La Nuit Debout prend ses quartiers à Épinal
La Nuit Debout qui s’empare de toute la France et s’est installée à Épinal, place des Vosges. Discussions, débats, propositions Les noctambules étaient aux anges et les échanges riches en idées !
La place centrale de la ville a repris sa fonction première : rassembler la population, permettre l’échange et le développement des idées de chacun. Le jeudi 21 avril, les Spinaliens se sont retrouvés pour leur première Nuit Debout sur la place des Vosges. Le rendez-vous s’est improvisé sur les réseaux sociaux, les boîtes mails Chacun prend place, là sur un tapis, une rangée de bottes de foin, à même le sol, ou reste debout. Tous les âges sont représentés. Épinal rejoint, un peu en retard, le mouvement Nuit Debout lancé à Paris le 31 mars. ” L’objectif c’est de continuer dans les jours à venir, on voudrait avoir un poids dans le débat public “, espère Jimy De Haese, étudiant à l’École supérieure d’art d’Épinal.
C’est un rassemblement très coloré qui s’est installé, avec banderoles, caricatures de Manuel Valls ou Myriam El-Khomri, musique en fin de soirée, coin bibliothèque, troc de graines La place des Vosges est devenue une grande agora, où chacun prend la parole à tour de rôle, dans l’écoute et le respect. Il n’y a pas d’experts, pas de spécialistes, juste l’envie de sortir ce qui pèse sur le coeur depuis trop longtemps. ” Ça crée du lien entre les gens, on a tendance à trop s’enfermer chacun chez soi. On veut voir comment on peut agir ensemble “, expliquent tout simplement Flora, Emmanuelle, Lou et Silène, une bande d’étudiantes d’une vingtaine d’années.
Tous les sujets sont sur la table
Tour à tour, chacun s’empare du micro et donne son point de vue. L’auditoire réagit en applaudissant ou en manifestant son désaccord par des gestes. La crainte de perdre les acquis sociaux, les directives européennes, la dépénalisation du cannabis, l’accueil des réfugiés, la précarité tous les sujets sont sur la table. ” Il y a un manque d’écoute de la part des élus qui nous représentent, accuse Camille au micro. On se retrouve dans une société où la masse a peur de ses dirigeants, peur de la répression. C’est un État qui n’est pas vivable. ”
Un sentiment partagé par beaucoup, mais tout le monde ne propose pas la même solution : grève générale et blocage pour les uns, tandis que pour d’autres, c’est à chacun de sensibiliser autour de soi : ” Si on ne se parle pas déjà avec son voisin, ça sera difficile d’agir à l’échelle de la France entière “, ajoute une autre. ” Il ne s’agit pas seulement de parler, mais aussi de faire des propositions, réfléchir à de nouvelles lois “, tranche l’une des participantes.
La nuit debout continue place des Vosges à Epinal vendredi 22 avril de 18h à 1h, samedi 23 avril de 14h à 3h et dimanche 24 avril de 14h à 1h
=Infos sur la page wiki : https://wiki.nuitdebout.fr/wiki/Villes/Épinal]Infos sur la page wiki : https://wiki.nuitdebout.fr/wiki/Villes/Épinal
