Pierre Médy et Stéphane Brogniart racontent leur Massif des Vosges dans “La Course”

Pierre Médy est vidéaste, intervenant cinéma dans l’Éducation à l’Image et, par la force des choses, réalisateur. La semaine dernière, il a présenté à un public très restreint son court-métrage « La Course », réalisé entièrement sur le massif des Vosges avec Stéphane Brogniart à l’écran. Malheureusement, ce projet ne pourra pas encore atteindre nos salles vosgiennes, puisque Pierre Médy l’a inscrit à de nombreux festivals de cinéma, empêchant la diffusion sur grand écran.
Vous avez monté un projet qui s’appelle « La Course », un court-métrage de 9 minutes, comment est né ce projet ?
Pierre Médy : Au début, j’habitais à Bruxelles, et quand je suis revenu dans les Vosges, j’avais qu’une envie : voir la nature, vivre la nature et montrer la nature. Du coup, je me suis dit que ça serait quand même pas mal de faire un court-métrage où on voit cette nature, celle que je connais et que j’ai toujours connu. On va alors filmer un homme qui court dans la nature et tout de suite, j’ai envoyé un mail à Stéphane, que je ne connaissais pas, et qui m’a répondu « Ça marche, pas de problème ». Et donc, c’est parti comme ça ! On a écrit les scénarios, monté toute l’équipe, avec mon frère et tout le monde a été plus que ravi de bosser. Et moi j’étais PLUS que ravi de bosser dessus et d’avoir leur aide.
De votre côté Stéphane, comment s’est passé cette prise de contact ?
Stéphane Brogniart : Alors, c’est assez marrant ! Pierre m’avait contacté, par mail, que je n’ai pas vu tout de suite. Il m’a renvoyé un What’s App, que je n’ai pas vu non plus. Et j’ai quand même fini par le voir, mais j’ai laissé de côté… Et il m’a relancé en me disant qu’il aimerait bien me rencontrer ! Et on a fini par se retrouver chez Mémé, à Gérardmer, et il m’a expliqué son projet. Bon, j’avoue que j’étais un peu surpris car ce n’était pas trop dans mes compétences, hormis la course ! Mais pour le reste… J’avais l’habitude des tournages, mais là je ne jouais pas Stéphane Brogniart, c’était juste un coureur on va dire, qui doit raconter une histoire. Et pendant les 4 jours de tournage, j’ai dû tenir un fil conducteur de cette prise de conscience, de cette façon d’évoluer dans la nature en courant…
Justement, dans ce court-métrage nous découvrons Stéphane Brogniart à travers le Massif Vosgien, sans aucun mot. Au final, que raconte ce projet ?
P.M : Eh bien, c’est l’histoire d’un coureur-compétiteur, qui ne vit que pour la compétition. Qui se lance dans une course, uniquement pour la gagner ! Et qui la finit finalement en prenant conscience de tout ce qu’il y a autour de lui, de toute la nature et de toute la beauté qu’il y a autour de lui. Il passe du stade de compétiteur au stade de spectateur de la nature. Et si je devais donner un light-motiv pour ce film, ça serait que le chemin est plus intéressant que la destination.
Dans « La Course », on découvre un nouveau Stéphane Brogniart ! Comment avez-vous abordé ce nouvel exercice ?
S.B : Alors, on a répété plein de fois (rire) ! Les premières prises de vue, je gardais un peu trop mon rôle peut-être, je ne suis pas acteur, mais assez rapidement, Pierre m’a aussi beaucoup aidé en me disant ce qu’il voulait. Une fois que j’avais vraiment lâché ce moment où on voudrait rester soi-même, ça s’est rapidement enchaîné et je me suis bien adapté.
D’ailleurs, pourquoi avoir accepté ce projet ?
S.B : Parce que c’était un projet local et que c’était une manière originale de faire découvrir notre massif. Et je dois bien l’avouer, me plier à un exercice que je ne connaissais pas du tout me plaisait aussi. Au final, l’histoire est, sans le vouloir, presque ma propre histoire. Les gens qui me connaissent bien pourraient presque croire que Pierre avait taillé ce rôle, pour en 9 minutes, résumer mes presque 20 ans de trail.
Enfin, Pierre, vous avez soumis votre court-métrage à de nombreux festivals de cinéma. Vous avez des attentes particulières en retour ?
P.M : La première chose que je voudrai, c’est qu’il soit juste sélectionné pour qu’il soit vu. Ensuite, qu’il soit primé, ce n’est pas vraiment ce que je recherche. Et s’il y avait des festivals dans lesquels j’aimerai être, c’est ceux du Grand Est quand même. Ça serait une petite reconnaissance qui ferait plaisir car je montre les Vosges que je connais, comme je les vois… Ça serait bien de les partager avec d’autres personnes du coin.