pas évident. Ils seraient arrivés dans la 1ere ou 2ème étape, Jean et Norbert auraient fait mieux, j’en suis sûr.
Finalement, ce sont deux chefs cuisiniers comme vous qui vous font perdre, c’est le comble non ?
Tout le monde pensait que les deux cuisiniers allaient sauver le cuisinier vosgien. Quand je rencontrais les gens à Vittel, à Epinal ou dans les Vosges avant la diffusion de l’émission, ils me disaient : “Les cuisiniers vont sauver le cuisinier” ! Mais je ne pouvais rien dire, j’étais tenu au secret. Même mon épouse ne savait pas combien d’étapes j’avais fait. Elle pensait que j’avais arrêté au bout de trois étapes ! Tout comme César (son compagnon de la saison 2011, ndlr) que je n’ai pu informer de ma participation qu’à mon retour. Quand il voyait que je restais dans la course, il se mettait à pleurer et il était content !
Avec César, vous avez encore des contacts ? Il vous a “coaché” pour cette édition ?
Le contact n’a jamais cessé, on se téléphone plus d’une fois par semaine. Il ne m’a pas coaché, puisque je n’ai pas pu le prévenir que je faisais Pékin Express, j’avais interdiction de le faire savoir à qui que ce soit. Si cela avait fuité auparavant, cela aurait remis en cause ma participation.
Vous trouvez cette élimination injuste ?
Bien sûr, sur Pékin Express / La Route des Grands Fauves (en 2011), j’avais fait 9 étapes et je pensais donc faire mieux, je voulais courir au moins 10 étapes.
C’est une belle aventure quand même. Les deux souvenirs les plus forts sont d’avoir remporté une amulette, ce que je n’avais pas réussi à faire sur La Route des Grands Fauves, et notre arrivé à la première place à Cuba.
Le plus mauvais souvenir, c’est le trek en sombreros ! Le fait de courir un trek est déjà difficile, mais avec ce handicap, c’était plus compliqué qu’on ne le croit. Il y avait tellement de branchages dans la jungle que même les cameramen avaient du mal à filmer, je peux vous assurer que c’était très gênant.
Pas trop déçu de vous arrêter tout près des Etats-Unis, le dernier pays de l’aventure ? C’est un pays que vous vouliez visiter ?
J’avais promis Miami à Sarah (son binôme dans l’aventure, ndlr), on est donc déçu aux portes de la Louisiane. Un petit secret, la production nous a payé quelques jours à Mexico, on en a bien profité, mais on aurait préféré un passage à Miami. La production nous a pris à part et nous a demandé si ça ne nous gênait pas de rester quelques jours au cas où il y aurait une équipe qui abandonne, en raison d’une blessure ou autre chose. Dans ce cas, on serait reparti sur la course. C’est ce qu’on espérait, on avait envie d’aller plus loin, même si on ne souhaite pas que quelque chose de grave arrive.
Vous avez gardé contact avec Sarah ou l’amitié n’est qu’éphémère ?
On a une rencontre le 8 juin dans une grande discothèque à Angoulême. C’est une rencontre forte, au départ je l’ai touché quand j’avais les yeux bandés, je me suis aperçu que j’avais une petite personne toute frêle face à moi. Quand j’ai enlevé le bandeau, j’ai découvert sa blondeur, je me suis tout de suite dit que ça allait être un avantage à Cuba : on a fait de l’auto-stop très facilement. A Cuba, je n’ai rencontré qu’une blonde, c’était Sarah !
Quelles sont les qualités vosgiennes qui vous ont le plus aidé dans le parcours cette année ?
Le Vosgien est quand même pugnace, quand il s’engage dans quelque chose il a beaucoup de rigueur, il ne lâche jamais. On est habitué à toutes sortes de climat, ce n’est pas la pluie qui nous décourage. Et le Vosgien a bon caractère !