Rencontre avec Sarah Schwab, chanteuse et imitatrice de voix célèbres en représentation à Épinal le 16 décembre
La jeune chanteuse découverte dans The Voice s’est, depuis, métamorphosée en imitatrice sur les réseaux sociaux.
De nouveaux talents qu’elle expose dans son premier spectacle, Du rêve à la réalité, qu’elle joue le 16 décembre prochain à Épinal… et où la chanson n’est jamais bien loin.
On vous a découverte enfant dans l’émission The Voice Kids, puis dans The Voice. Comment s’est faite cette transition vers l’imitation ?
Ce n’était absolument pas prévu ! Je cherchais un nouveau concept pour les réseaux sociaux : tout s’est fait du jour au lendemain, par une envie soudaine, un matin de mai 2022. J’ai commencé avec Dalida et Vanessa Paradis, je me suis tournée vers des voix très symboliques, des personnalités qui avaient une identité vocale très forte. Dès la première vidéo, l’audience a explosé sur les réseaux sociaux. À ce moment-là, je n’ai pas très bien compris ce qu’il se passait. J’étais plus que débutante à l’époque et des tas de gens pensaient que c’était déjà mon métier ! Tout de suite, on m’a proposé d’autres voix que j’ai intégrées dans les vidéos suivantes. C’est comme ça que j’ai commencé à élargir mon catalogue d’imitations. J’y ai pris goût, et aujourd’hui je me retrouve sur scène !
À quel moment êtes-vous repérée par Patrick Sébastien, avec qui vous avez monté ce spectacle ?
Presque tout de suite, une ou deux semaines après maximum. J’avais publié une vidéo plus longue où je faisais vingt-deux voix en six minutes. Il est tombé dessus. On a échangé le jour-même et trois jours après, je me suis retrouvée dans son bureau à Paris. Il avait déjà toute l’idée du spectacle. On a discuté des voix, mais tout le fil conducteur, c’est lui. Il ne fallait pas que cela soit juste un déballage d’imitations, mais que l’on soit projeté dans une vraie histoire.
Comment les spectateurs entrent-ils dans votre univers ?
Le public se retrouve dans ma chambre de jeune fille, rêvant de devenir une grande chanteuse. J’y imite celles que j’admire, qui m’inspirent… J’en imite de plus en plus, ce qui fait réagir le voisin du dessus qui trouve que je fais un peu trop de bruit. Les chansons provoquent aussi des réactions de ma maman qui aimerait bien écouter des chanteuses de sa génération… Je suis vraiment seule sur scène et les imitations s’enchaînent de manière logique. En 1 heure 20 se succèdent quasiment cent voix… c’est pas mal, quand même !
À la fin du spectacle, je suis KO !
Jusqu’à quel point vous autorisez-vous à rajouter des voix ou à faire évoluer le spectacle au fil des dates ?
La période de rodage du spectacle, de janvier à avril dernier, m’a vraiment aidée. J’ai pu tester plein de voix et d’enchaînements. On a conservé plein de choses, on en a enlevé aussi. Aujourd’hui, nous essayons de garder le même spectacle. Même si j’ai envie de rajouter plein de choses, je les garde éventuellement pour le prochain. Je n’avais pas vraiment l’habitude de parler sur scène et je me sens de plus en plus détendue. L’imitation, c’est encore assez récent pour moi et la scène me permet d’évoluer. De semaine en semaine, je crois pouvoir dire que c’est de mieux en mieux. Le spectacle n’a plus rien à voir avec celui d’il y a six mois !
Quelles sont les voix que vous cherchez à imiter ?
Je suis plus à l’aise avec des voix qui sont plutôt à l’opposé de la mienne. C’est plus simple pour moi de me déguiser vocalement. J’ai plus de mal avec des voix comme celles de Lara Fabian ou d’Adele, qui se rapprochent fortement de la mienne. Je dois d’autant plus lutter pour que ma voix reste lointaine et camouflée. Quand j’ai commencé, je préférais les voix graves, mais plus j’avance avec le spectacle, plus je prends plaisir à faire des voix aiguës, assez jeunes, comme Vanessa Paradis. Cela m’amuse beaucoup. A contrario, certaines me donnent plutôt du fil à retordre, surtout les chanteuses françaises actuelles. C’est très compliqué pour moi d’imiter Hoshi. C’est le cas de toutes ces chanteuses avec un timbre de voix assez rauque. J’ai du mal à les cerner pour le moment, mais je ne perds pas espoir, ça viendra !
Vous n’imitez pas beaucoup de personnalités masculines, c’est l’étape d’après ?
J’en ai déjà fait pour faire plaisir à mes abonnées sur les réseaux sociaux, mais ce n’est pas quelque chose qui m’intéresse. C’est sans doute plus dur pour une femme d’imiter un homme que l’inverse. Je préfère me concentrer sur les femmes et ne pas chercher à imiter des hommes, au risque que ce soit moins bien. J’ai l’impression que c’est ce qui marche dans le spectacle. J’espère le porter le plus loin possible.
Ça veut dire que la chanson, c’est terminé ?
Jamais de la vie ! D’ailleurs, dans le spectacle, ma vraie moi est mise à l’honneur sur plusieurs chansons. C’est très important pour moi. J’ai été une chanteuse avant d’être une imitatrice et j’ai une identité vocale que je ne compte pas laisser tomber. On me demande d’ailleurs souvent, « à quand l’album ? ». Il est évidemment en projet !
À quoi ressemblera ce futur album ?
J’aimerais quelque chose qui retrace ma vie, mon évolution… peut-être mon envie d’être sur scène et ma difficulté d’y accéder. J’aimerais faire quelque chose qui ressemble à un mélange d’Adele, de Lana Del Rey, de Sia… qui sont mes principales influences. Je pense que je prendrai ce chemin-là.
Après la chanson, l’imitation, puis un retour à la chanson… Quel serait votre quotidien professionnel idéal ?
Bonne question ! Je ne me vois pas lâcher les imitations mais j’adorerais que ma vraie voix reprenne un jour le dessus. Le cinéma fait aussi partie de mes rêves et j’aimerais beaucoup faire du doublage… pourquoi pas sur un Disney ? Je crois que ça me correspond bien. Faire une vidéo m’a permis de faire de la musique mon métier, alors que ça ne devait être qu’un simple à-côté. C’est quelque chose que l’expérience The Voice m’a appris : toujours persévérer.
Infos pratiques
Sarah Schwab – Du rêve à la réalité
Le 16 décembre à 20 h 30 à l’auditorium de La Louvière à Épinal
Tarif plein : 35 euro
En partenariat avec On Se Capte
Réservations en ligne ici